mardi 30 mars 2010

Que suis-je à tes yeux ?


Une question que je me pose souvent. Une question, à laquelle je n’ai pas trouvé la réponse qui me satisfait.

Chaque jour, chaque moment, chaque mot, chaque pensée, me fait délirer, entre des suppositions contradictoires,et je ne sais plus où elles peuvent me mener. Et je me demande, que suis-je pour toi ? Que suis-je à tes yeux ? Comment tu vois ce lien entre nous deux ?

Est-ce que tu me parles par pitié ? Pitié pour mes larmes et ma fragilité. Pitié pour ma faiblesse et mon extrême sensibilité. Pitié pour la femme qui ne sait plus raisonner. Pitié pour celle qui te cherche sans jamais s’arrêter ou s’en lasser.

Mais je voulais te dire monsieur, que je suis une femme qui sais raisonner. Une femme romantique et qui a trop de sensibilité. Sensible, à tout ce qui touche son cœur et le fait vibrer. Sensible aux mots, aux gestes et surtout au langage des yeux. Une femme qui ne peut jamais cacher, ni sa joie ni sa peine, et qui ne peut non plus, retenir une larme chaude, rebelle qui coule de ses yeux. Mais désolée monsieur, je ne suis pas la femme faible et fragile que tu croyais. Je cache en moi la force pour tout changer. Je peux tout jeter derrière moi, mais je refuse de me savoir présente, juste par pitié.

Ou est-ce juste une simple courtoisie ? La courtoisie d’un homme qui se veut parfait. Un homme de bonne famille et bien éduqué, qui ne veut jamais blesser. Un homme qui voit les femmes comme des poupées de cire qui risquent à tout moment de couler. C’est poli de dire merci, d’afficher un sourire quand on ne veut pas parler. C’est gentil d’ouvrir une portière ou tendre la main à un invalide pour passer.

Mais cher monsieur, les masques arrivent toujours à s’estomper. Toutes les comédies applaudies seront à un moment donné terminées, et il ne restera que la vérité. Un petit geste non calculé, vaut mieux que milles autres prémédités. Je suis une femme qui préfère être giflée, par un mot ou une vérité, que d’être considérée, comme une imbécile qui laisse tout passer, en reflétant le visage de l’heureux.

Est-ce tout simplement un jeu ? Un jeu de séduction, et là aussi, imbattable tu te croyais. Un jeu que toi seul connait les secrets. Un jeu que tu as tant de fois joué, et tu croix toujours emporter le trophée. Un jeu où tu es le premier à manipuler ses dés ,et le dernier à annoncer, la fin de la partie quand tu le voulais.

C’est d’une femme que tu jouais en croyant que c’est ton petit jouet. Mais tu dois savoir mon cher joueur, qu’un tel jeu est joué à deux, chacun a ses tactiques et ses ruses cachées, et rira qui rira le dernier.

Mais tu as peut être oublié, que je ne suis pas facile à manipuler. À ton jeu, j’ai mainte fois joué. Je connais ses règles et le gout des trophées, qui seront placées sur une étagère et avec la poussière vite oubliées. J’ai le souffle pour une longue traversée, et tu seras suffoqué si tu persiste à jouer ce jeu.

Étais-je méchante pour te qualifier ? Peut être tu n’es pas le fort que tu prétendais. Et j’ai fait l’analyse de l’homme ou plutôt de l’image que tu voulais refléter. Tu as surement peur de perdre, et à jamais , une belle relation qui a, pour un bon moment durée. Ou c’est une peur de ta faiblesse, de ton impuissance, devant mes yeux, qui sont sincères et qui ne peuvent rien te cacher. Devant mes mots que tu as la certitude qu’ils sont si vrais. Tu as peur de te trouver, mené par tes sentiments qui t’ont mainte fois guidés.

Je t’ai tendu mon cœur, et personne ne peut nier, ce que ce geste peut signifier. Mais tu l’as rejeté, avec délicatesse et essayant de ne pas le casser, mais tu l’as refusé. Mon cœur ne t’a rien demandé, sauf d’en prendre soin et de bien le garder. Pourquoi ne pas le regarder ? Est-ce lui qui te fait peur ? Ou c’est de tes faiblesses que tu es terrifié ? Terrifié de perdre la raison et laisser ton cœur te guider. L’attraction, la tentation est forte, et tu veux rester le plus possible éloigné. Car tu as eu un jour la preuve que c’est dur de résister.

Pour être la plus délirante je dirais, que ton cœur est déjà à moi, et que tu ne pourras jamais l’avouer. Que je fais partie de tes pensées les plus irraisonnées. Que tes sentiments pour moi sont sincères et qu’ils n’ont pas besoins d’être cherchés ou guettés. Que je dois voir dans ton silence tout ce qui n’est pas dit et qui ne se dira jamais. Que tu ne veux pas te poser des questions sur ce qui nous lie, ou lui donner même de nom. Une autre situation , une nouvelle relation, qui n’a jamais existé, ce n'est pas de l’amour mais c'est plus fort qu'une banale amitié. Et c'est pour cela qu’on ne peut pas, qu’on ne veut pas se quitter, et sans demander ni le comment ni le pourquoi ni où cela pourra nous mener.

Peut être, tout est clair pour toi, mais pas pour moi. Et je veux savoir, que suis je pour toi? Que suis-je à tes yeux ?

Moi, je n’ai pas peur de mes sentiments. Je peux les crier, les manifester tant que j’y crois vraiment. Toi, tu sais tout, de mon cœur, de ma tête, de mes rêves et même de mes illusions. Mais, je veux, pour une fois, comprendre sans poser de questions. Que suis je à tes yeux ?

Tu pourras être blessant ou tranchant, mais pour moi ça sera si important.

samedi 27 mars 2010

Une longue nuit sans toi.


Ma nuit s'annonce longue
Sans tes mots et sans ta voix
Sans tes douceurs que tu me chuchotes tout bas
Sans tes mains qui bercent mes joies
Sans ta bise que je réclame comme un droit

Ma nuit s'annonce triste
Quand tu n'es pas là
Quand le rêve ne m'accompagne pas
Quand je te cherche et je ne te trouve pas
Quand je t'attends et tu n'arrives pas

Ma nuit s'annonce fade
Sans mon sourire en pensant à toi
Sans ton reflet que je serre à moi
Sans tes lèvres que je sens sur moi
Sans ma danse sur tes pas

dimanche 21 mars 2010

Mais qui est le plus méchant?


Une autre histoire vrai, qui arrive souvent dans notre société. Certains croient que ça n'arrive qu'aux autres, et qu'ils sont assez intelligents pour ne pas tomber dans les mêmes pièges, mais ça peut arriver.

Au début, c'était un couple, simple, qui vient juste de commencer sa vie. Lui a enfin terminé ses études,et il a pu avoir des petits contrats de travail qui lui permettaient d'acquérir de l'expérience pour pouvoir un jour installer sa propre boite. Elle, sa cousine, qu'il aime bien, qui n'a connu que lui et qui a attendu pendant des années que son rêve se réalise pour qu'ils puissent enfin êtres unis sous le même toit. Elle n'a pas réussi ses études secondaires et a eu un diplôme de couturière qui lui a permis de bien gagner sa vie.
Les premières années du mariage étaient un peu difficiles. Ils ont su ensemble surpasser leurs problèmes financiers sans l'aide de personne. Leur complicité les faisait rire quand ils cherchaient quelques pièces égarées dans leurs poches pour pouvoir acheter un pain pour le diner.

Quelques années sont passées, leur situation commence à s'améliorer. Il a pu avoir un prêt, en plus de l'argent qu'a pu avoir sa femme après la vente de son héritage, et il a ouvert son propre bureau. Elle l'aidait à étudier et ranger ses dossiers qui deviennent de plus en plus nombreux, elle a été toujours souriante, compréhensive, encourageante.

Quelques années plus tard, ils ont pu avoir leur propre villa, une voiture de luxe et leur deux garçons suivaient leurs études dans des bonnes écoles privées. Le petit bureau s'est transformé en une grande société, avec du personnel et une secrétaire de direction qui maitrisait les langues ce qui permettrait l'évolution rapide des affaires dans les marchés internationaux.

Les absences du mari deviennent de plus en plus fréquentes, mais elle n'a jamais douté. Plusieurs lui disait qu'avec sa nouvelle situation elle devait prendre des précautions, beaucoup comme lui ont vite changé de partenaire pour une plus belle et plus jeune. Mais elle répondait toujours, qu'elle connais bien son homme et personne n'est plus attentionné que lui et qu'il la gate avec les voyages et les cadeaux, ainsi que par les gestes et les mots, et que ce qu'ils vivent, ils l'ont bâti à deux.

Lui, sa vie a dévié de 180 degrés. Les gens qu'il fréquentait, les diners et les soirées d'affaires où sa secrétaire l'accompagnait. Les voyages et surtout son compte bancaire qui gonflait lui permettant tout ce qu'il voulait. Sa secrétaire est une connaissance de sa femme. C'est une veuve avec trois enfants en charge et qui a refusé de refaire sa vie malgré son jeune age. Une secrétaire dévouée pour son travail et connu par son comportement exemplaire sans reproche.

Elle connais bien son patron, ils passent ensemble des heures à discuter des affaires et à accueillies des clients. Ils ont fait même beaucoup de voyages à deux ce qui les a rapproché.
Au début c'était juste des regards, des mains qui se touchent et qui sont si vite retirées. Un soir, par une nuit glaciale dans un pays scandinave, il l'a rejoint dans sa chambre d'hôtel pour mettre en ordre le rendez vous important du lendemain. Mais les dossiers sont si vite délaissés, et ils ont passé au lit sans trop réfléchir. Pour lui, la tentation était grande et il la sentait si proche et si compréhensive que tout cela ne l'a pas surpris. C'est la première fois qu'il touche à une femme sauf la mienne de toute sa vie et il découvre des sensations qu'il n'a jamais connu.
Elle, veuve depuis quelques années, s'est laissée aller, pour l'éducation de ses enfants et pour l'image qu'elle a toujours reflété dans son entourage. Ce soir là, il a su éveiller en elle la femme qu'elle a cru morte à jamais.
Ils n'ont jamais parlé de ce qui venait de se passer entre eux. C'était comme si c'était si naturel tant que des occasions se présentaient, sans que cela perturbe sa vie familiale ou touche l'image qu'elle a toujours reflété.

Après quelques mois, la secrétaire a remarqué un changement dans le comportement de son patron et de son amant.. Des sorties et des dépenses qui n'ont aucun lien avec le travail. Il essaye toujours d'éviter les moments seul avec elle.

Elle a fait sa petite enquête, une nouvelle femme est entrée dans sa vie. Une femme qui va finir par le ruiner et briser son ménage. Elle a su que son patron n'était pas sa première conquête. Elle en a parlé avec lui, l'a mis en garde, elle l'a même menacé. Pour elle, il ne pourra avoir d'autre maitresse qu'elle et elle n'accepterait jamais d'être rejetée. Lui, sa nouvelle vie, arrosée et animée lui plaisait et de tout le reste il s'en foutait tant qu'il se sentait satisfait.

Après tout avoir essayé, elle en a parlé à sa femme, de sa relation avec lui puis de sa nouvelle conquête. Elle pleurait, demandant le pardon de son amie qui l'a tant aidé. La pauvre épouse ne la croyait pas en demandant des preuves de ce qu'elle disait. Pour elle, son mari n'a jamais changé et pour aucune autre femme il n'aura des yeux.

Un soir, elle l'a amené, à l'hôtel où le mari passait sa soirée et le choc était plus fort qu'elle puisse le supporter. En la voyant s'effondrer devant ses yeux, il a foudroyé sa secrétaire du regard, mais elle a enfin pu lui prouver, qu'elle n'est pas une femme qu'on puisse délaisser ou rejeter.

Il a pris sa femme dans ses bras et il est rentré chez lui. Il ne savait pas quoi dire ou quelle excuse il pourrait donner. Il ne savait pas s'il devait se fâcher de sa secrétaire ou la remercier. Si c'est lui le fautif ou le méchant ou c'est elle qui l'a balancé...

jeudi 18 mars 2010

Savoir aimer.


C’est une femme d’un certain âge. Elle n’est ni belle ni séduisante. Mais elle pense qu’elle a sa part de beauté intérieure. Elle n’a jamais fait du mal à personne, au moins pas intentionnellement. Elle mène une vie simple, à la limite de la monotonie.

Son entourage la considère une femme qui a bien réussi sa vie. Elle a réussi ses études, ses responsabilités professionnelles, son mariage, ses relations avec tout son entourage. Elle ne pense pas qu’elle a eu un jour des vrais ennemis, bien qu’elle ne puisse pas être appréciée par tout le monde…

Parfois certains de ses connaissances viennent lui dévoiler leurs secrets les plus intimes et lui demander conseil. Elle est toujours à l’écoute de l’autre et donne son aide volontairement au point de se considérer parfois naïve tellement elle agit avec toute sa spontanéité. Elle est plutôt solitaire et aime ses moments de paix avec ses lectures et ses rêves pour elle, pour ceux qu’elle aime, et même pour toute l’humanité. Elle a ses convictions et ses propres valeurs qui ne sont pas si partagées mais qu’elle assume sans se confronter aux autres, différents dans leur façon de penser. Pour elle, chacun est libre de voir les choses à sa façon et de mener sa vie à sa guise sans entrer obligatoirement en conflit avec n’importe qui.

Depuis quelques temps, beaucoup de questionnement bouillonnent dans sa tête.

Peut-elle se considérer comme une femme qui a bien réussi sa vie ? Est ce qu’elle mène la vie qu’elle rêvait ? Est-ce qu’elle a bien fait ses choix ? Est-ce qu’on la comprend ? Est-ce qu’on l’aime vraiment pour ce qu’elle est, sans tenir compte des services qu’elle peut offrir ? Si elle pose ces questions à quelqu’un d’autre la réponse sera surement des grands oui. Pour elle, ce n’est pas si évident. Il y aura toujours un mais à ses oui. Ces mais sont peut être la raison de sa sensation d’insatisfaction et qu’elle n’est pas heureuse à sa façon.

Pour les études, elle a fait un master professionnel, mais elle aurait souhaité faire ses études supérieures et un doctorat de recherche en géologie. Elle a eu un mari convenable, qui l’aime, qui la respecte, qui la laisse agir à sa guise. Le respect, elle le lui doit car elle le mérite bien. La liberté est belle, mais elle cache derrière une négligence de beaucoup de responsabilités qu’elle doit assumer toute seule et il y a des choses qui n’ont de saveurs que si elles sont faites à deux. Comprise ? Elle ne le pense jamais. Personne ne comprends ses rêves, ses moments de solitude, ses larmes, ses inquiétudes, ses envies d’évasion ou de changement, elle n'en parle jamais …

Par ailleurs, son envi de nager contre le courant reste toujours une envie qui ne se matérialise que rarement. Pas par manque de courage, de confiance en soi ou simplement par peur, mais surtout à cause de sa conscience que cela ne lui apportera pas le bonheur qu’elle peut imaginer ou qu'elle guettait.

Quand elle a rencontre l’amour qu’elle imaginait dans ses rêves, ça ne sera surement pas une réussite. Elle ne croit pas au coup de foudre, ce genre de sentiment vient vite, frappe fort et part vite. Elle apprécie plutôt le mélange entre les sentiments forts, la passion, la compréhension mutuelle et la bonne raison. Aimée, elle sera égoïste, possessive, jalouse, exigeante, gâtée…

Elle demandera une présence continuelle, pas nécessairement physique mais elle peut être par un message, un mot, une douceur, une bise inattendue... Elle exigera d’être tout le temps impressionnée, éblouie, par des petites surprises ou gâteries inattendues qu’elle peut percevoir dans un regard, un sourire, une fleur, une valise préparée en cinq minutes pour partir à deux n’importe où, une main qui la guide les yeux fermés, une bise sur son cou quand elle est concentrée sur un film ou un livre ou même devant le levier… Elle espère aussi se confier et dévoiler tous ses petits secrets, elle veut tout partager et tout faire à deux…

Elle veut, elle espère, elle aime, elle rêve, elle demande, elle exige… Et si un jour elle sentira qu’elle n’a pas tout ça, que toute la folie, l’ampleur et la romance de son amour s’est atténué, elle sera malheureuse.

Alors, il est plus conseillé de savoir l’aimer, pour qu’elle puisse au moins rêver, espérer et ne pas être déçue et malheureuse à jamais.


mardi 16 mars 2010

Quand les chemins se séparent...


Elle se sentait lier par des chaines qu'elle a seule sellé.
Elle se sentait prisonnière de ses sentiments qui la guidaient, vers la seule personne qu'elle aimait.
Elle se sentait étouffer et elle a envie de se libérer.
De son ami qu'elle a adoré, et que le don de son cœur il a refusé.
Elle a envi de lui crier toutes ses vérités qu'elle n'osera jamais dévoiler.
Dans son secret elle lui dira tout ce qu'elle pensait.

"Oui mon ami, mon plus cher ami, tu croyais que tu me connais? Tu croyais que je t'ai aimé? Peut être que c'est vrai, mais je ne l'admettrai plus jamais. Je ne suis pas si fragile ou fragilisée.

Je suis sensible et trop romantique? peut être, qui sait?

On se ressemble sur certaines de nos qualités, qui ne sont que des défauts pas tolérés.
On est égoïstes et on l'admet.
On n'a jamais admis nos défaites ou le sentiment d'être rejetés.
On ne veut que la première place, la seconde n'a jamais été acceptée.
On se considère les meilleurs et que tout le monde ne peut que nous admirer.
On refuse tout rejet, et on ne l'admet jamais.
On est si parfait et aucune créature, ni dans le présent ou le passé, ne peut nous égaler.
On est si juste dans nos faits et nos pensées, alors pourquoi chercher à nous justifier.

On ne fait jamais de gaffes, c'est pour ça qu'on ne cherche jamais à nous excuser.
On a su toujours cacher notre méchanceté, sous un masque d'ange bien dessiné.

Alors, comme on est si semblables avec tous nos qualités, tu comprendra mes réactions mal placées.
Je te dirais avec toute ma fierté, de femme exceptionnelle à jamais, que nos chemins vont se séparer.
Sur une terre si minuscule qui est notre société, deux soleils ne peuvent pas tous les deux briller, l'un d'eux doit surement bruler. Et personne de nous deux pourra se sacrifier pour laisser l'autre illuminer.
Chacun de nous aura sa propre place où exercer, tisser sa toile d'araignée, et personne ne pourra lui filer.


Quand j'ai senti que tu m'échappais, c'est le rôle d'amoureuse que j'ai joué. Tu as cru à mes larmes et à mes douceurs que je t'offrais. Au fond de moi je rigolais, si j'étais une comédienne, j'aurais excellé. Même mes yeux que tu voulais éviter, ont pu pour un moment te manipuler. Mon cœur aussi a su jouer, accélérer son rythme pour pouvoir te charmer.

Et tu es tomber, dans tous mes pièges que j'ai dressé.
C'est seulement ta fuite que j'ai pas programmé, pour avoir le réflexe le plus adapté. Tu a su au bon moment m'échapper, et je t'ai laissé filer de mon plein gré.

Je te libère pour pouvoir moi même me libérer, de ce jeu que je ne veux plus jouer. Je me lasse vite de mes jouets, surtout ceux qui ne veulent pas se plier, à mes caprices de femme gâtée, qui a eu toujours ce qu'elle voulait.

Autour de moi, de nouvelles marionnettes n'attendent que d'être manipulées. Aucune d'elles ne t'arrive à la cheville je l'admet. Je n'aime pas les jouets qui s'offrent sans que j'aille les chercher. Il n'y a que les jeux complexes que j'adore traiter. Et tu as été l'un de mes meilleurs jouets.

J'ai commencé par l'innocence de l'amitié, et tu m'as dévoilé tous tes secrets. Puis, c'est les sentiments plus intimes qui te rendaient encore à mes pieds, en faisant l'effort de ne pas me blesser.

Mais, je l'admet, j'ai pas pu avoir ton cœur comme trophée. J'aurais bien aimé pouvoir l'ajouter, à ma grande collection que personne ne connait, sauf mes victimes ou plutôt mes jouets, qu'à la grande poubelle des oubliettes je les ai jeté.
Bravo, tu as pu résister, à des jeux que beaucoup d'autres n'ont pas su échapper.

Je libère mes mains de toi. Tu as pris beaucoup de mon temps et de mes pensées. On joue peut être au même jeu, alors, pourquoi nous confronter? Chacun de nous pourra jouer de son coté, et personne ne le sais"

En disant ces mots, elle se sent libérer. Elle a donné la liberté à sa plume, et sa plume l'a libéré. Avec une tête haute elle a pris son nouveau chemin. Sans aucun regret, ou un simple regard pour tout ce qui l'entourait. Elle ne s'est même pas demander quel effet aura ses mots. Elle se sent légère comme la plume qui l'a aidé à dessiner ses pensées qui la perturbaient, par un simple passage sur du papier blanc.

Mais il fallait chercher le vrai dans ce qu'elle disait.
Est ce sa vrai personnalité?
Ou seulement une image qu'elle a envi de refléter?

samedi 13 mars 2010

Une convalescence difficile.

Depuis quelques temps, elle sentait qu'elle a enfin guéri. De son amour qui est devenu comme une maladie difficile à oublier ou à s'en passer.
Dans un moment elle a cru qu'elle a pu surpasser ses folies et ses rêves qui n'ont aucun rapport avec la raison.

L'amitié qui les unissait était si forte, une ouverture de cœur et d'esprit. Une confiance mutuelle et une sensation de bien être, c'est au moins ce qu'elle sentait. Mais elle n'a pas compris ni le comment ni le pourquoi de sa déviation. Quand son cœur a commencé à le considérer sien. Quand elle devient possessive et jalouse même de l'air qu'il respire et qu'elle ne partage pas avec lui. quand ses sentiments la rongent et qu'elle ne peut plus les garder pour elle seule.

Elle ne peut rien lui cacher. Elle pense qu'elle le connais le mieux, que personne ne peut le comprendre ni le sentir comme elle le fait, et elle se donne le droit de l'aimer et de le lui avouer.
Lui, il a respecté, à un certain degré, cette amitié. Il ne lui a jamais promis qu'il pourrait partager ce qu'elle sentait. Mais qu'il tenait bien à leur amitié. Il a été patient avec elle, à supporter ses folies et ses coups de tête en essayant de ne pas la blesser. Il faisait la sourde oreille à ce qui ne lui plaisait pas ou quand elle fait la folle et rien ne l'arrêtait. Il a toujours insisté sur la beauté de l'amitié qui les unissait et qu'un jour elle comprendra que c'est la meilleure valeur qu'elle doit maintenir et qu'elle finira par oublier tout autre sentiment qu'elle croyait sentir envers lui.

Elle, elle n'a pas pu surpasser ses sentiments qui deviennent de plus en plus forts. Elle cherchait dans ses mots ou dans ce qu'il fait tout ce qui peut la blesser. Parfois elle se révoltait, elle criait ou simplement elle passait de nuits à pleurer. Arrivée au bout de la folie, elle est allée même voir un psy, cherchant peut être une solution à cette dépendance qui la rongeait. Chercher un remède pour ne plus encore le harceler par ses sentiments si forts qu'elle n'arrive plus à gérer et qu'il ne pourra jamais partager, et ce n'est pas par la force qu'elle peut obliger un ami à l'aimer.

A des moments de peines, elle se détestait. Elle détestait sa faiblesse devant ce cœur qui la malmenait. Elle détestait tout ce qu'elle dit ou ce qu'elle fait et même sa façon de penser.

Sa patience, sa neutralité et parfois son silence qui la blessait, ont apaisé sa fougue et elle commence à mieux raisonner. Elle commence à apprécier l'échange d'amitié qu'ils partageait à nouveau. Elle a même pensé que son amour n'est plus qu'un simple passé. Elle se croyait plus forte. Elle est prête à se mettre à l'épreuve, d'encore le rencontrer, sans guetter dans ses yeux une preuve d'un sentiment qui dépasse l'amitié ou sans avoir l'envi de se jeter dans ses bras et l'embrasser...

Mais la guérison totale n'est pas si facile en réalité. La convalescence et parfois plus dure et plus critique que la maladie d'amour elle même. Oui, l'amour, à ses yeux, est une maladie qu'il faut s'en débarrasser tant qu'il n'a pas la chance d'être partagé.

Hier même, elle a fait une rechute. La fièvre de l'amour l'a encore une fois emportée. Elle sentait le besoin qu'il la prenne dans ses bras, qu'elle sente son parfum et son souffle, et ça ne s'était pas arrêter juste là, un simple envi ou un simple manque de lui. Elle sentait vraiment ses bras, elle le sentait dans sa tête si près. Elle sentait ses mains la caresser, ses lèvres l'embrasser. Une sensation magique enveloppait tout son être et un frisson parcourait tout son corps. Elle a même commencer à serrer et à embrasser le vide. Elle s'est enfermée dans sa chambre sentant à la fois une paix de le sentir si près et le pire que ça a dépassé l'imaginaire pour devenir tangible par tous ses sens, et elle sentait un malaise de ce qui lui arrivait. Elle s'est pliée sur elle même, comme si elle voulait garder ses mains, garder le plus longtemps possible ces sensations qui l'emportaient vers des mondes si merveilleux...

Devient elle vraiment folle d'avoir des hallucinations et de les croire et même de les sentir comme si c'était si vrai? Ou c'est simplement une étape obligatoire pour évacuer la chaleur de l'amour qu'elle porte pour lui de son esprit et de son corps pour arriver à la guérison totale?

Elle ne sait pas, et c'est pour ça qu'elle se sentait de mauvaise humeur. Qu'elle ne voulait pas lui parler ou lui expliquer ce qui la dérangeait. C'est sa guerre à elle, c'est elle qui l'a déclenché, c'est à elle seule de la mener pour pouvoir annoncer un jour qu'elle a trouvé en elle la force de la gagner. Elle pense qu'elle est en étape finale et elle va surement y arriver.

Ce jour là, elle aura perdu un des plus beaux sentiments qu'elle a porté envers un homme dans sa vie, mais elle n'aura jamais perdu son amitié, et c'est ce qui est le plus merveilleux.

dimanche 7 mars 2010

Elle ne sera plus là...


Depuis la nuit des temps,des jeunes et des grands, des poètes et des simples gens, ont cherché une définition à l'amour.
Ce sentiment qui est toujours guetter.
Ce sentiment qui cause beaucoup de mal et de peines.
Cette étincelle dans le cœur et dans la pensées qui bascule toute la vie autour.
Cette bouffée de chaleur qui envahie tout le corps pour un regards, un mot ou simplement une pensée.
Cet amour qui engendre des bons moments mais aussi des larmes et des nuits d'insomnies, des nuits de doutes et d'espoirs.

François Truffaut a donné une définition qu'elle trouve très proche de la sienne en ce moment:"A quoi reconnaît-on que l'on est amoureux ? C'est très simple. On est amoureux quand on commence à agir contre son intérêt".

Le seul intérêt d'un amoureux, est celui d'être à coté de celui que le cœur a choisi. De partager ensemble leurs moments de joies et même le silence de leur peine...
Pour elle, elle a même effacé cette fatalité.
Elle ne voulait que son bonheur, même loin de ses yeux.

Un vide étrange s'est installé en elle. Une profondeur obscure sans fond. Elle est amoureuse et elle l'admet. Elle a passé par les sourires, les fous rires et les moments de larmes amères et silencieuses qui garnissaient ses nuit d'amoureuse.

Elle a essayé, cherché, insisté, guetté, sans pour un jour douter que ça ne la mènerait à rien. Enfin elle s'est transformée, comme à mendier, un peu d'intérêt, qui apaisera sa fougue et sa passion incontrôlée.
Tout ça n'a pas pu empêcher ce vide de s'installer. Elle a jeté le drapeau blanc. C'est bête d'encore résister. De nager contre le courant tant que le vent l'emportait.

Dire qu'elle n'a pas mal? Que c'est facile de tout lâcher? Que c'est paisible d'oublier?Qu'elle pourra dormir sans ses mots et sans ses baisers? ... Elle sera une grande menteuse si elle l'admet. Elle mentira surtout à elle même et à cette larme qu'elle essaye de cacher pour qu'elle ne puisse encore une fois la trahir.

Elle n'a pas su respecter, les règles de l'amitié. Elle a basculé, pour se trouver éprise par l'homme qu'une amie exceptionnelle il considérait. Elle n'a jamais su quand ou comment tout pour elle a changé. Quand elle a voulu reprendre cette amitié, elle s'est aperçue que la route vers où elle a dévié, n'avait qu'un seul sens. Impossible de faire ni marche arrière ni même un demi tour. Alors pourquoi résister? le temps des miracle est dépassé.

Elle n'existe plus, elle est perdue dans le néant. Peut être un jour trouvera-t-elle la paix, en arrêtant d'être amoureuse et en agissant une autre fois pour son intérêt...

samedi 6 mars 2010

Ma première lettre d'amour.

Depuis quelques temps, beaucoup de souvenirs d'enfance surgissent. Ils sont si clairs au fond de ma mémoire et ils ne m'ont jamais quitté.

Je n'avais pas une enfance si animé, plutôt calme et sans trop d'évènements. Toute ma vie était liée à la famille, nos sorties et nos séjours dans quelques lieux comme Hammam ezzriba, Korbous en hivers, ou les journées qu'on passait au bord de la mer en été.

J'étais dès mon jeune age trop solitaire. Je ne parlais pas trop. Je n'avais pas beaucoup d'amis, et même mes copains de classe je connaissais pas leurs prénoms.
J'avais mon monde à moi, qui s'est développé après, avec ma passion pour la lecture. Depuis mes neuf ou dix ans j'ai commencé à écrire des petits comtes que je voulais comme une version tunisienne des aventures policières que je lisais comme tout le monde à cette époque. Cette passion a grandi avec moi et même un de mes professeurs, qui a lu mes comtes, m'a trop poussé à publier l'un de mes livres, mais mes écrits, en arabe à ce moment là, étaient juste pour moi et pour mes proches et je n'avais pas l'intention de les publier.

En parlant de mes souvenirs d'enfances, ma première lettre d'amour me revenait en mémoire. Ce n'était pas pour moi que je l'ai écrite.

J'avais onze ans, encore élève en primaire. C'était les vacances d'été que je passais comme d'habitude chez mes grands parents maternel. Ma grand mère avait une bonne qui l'aidait aux charges de la maison. Cette jeune fille avait à l'époque presque vingt ans. Et comme je ne parlais pas trop, dans mon silence, j'observais tout autour de moi, et rien ne m'échappais, comme si je faisais de l'analyse psychologique à ceux qui m'entouraient.( J'ai gardé cette même passion pour l'analyse jusqu'à aujourd'hui)

J'ai pu remarquer, que la bonne, profitait de la sieste de mes grands parents pour passer à la véranda et échanger des regards discrets à un jeune homme qui faisait le va et vient derrière la cloture de la maison. Ce rendez vous quotidien n'a pas dépassé, pendant plus qu'une semaine, des regards, un sourire ou un petit geste de la main.

Après un période le jeune amoureux a pris son courage entre les mains et lui a lancé un bout de papier qu'elle a vite ramassé et caché. Elle ne lui répondait jamais, jusqu'à ce qu'il lui demande par les gestes de lui écrire.

Ce jour là, et pendant des heures, elle ne faisait que me gater, me demandant ce que je désirais d'elle et entamant une conversation avec moi sans jamais douter que je la surveillais et que je connaissais tous les détails de son petit jeu. elle me suppliait de lui écrire une lettre à son fiancé qui vivait loin et qu'elle ne savait ni lire ni écrire pour le faire toute seule. Avec toute innocence je lui ai demandé s'il lui a déjà envoyé une lettre pour savoir quoi lui écrire, trop curieuse pour savoir le contenu de ces bouts de papier.

A ce moment elle m'a donné ses lettres que lui a envoyé son amoureux mystérieux et qu'elle a bien cacher . Il ne faisait que se présenter et lui avouer son amour pour elle et qu'il souhaitait l'avoir comme épouse croyant qu'elle est un membre de la famille et que mon grand père n'était que son père à elle.
J'ai lu ces lettres et je lui ai écrit sa première lettre vraiment d'amour crée totalement par moi. Je ne savais pas d'où me venait tous ces mots. Je décrivais sa folie d'amour, son impatience en attendant ses passages et les regards qui disaient tous ses sentiments sans besoins de le dire...


Pendant tout le reste de mon séjour chez mes grands parents, j'ai écrit presque une dizaine de lettres d'amour ce qui rendait ce jeune homme plus insistant à la voir et à lui parler directement.

Les vacances terminées, je suis rentrée chez moi dans une autre ville. Aprés presque un mois j'ai entendu dire que mon grand père l'a surprise parler à un homme inconnu, et comme c'est une histoire intolérable, cette jeune fille n'avait pas le choix que de plier ses bagages et de rentrer chez elle sans que je puisse savoir la suite de cette histoire.

mardi 2 mars 2010

Un verre à moitié plein.


Parfois, nos pensées tristes, nos souvenirs douloureux, les évènements difficiles rencontrés sur la route de notre vie se posent en nous comme des oiseaux noirs qui veulent y habiter.

Des oiseux fidèles qui refusent de nous quitter.
Lorsqu'on arrive à les chasser, ils reviennent pour se réinstaller.

La vie n'a jamais été rose et ne le sera jamais.
Elle ne peut pas être une belle route couverte de fleurs de différentes couleurs.

La vie est comme les routes de ma ville, pleines de trous. Parfois on arrive à les éviter lorsqu'on s'aperçoit avant d'y arriver, mais la plupart du temps ces trous nous bousculent pour nous éveiller, pour nous obliger à ralentir ou pour qu'on soit plus attentionné aux risques qu'on peut rencontrer sur notre trajet.

Des routes qui peuvent être inondées, par les gouttelettes de pluies inattendues. A ces eaux s'ajoutent d'autres emmagasinées, qui émergent pour écouler, mélangées aux eaux des nouvelles pluies, et on ne sait plus lesquelles remplissent nos routes.

Ces eaux qui deviennent abondantes sont comme les mots innocents d'apparence ou les gestes non prémédités qui font appel à nos autres blessures, pour ressurgir tous nos larmes en espérant avec elles tout évacuer.

Des routes qui suffoquent à la chaleur de l'été. Une chaleur qui fait fondre le goudron noir de l'asphalte et qui se colle à nos pieds ou aux talons de nos sandales et on n'arrive plus à les nettoyer tellement ils sont souillés et à jamais.

Ces même routes seront pour quelques jours de l'année, renouvelées, avec un habit neuf aux trais blanc éclatants. Des drapeaux sur les deux cotés, comme si les routes ont eux mêmes conscience de l'arrivée d'une grande personnalité ou d'un évènement particulier.

Revenant aux oiseaux noirs fidèles à nos peines et nos malheurs. Leur couleur obscure qu'on veut parfois chasser sans y arriver, ne sont qu'une partie du jardin de notre vie.

Dans ce jardin volent d'autres oiseaux, avec des couleurs différentes et très variés. Ces oiseaux chantent chacun à sa manière annonçant l'arrivée du printemps. Appelant nos yeux à voir tous les cotés et ne pas rester focaliser sur la couleur obscure qu'on veut chasser.

La noirceur n'est autre que le mélange de toutes les couleurs. On ne peut pas apprécier le rouge, le bleu, le vert et même le violet sans les comparer avec les autres couleurs moins gaies.

Et comme me disait une amie, la vie est comme un verre qu'ont voit parfois vide. Mais pour pouvoir surpasser ses malheurs, et apprécier nos vies, oublions le vide dans nos verres , et regardons les bons moments que représente l'autre moitié qui est pleine de cadeaux, de réussites et de joies.