dimanche 31 juillet 2011

Quand l'amour meurt...



Un jour, ou c’était peut être un soir, il lui a promis qu’il le lui dira, quelle sera la première à le savoir, qu’il ne lui cachera pas une chose d’une telle importance.

Il lui a promis qu’il l’informera si un jour il la cherchera et ne la trouvera plus couler dans ses veines…

Qu’il lui dira quand il perdra les traits de son visage, de son sourire et de son regard où il aimait lire tous les messages…

Qu’il lui parlera de son doigt quand il arrêtera de dessiner son nom dans l’air ou sur chaque surface qui se présente à lui en pensant à elle…

Qu’il lui confiera la lourdeur du vide qu’elle aura laissé en lui quand elle partira ou quand elle n’emplira plus son être qu’elle avait seule possédé...

Qu’il lui annoncera quand il sera hanté par tous les souvenirs qu’il a essayé d’effacer, d’oublier et quand c’est les beaux qui disparaissent pour laisser place à ceux qui le blessaient…

Qu’il lui dira tout simplement que son amour pour elle, avec toute sa grandeur, toute son ampleur, toute son intensité aura dévasté son intérieur, aura quitté son cœur et ses pensées… Quand son amour pour elle n’existera plus…

Quand il a tenu ses mains, quand il a regardé ses yeux, il était lui-même surpris de sa froideur, de son indifférence, il ne retrouve plus son trouble et tous ses frissons qu’elle était la seule à éveiller en lui… Il était surpris de ne plus la reconnaitre, de la sentir lointaine, de ne retrouver en lui aucun beau moment, aucun beau souvenir qui l’avaient hanté pour des années et l’avaient tenu à elle malgré tout ce qui s’était passé…

D’autres souvenirs le hantent maintenant, pas ceux qui les approchaient comme à chaque fois qu’ils se chamaillaient et se retrouvaient plus amoureux qu’ils ne l’étaient. Ce sont d’autres souvenirs qui le hantaient maintenant, des souvenir qui ne font que les pousser chacun vers le coté opposé…

Ils disent que l’amour est aveugle, non, il ne l’a jamais été, l’amour est un bon voyant et un bon voyeur, mais il a le pouvoir de déformer toutes les réalités. Il a le pouvoir de voir les défauts comme qualités, de transformer l’obscurité en lumière, de voir dans la guerre une paix, le pouvoir de transformer les coups en gestes protecteurs déclenchés par la jalousie d’amour …

Quand l’amour n’est plus là, la réalité est mise à nue, le démon n’a plus le visage d’un ange ou d’une fée, le cœur qu’on voyait grand et plein de bonté dévoile ses cotés durs et rancuniers et toute la haine qu’il peut emporter apparait. L’amour qu’on pensait intense et vrai, dévoile son égoïsme et son égocentrisme exagérés… Quand l’amour n’est plus là, c’est juste à ce moment qu’on voit la vérité qu’on a essayé pour longtemps de ne pas admettre.

Avec elle, maintenant, il voit les choses différemment, le voile qu’elle a su étaler devant ses yeux, la toile d’araignée qu’elle a tissée pour le mettre à ses pieds n’existent plus et il voit plus clair.

Dès le début, on l’a mis en garde, ne l’approche pas, elle va te faire souffrir, elle te fera un mal que tu ne pourras pas supporter, mais il a fait la sourde oreille et a cru en sa sincérité. Une femme, sensible, blessée par une trahison qu’elle n’a pas pu pardonner ne fera pas le même mal à l’être aimé. Une femme qui l’engueule pour chaque mot ou chaque geste mal placé ne peut être que correcte et elle n’a rien à se reprocher, pour lui c’est elle seule qui détient la vérité et tout le monde veut juste l’éloigner.

Il l’a même présenté à ses amis, il les voyait se parler et des longues nuits passées à discuter, un pincement de jalousie l’emportait mais jamais il n’a douté, elle est pour lui très haut placée, et aucune bassesse elle ne pourra lui infliger, mais elle l’a fait, elle l’a poignardé avec le même couteau qu’elle prétendait être blessée, et même pire, c’est avec son ami que lui-même lui a présenté… Il a failli mourir, ou devenir fou, jamais il n’a pu l’imaginer, ou voir venir ce qu’elle manigançait, bien que des signes l’aient mis en garde mais il avait comme d’habitude tout déformé pour la mettre au dessus de tout soupçon. Et quand elle lui a dit qu’elle a été manipulée, comme un idiot il l’a cru…

Il a pardonné, ou peut être son amour était si intense qu’il a pu effacer l’ampleur de ce mal et faire revivre le rosier qu’ils ont a deux planté. Il a pardonné, mais il n’a jamais pu oublier. Il n’a pas su que ça sera une suite de concessions, qu’elle abusera de sa vulnérabilité, sure de son amour pour elle, elle était sure qu’à chaque fois il lui reviendra, il n’est plus que cette marionnette qu’elle tire les ficelles à sa guise et selon ses humeurs, le pousser loin puis le réclamer pour le voir errer en larmes à ses pieds… Surement un sentiment de grand plaisir, de réussite, de gloire et de fierté il lui procurait surtout quand elle trouve les mots pour le rendre coupable et responsable de ce qu’elle appelait un jeu de chat et de souris et qui causait ses excès de colères souvent trop blessant et injustifiés.

Et à un moment, il n’a plus la force de supporter, ou plutôt, même avec son amour si fort, une carapace épaisse s’est endurcie autour de son cœur, et il commence à voir la vérité, sa vérité, et l’amour qu’il lui portait, après une longue agonie, a laissé son âme filer vers le non retour.
Il la voit aujourd’hui, courir vers d’autres bras, crier son désarroi. Jouer le rôle de la victime trahit pour la deuxième fois, pleurer sa malchance, elle, l’être douce qui peut tout tolérer sauf qu’on la trahie ou qu’on touche à son honneur. Pauvre la nouvelle proie qui tombera entre ses mains, aura-t-elle la chance d’être mise en garde ? Il a déjà pitié de lui, celui qui la croira et lui offrira son cœur dans un plat...

Elle peut se lamenter sur son sort, pleurer toutes les larmes, susciter la pitié de tous les hommes qui croiront en sa sincérité et sa grandeur d’âme jusqu’au jour ou le soleil illuminera leur voie.

Elle ne saura pas un jour se mettre devant le même miroir de jugement qu’elle met à tout son entourage sauf à elle-même…

Ce sont ces souvenirs qui surgissent, qui le hantent, rien de beau, rien de grand, rien d’intense, rien de vrai, sauf le mal, et c’est pour ça qu’il est temps qu’elle sache que dans son cœur elle n’est plus la reine, que le trône restera vide, il a besoin de temps, de beaucoup de temps, pour guérir ses blessures.

Pour la première fois, il part sans regarder derrière lui, sans vouloir savoir ce que ses mots ou ses actes vont engendrer, mais qu’elle aille raconter ses histoires et ses déceptions à qui elle voulait, ça ne lui fera plus rien, mais il a juste pitié de celui qui va croire à ses manigances et tomber dans ses pièges bien camouflés, elle aime trop jouer à la victime, à l’innocente qui juge tout le monde sans un jour penser à se juger…

Elle trouvera surement quelqu’un d’autre à l’aimer ou à la croire, mais elle ne pourra plus retrouver ce qu’elle a perdu, car, heureusement pour lui, il ne l’aime plus.

mardi 26 juillet 2011

Marie Laforet - Y'a pas d'raison




Y a pas de raison que l'on se mette à pleurer
Y a pas de raison parce que tu veux t'en aller
Pour vivre Vivre ailleurs qu'ici
Y a pas de raison pour en faire tout une histoire
Y a pas de raison pour qu'on dessine tout en noir
Faut faire, rien faire

L'amour c'est comme les années qui s'en vont
Y en a qui disent merci d'autres disent pardon
Moi je n'ai rien fait pour ça
Alors ne me demande pas de changer tout ça
La vie n'est pas comme on dit dans les chansons
C'est quelquefois plus gais quelquefois plus con
Moi je n'ai rien fait pour ça
Alors ne me demande pas de pleurer pour toi

Y a pas de raison pour que l'été ne revienne pas
Y a pas de raison même si toi tu n'es plus là
J'espère, j'espère mais j'y crois pas

Y a pas de raison que je ne descende plus au jardin
Les fleurs ça pousse même si on a du chagrin
C'est bête, trop bête
Les souvenirs ça se cultive comme les pois de senteur
C'est fragile faut pas exposer aux malheurs
C'est facile de garder tout ce qu'on a eu de beau
Ensemble autrefois
C'est vrai que j'ai pas rajeuni depuis le temps
Que l'on s'est rencontré, je me trouve mieux qu'avant
La jeunesse c'est pas douer pour le bonheur un peu
deux tout simplement
Quand tu reviendras je serai là
Je dirai rien ni au chien ni aux voisins

Les souvenirs ça se cultive comme les pois de senteur
C'est fragile faut pas exposer aux malheurs
C'est facile de garder tout ce qu'on a eu de beau
Ensemble autrefois

Y a pas de raison

lundi 25 juillet 2011

وقيّت باش تقيّد



تنجموا تفرحوا توّة، الصّراف اللّي فوق السبعة ملاين حصلوا و قيدوا... آش مازال؟ تي تفتوفة سبعة ملاين في سبعة ايام يكملوا بقدرة القادر و تولّي نسبة المسجلين كاملة كيف العادة 99.99 بالمائة.... تباركاللّه علينا الّي يسمعنا نحكيو على مستقبل تونس تقول الوطنيّة بعدنا حرمت، اما كي نجيو للرّسمي ما تلقى كان كعبتين صراف... و من بعد نقولو ما فماّش شرعيّة، الثّورة ما كملتش، و دم الشهداء ما زال ينادي...

وقيّت راهو، آني كيفك ما زلت ما نعرفش شكون نختار، آني كيفك ما زلت عندي ازمة ثيقة في الحكومة و اللّجان و في الثورة في حد ذاتها، آني كيفك السّياسة ما تهمنيش برشة، آني كيفك تونس في قلبي و محبّتها حتّى حد ما ينجّم يشكّ فيها... هاكا علاش قيّدت، سجّلت، و نهار 23 اكتوبر باش نكون في الموعد و منّا لغادي’ حتّى كان ما زالت الرّؤية عندي ما توضحتّش، ماصّو فارغ و يبقى هاكا رايي و عبّرت عليه، حقّي و واجبي كيما هو حق و واجب كل تونسي يحب هل البلاد بعيوبها و نقائصها اما راهي تونسنا، و اللّي ما عجبوش، اتو ندبّرلو حرقة احسنلو و احسن لهال البلاد

وقّيت مالا، هز بطاقة تعريفك و طيرلاقرب مكتب تسجيل، و انتي خارج تفكّرني كان حسّيت اللّي حسّيتو آني، تونسيّة وديما راسي عالي و نفتخر ببلادي و نغير عليها و ما نتمنّالها كان الخير

mercredi 20 juillet 2011

Une guerre est toujours une guerre...


"Les guerres ne sont jamais gagnées, elles sont toujours perdues"

Une guerre n'est pas toujours deux armées qui s'affrontent, qui se battent pour se tuer...
Une guerre n'est pas toujours un gagnant et un perdant qui cède du terrain au premier...
Une guerre n'est pas toujours du sang qui s'écoulent et des cadavres éparpillés...
Une guerre n'est pas toujours une haine qui met face à face deux ennemis effarouchés...
Une guerre n'est pas toujours la seule démarche, la seule solution pour avoir une paix...

Une guerre est toujours un mal, une mal compréhension, un blocage de communication...
Une guerre est toujours un terrain brulé, une vie saccagée, un massacre et une division...
Une guerre est toujours une porte fermée, une idée, un préjugé et un refus de toute discussion...
Une guerre est toujours une énergie saccagée, une créativité condamnée et une hallucination...

Il y a des guerres qui font du mal beaucoup plus qu'une arme dans une main d'un guerrier...
Il y a des guerres qui séparent des cœurs qui se sont jurés que pour toujours ils vont s'aimer...
Il y a des guerres où aucune gouttes de sang n'a coulé, mais des rivières de larmes elles font verser...
Il y a des guerres non annoncées, non prononcées, mais avec elles on ne fait que reculer même avec une impression de la gagner...

Et c'est pour ça, dans une guerre, personne ne peut prétendre avoir gagné ou emporté son trophée...

Dans une guerre les moments son pénibles, les sensations contradictoire, mais faut il une guerre pour savoir savourer la paix?

Tendons nos mains, acceptons nos différences et nos différents, tolérons nos fautes et nos bêtises, apprenons à pardonner et fondons ensemble en paix notre vrai paix...

mardi 19 juillet 2011

انا قيّدت و انتي وقتاش؟


بالامس فقط حملت نفسي و سجّلت اسمي للمشاركة في انتخابات المجلس التّاسيسي. الظروف طيّبة للغاية في مكتب التّسجيل الاقرب من مقرّ اقامتي، شابّتان في مقتبل العمر، مبتسمتان مع اسنقبال رائع و خدمة سريعة. لولا فضولي لما تجاوزت عملية التّسجيل الدّقيقتين...

انا مبارح سجّلت و ليوم هزّيت جارتي سجّلت، قالولي الزّوز بنيّات انو الاقبال شويّة و خاصّة النّساء و الشّباب بين 18 و 25 خذيت على روحي عهد الاّ اني ماني مخلّية حتّى حدّ نعرفو الا ما نهزّو يسجّل، ما فهمتش فاش يستنّاو... هذا حقّ و زادا واجب... و الي ما زال، وقيّت يحرّك روحو اصلحلو و انفعلو..

jeudi 14 juillet 2011

معانقة النّسيان


خذ معك كتبي و اوراقي
خذ معك لحنى و اشعاري
خذ معك حبي و كياني

خذ معك جنون احلامي

خذ معك عشق وجداني
خذ معك لغط اوهامي
خذ معك دمع احزاني

خذ معك كلّ كلماتي


خذ معك ذاكرتي

و دفتر اسراري

ارحل

فمراكبك غادرت شطآني
و مرافئي اهترات تحت دوس الاقدام
وسمائي سئمت سياط الاوجاع

ارحل

و اترك لي لحظة
استمتع فيها
بمعانقة النّسيان

vendredi 8 juillet 2011

Tu n'as pas le droit



Que fais tu seul sur ce pont
Avec des larmes pleins les yeux
Tu jures par le nom de Dieu
Que ta vie est finie
Que tu es sans courage
Que tu es sans mirage
On ne meurt que deux fois, alors
Alors pourquoi pas toi

Tu n'as pas le droit
Ne baisse pas les bras
Quelques part quelqu'un n'attend que toi
C'est pourquoi tu n'as pas le droit
De laisser tomber ta croix
Il y a encore de l'amour pour toi

Je ne suis pas prophète
J'ai connu bien des tempêtes
Mais j'ai toujours vue dans le ciel
Renaître le soleil
Retrouve ton courage
Ce n'est pas un mirage
On ne vit qu'une fois
Alors pourquoi pas toi

Tu n'as pas le droit
De baisser les bras
Quelqu'un quelques part n'attend que toi
C'est pourquoi tu n'as pas le droit
De laisser tomber ta croix
Il reste encore de l'amour pour toi

Moque toi de tes tempêtes
Et oublie les prophètes
Tu verras le soleil
Renaître dans le ciel

Que fais tu seul sur ce pont
Avec des larmes pleins les yeux
A jurer par le nom de Dieu
Que ta vie est finie
Oublie tes défaites
Il te reste des fêtes
Quand la vie semble fini
Il reste l'infini

Tu n'as pas le droit
De baisser les bras
Quelqu'un quelques part n'attends que toi
C'est pourquoi tu n'as pas le droit
De laisser tomber ta croix
Il reste encore de l'amour pour toi

samedi 2 juillet 2011

Une promesse, sur le pont de Passy…


C’était en début juillet, une nuit, à Paris, la capitale de tous les rêves, de toutes les promesses, et de tout l’amour…

De tous les ponts de Paris, qui traversent la Seine sur de long kilomètres, elle a choisi ce pont… Pas loin de la tour Eiffel, spécifique par son architecture, le viaduc ferroviaire lui ajoute beaucoup de charme et le rend si spécial pour elle… Elle lui préfère son ancien nom, le pont de Passy devenu le pont de Bir-Hakeim, mais ce n’est pas ça l’essentiel, car c’est sur ce pont qu’elle aura une promesse donnée depuis une éternité déjà…

Elle a visité Paris plusieurs fois, mais à chaque visite, elle lui découvre un charme nouveau, un charme féérique, hors norme et hors dimension. Elle adore errer dans ses rues, dans ses grandes surfaces, visiter ses monuments grandioses et majestueux. Elle aime s’immiscer dans la foule, observer ses mouvements, ses enchainements, et les lumières des appareils photos captant des moments à ne jamais oublier. Écouter ses cris d’émerveillement, ses pas résonnants… Elle aime faire ça en silence, discrètement, ses sens sur terre et sa tête dans les nuages, dessinant à sa façon une réalité et un rêve qui ne vont jamais se croiser…

Ses pas la mènent au le bord de la Seine, laissant derrière elle une foule de toutes les nationalités venant visiter ce qui a pour longtemps été une des merveilles du monde, une tour en fer ou en acier qui s’élève haut vers le ciel… Elle se trouve au bord de ce pont, la nuit étale son obscurité sur les lieux, une obscurité déchirée par mille lumières qui scintillent. Elle se rend compte qu’en dessus, le métro passait, elle entend ses roues caresser les rails quand elles traversent sa voie ferrée…

Arrivée à son milieu, elle regarde cette ile artificielle sur laquelle son pont reposait. Elle observe cette route étroite où s’allongeait, avec deux lignées d’arbres aux cotés. Elle arrive même à voir cette miniature de la statue de la liberté qui est dressée à l’autre bout de l’ile aux Cygnes…

Elle marche d’un pas lent, laissant tout derrière elle, pour regarder la tour briller à sa droite et admirer les bateaux mouches qui sillonnent l’eau sous son pont, avec une musique douce, et des voyageurs qui admirent la beauté des lieux… Sa robe longue dansait aux sons de toutes ces lumières, de toutes ces musiques, de toute cette nuit lumineuse qui l’enveloppait…

Elle a pour un moment hésité quelle robe porter. Sa robe bleue azur, couleur d’une mer qui connait tous ses secrets. Un bleu à qui elle a confié ses joies et ses moments amers. Un bleu à qui elle a offert, un jour, un rêve tant espéré en le découpant en milles morceaux. Un rêve perdu à jamais. Son bleu l’a trop supporté, l’a trop écouté, l’a englouti avec ses humeurs et ses mystères, qu’elle le laisse pour ce soir en paix…

Elle a enfin opté pour une robe verte, avec des feuilles blanches d’un jasmin qui chatouillait ses narines avec une senteur d’été. Un mariage entre la verdure d’une nature prometteuse et la pureté d’une fleur symbole des terres qu’elle vient de quitter. C’est une robe qui enveloppait son corps, laissant ses épaules nues savourer la douceur d’une nuit de juillet…

Elle entend ses pas derrière elle, des pas lents mais surs. Elle sent son parfum qui a enveloppé son cœur la rendant plus légère qu’une plume que le vent mène à des lieux imaginaires. Elle le sent approcher, s’arrêter à ses cotés, envelopper ses épaules par ses mains puis par sa veste avec laquelle il la couvrait. Il pensait que c’est cet air frais du soir qui causait ce frisson en elle, il ne savait pas quel effet sa présence avait sur elle…

Sans un mot, il a déposé ses lèvres sur les siennes, elle a levé la tête pour accueillir l’élixir de la vie, de l’amour, de l’éternité…

Elle ne saura jamais quel temps tout ça a duré, mais elle a été emportée, elle a posé sa tête sur son épaule et fermé les yeux. Sur son épaule elle aime tant se reposer, faire filer tous les chagrins du passé. Sa main posée sur sa taille réduisait toute distance qui puisse les séparer. Elle voulait garder en elle ce moment, un moment d’une promesse jurée. La promesse d’un long baiser, un baiser partagé une nuit de juillet, sur le pont de Passy… Et cette promesse a été honorée, et ses effets dureront pour l’éternité. Une promesse n’est que pour une fois donnée et elle ne se renouvellera plus jamais…