dimanche 28 février 2010

Une larme... qui surgit

Comment peut on empêcher une larme qui surgit sans prévenir?

Une image ou simplement un mot, qui font remuer, des souvenirs qu'en essaye d'oublier, le mal qu'elles nous a fait.

Est ce vraiment intentionné, de griffer une plaie, qui commence juste, à cicatriser?

Ou c'est simplement un hasard, de se faire du mal, sans le vouloir?

Est ce qu'un simple mot, qu'on voit mal placé, peut effacer, un sourire qui s'est installé?

Comment faire à une larme, qui coule si chaude, si amère bien qu'on croyait effacée?

Pourquoi cette tristesse, quand on voit jouer, avec notre fragilité?

Une nuit encore, en attendant le sommeil qu'on ne voit pas arriver, une larme coule sur un cœur blessé.
Une larme qu'on ne peut ni retenir ni même effacer.
Une larme qui fait douter, du sourire qui la précédait.
Une larme qui affirme fort, qu'on n'a pas pu oublier.
Une larme qui confirme, que ce cœur sera à jamais fragilisé.

Et encore une fois, une longue marche reprendra, pour chercher encore la paix.
Demain sera peut être un autre jour. Avec un nouveau soleil, qui brillera.
Qui sait? qu'est ce que demain peut cacher???

samedi 27 février 2010

Quelques petits mots pour toi...Bakhta



Un jour, Jorge Luis Borges a dit"Une poignée de sable que l'on remue suffit à modifier le désert."

Devant ces mots, je pourrais dire qu'il faut être voyant pour pouvoir remuer ce sable et encore se faire voyant.
On ne peut être voyant que par un long , un immense et un raisonné dérèglement de tous les sens.

Que de toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie qui ont traversé nos vie. On ne garde que les quintessences.

Ce désert, ce monde étendu et magique, ce monde immense qu'on croit sans vie.
Ces dunes qui s'étendent à l'infini.
Ces monts et ces vallées sans fin, constitués de sables si fin.
Ce désert est nous et il est en nous.
Notre vie qu'on dessine par nos mains.
Qu'on voit parfois terne et parfois animé avec pleins de couleurs.
Qu'on fait la sourde oreille à son appel sans son.
Ou qu'on suit sa main, tendue vers nous, vers un monde pleins de rêves sans fin.
Ce désert, qui nous tente et qui nous fait peur.
Ce désert, qui nous laisse sans forces, sans espoir et surtout sans rêves d'un jour meilleur.
Ce désert aride où on se voit,et où on croit se voir.

...

Ce désert est beau, plein de vie et d'espoir.
Cache en ses profondeurs, une eau cristalline qui donne la vie.
Cache des richesses qu'il faut juste aller les chercher et savoir les extraire de ces fonds cachés à l'œil nu.

Alors, tendons la main. Faisons le petit geste, en remuant juste une petite poignée de ce sable de la vie, et tout le désert aride qu'on a dressé en nous, changera comme par magie.
Il faut juste tendre la main, être voyant, savoir quel sable il faut remuer, et faire un petit geste, et tout le monde autour de nous, changera de couleur...

Alors, cherchons en nous le courage et la volonté et ne jamais dire qu'il est déjà tard. Ne jamais rester clouer, attendant que le sable envahi, et pour toujours, tous nos rêves et nos espoirs. Tant que ce cœur bas, il nous donnera la force de tout changer, d'avancer, de remuer, de modifier un jour, l'image stable d'un désert...

jeudi 25 février 2010

Rêves...Rêves...Rêves...


La vie aura-t-elle un sens sans rêves? Pas les rêves du sommeil, que chacun interprète à sa façon. Certains les voient, comme un subconscient qui submerge malgré nous, un espoir pour un présent ou un futur meilleur, une forme magique et surnaturelle pour prédire le futur comme un don.
Des chercheurs, des psychologues ont depuis longtemps essayé de trouver un sens à ces rêves, cherchant une explication dans le passé ou le présent...et des écoles d'interprétations se sont installées.

Par ailleurs, plusieurs ont le pouvoir de rêver même éveillés. En fermant les yeux sur un chaud oreiller, ou en regardant l'étendu d'une mer ou d'une forêt...
Ces rêves ne tendent jamais vers le cauchemar, ils sont accompagnés la plus part du temps par un sourire discret qui peut passer vers un grand sourire qu'on cherche vite à cacher, c'est un monde privé.

Ces rêves sont aussi un échappatoire , chercher du rose dans un monde terne à nos yeux.
Ils sont aussi une forme d'ambition, regarder loin et encore plus haut.
Se donner de la motivation pour pouvoir avancer vers ce qu'on veut en imaginant un futur meilleur.
Le rêve, est un espoir, un souhait muet, qu'on garde au fond de nous mais parfois on ne fait que le partager, espérant le réaliser à deux.

Peut on vivre sans rêver? peut on continuer sans rêver? Peut on dépasser nos moments de peines sans ce coin de rêve qu'on est seul à pouvoir créer?

Nos rêves ne sont jamais pareils, n'ont pas la même intensité et la même présence. Mais il y a toujours une place pour un rêve, même si banal et si simple pour certain, il est source de joie pour d'autres.
Alors, même si on n'a plus l'envie de rêver, même si on n'a plus le temps de rêver, il ne faut jamais laisser nos rêves nous échapper.

Et comme le dit le poète français Robert Desnos: "Une place pour les rêves ...mais les rêves à leur place"

Ce mais, ce fameux mais, qui ne laisse pas les rêves s'envoler, vers tous les cieux, sans limites et sans frontières. Ce mais, n'est qu'un rappel à la réalité. C'est une raison que le rêve veut chasser. Ce sont les contraintes qui mettent en place tous nos rêves. Ne pas laisser les rêves nous mener, vers l'inespéré, pour ne pas se sentir trahi ou blessé. Pour ne pas sentir une déception dans la première confrontation entre le rêve et la réalité. Le rêve qui néglige tous les obstacles en voyant le monde vaste et sans malheurs.

Alors, rêvons, comme c'est beau de rêver, Mais il ne faut jamais espérer tout réaliser, les rêves ne se transforment pas par magie en réalité, c'est pour ça qu'il faut bien les placer.

lundi 22 février 2010

Sonya... La maitresse de si Lahbib.


J'ai lu la version de si Lahbib sur notre relation. Cette relation qui n'a duré qu'un an. J'ai cru qu'il a pu cerner ma personnalité. Qu'il a compris mes craintes et mes raisons. Mais, hélas, il n'est pas différent de tous les hommes qui ont passé par ma vie.

J'aime bien donner une présentation de la femme que je suis. Présenter le parcourt de malheur qui est ma vie.
Je suis Sonya. J'ai trente cinq ans. Mariée depuis cinq ans à Sidi Ali. Ce n'est pas mon premier mariage. Le premier a duré huit années dont je parlerais après.

Je suis née en Autriche d'une famille aisée. Après la mort de ma mère russe, quand j'avais six ans, on est rentré en Tunisie avec mes frères qui sont plus âgés que moi et mon père qui n'a pas pu survivre à sa maladie et meurt quand j'avais dix ans. J'ai hérité la beauté de ma mère et la malchance de mon père.

Au début de mon adolescence je suis tombée gravement malade et j'ai failli mourir. Le médicament que j'ai eu a des effets secondaires qui peuvent toucher à ma fécondité, et je ne l'ai su qu'après.

Étudiante, j'ai fait la connaissance d'un jeune professeur qui vient juste de commencer sa carrière dans l'enseignement. C'était un jeune et charmant homme, et on s'est aimé. Pendant ma première année d'étude, je n'avais des pensées que pour lui, on était tout le temps ensemble et on a terminé l'année vivant dans son petit appartement.
Cette histoire est arrivée à mes frères et on s'est trouvé obliger à nous marier. Sa famille ne m'a jamais accepté. A leurs yeux je ne suis que la citadine qui a pris leur fils qu'ils attendaient le mariage avec une cousine à lui.

Après le mariage, j'ai délaissé mes études, mes rêves et je suis devenue femme au foyer. Vivant avec ses parents dans leur village lointain, on a su nous adapter. Pendant les fins de semaine et les vacances, on reprends notre amour et notre passion et tous les problèmes sont oubliés. Les deux premières années sont passées entre absence et attente de se retrouver. Des questions commencent à se poser: C'est pour quand le premier bébé? Et c'est surtout ma belle mère qui insistait, voulant tenir son petit fils avant de décliner.

En visitant le gynécologue, on a appris que ce rêve ne sera jamais réalisé. Devant mes larmes et ma peur de la réaction de sa famille, il m'a juré qu'il ne me laissera jamais tomber et qu'il ne pourra jamais vivre sans ma présence à ses cotés. Et je l'ai pour un moment cru. Mais lui n'a pas pu supporter la pression, et je voyait chaque jour son regard s'attrister. Je l'ai supplier de me quitter, de faire sa vie avec une autre en laissant pour nous les souvenirs des plus belles années, avant que les problèmes viennent tout gâcher.
Pendant des longues nuits il a pleuré, cachant mes larmes j'ai essayé de l'encourager. Insister que c'est la meilleure solution pour nous deux et que mon bonheur est qu'il soit heureux et satisfait. Qu'il n'a pas à s'inquiéter, que je l'aimerai pour tout le restant de ma vie et que je serais toujours à ses cotés. Après huit années, on a divorcé et je me suis retrouvée chez mon frère, sa femme et ses deux enfants que j'adorais.

Tous ceux qui m'entourent m'aimaient. Je n'ai pas à me plaindre de ce côté, personne n'a essayé un jour de me blesser.
Mais je ne me sentais pas chez moi. Je suis prisonnière dans une cage dorée. Jour après jours je suis devenue comme une esclave sans vraiment m'apercevoir. Je me trouve seule à cuisiner, mon frère aime ce que je fais, ça lui rappelle les bons plats que sa femme ne réussit jamais. C'est moi qui donne à manger aux enfants, fais leurs toilettes, révise avec eux leurs cours et ils dorment même à mes cotés. C'était toujours leur tante qu'ils réclamaient, car c'est elle seule qui peut les gâter.
Cet amour commence à m'étouffer, et je sentais que tout le monde m'exploitait sous prétexte de m'aimer.

Au début j'ai refusé de me remarier. Et qui voudra d'une femme qui n'aura pas d'enfants malgré son jeune age et sa beauté.

Sidi Ali est une connaissance de mon frère. Beaucoup d'affaires les réunissaient. Veuf depuis dix années. Il n'a pas voulu se remarier ne désirant pas fonder une nouvelle famille. Il m'a vu durant un diner chez mon frère et a pris connaissance de mon divorce et de ma stérilité, et nous voila dans quelques mois marier.

Rien en lui ne me plaisait, ni son physique ni sa mentalité. De vingt ans il me dépassait, et rien à comparer avec la douceur et l'amour que j'avais échangé avec celui que j'ai toujours aimé. Mais je ne peux pas nier que rien ne me manquais, sauf ma liberté que j'ai cru retrouver en me remariant.Il était jaloux et possessif et refusait que je me déplace n'importe où sans qu'il soit à mes cotés.

J'ai jamais eu l'idée de le trahir ou d'avoir une relation. L'entrée de si Lahbib dans ma vie n'a pas été prémédité. On a commencé par se parler, se confier, puis tout est arrivé et on s'est retrouvé à nous aimer, un amour purement physique car chacun de nous trouve dans l'autre ce qui lui manquait. Pour moi, la douceur des gestes et des mots, et pour lui plus d'intérêts et une femme qui sait à chaque fois le charmer et l'étonner.

Je ne sais pas ce qui lui a passé par l'esprit en pensant qu'on pourra nous marier. C'était un coup de tête non réfléchi de sa part. Je savait qu'il ne pourra jamais quitter sa femme et ses enfants. Qu'il aura toute sa vie un doute envers moi pour chaque sourire ou sortie. Qu'il verra dans chaque homme un amant potentiel, et ça ne sera que l'enfer et jamais une vrai vie entre nous. Il n'a pas voulu me comprendre. N'a pas accepté de prendre cette relation comme elle est, sans chercher à l'expliquer ou savoir où elle pourra aboutir ou nous mener. N'a pas vu mes larmes qui le suppliaient en apprenant son départ.

Il a trouvé mon refus comme un prétexte pour s'éloigner. Il est parti, me laissant un vide. Mais ce qu'il n'a pas pu révéler, c'est qu'il est venu un jour me retrouver. Après quelques mois de son départ, voulant me parler, mais j'ai refusé car je comprend ce qu'il attendait. Il veut une maitresse disponible à ses loisirs quand il sera de passage. Mais je l'ai laissé toute la journée me guetter, assis sur une chaise, dans la terrasse d'un café en face de chez moi sans lui parler. Je ne pourrais jamais oublier, le jour qu'il m'a chassé de son bureau quand je le suppliais de rester. Le jour ou je n'étais qu'une trainé à ses yeux.

Le destin m'a privé d'enfants, m'a privé de bonheur, alors je n'ai qu'à m'incliner à sa volonté,e t trouver peut être dans ma vie quelques moments de paix.

vendredi 19 février 2010

Tolérance... Un grand mot avec des petits gestes.


La tolérance n'est qu'une qualité. C'est respecter les idées différentes des siennes. C'est accepter ce que l'on n'accepterai pas spontanément. Accepter un élément contraire à la règle morale. Elle est surtout l'attitude d'un individu face à ce qui est différent de ses valeurs.

Dans cette note je ne vais pas faire une recherche académique sur le sujet, le net ,avec tous ses moteurs de recherches, permet de le faire plus aisément. Je vais donner une vision simple ou simplement ma vision des choses.

La tolérance est pour moi une valeur. Accepter l'autre et le respecter comme il est, avec son physique et ses pensées. Lui tendre la main sans l'intention de l'influencer. Écouter, discuter sans juger.

Chacun de nous a ses idées, ses valeurs et ses convictions, parfois trop personnelles et parfois partagés. La différence est surtout une richesse humaine si on peut bien la respecter.
Cette différence concerne plusieurs domaines, politique, religieux ou simplement dans des actes ou une façon de vivre.

Cette qualité a, depuis des siècles, été recherchée et réclamée, et ceux qui la réclament le plus sont parfois les plus intolérants. Se croire juste et maintenir toute la vérité engendre un sentiment de supériorité, une fermeture totale aux autres, différents. N'accepter autre que ce qu'on pense, critiquer, humilier et même rejeter ceux qui sont différents ou qui mènent leur vie à leurs façons.

Être noir ou blanc, analphabète ou doctorant, juif ou musulman, athée ou croyant, capitaliste ou communiste, américain ou afghan, conservateur ou libertin.... chacun est un être humain. Libre de ses convictions tant qu'elle ne concernent que lui. Tant qu'elles ne touchent quiconque personnellement. Tant que tu me respecte et que je fais autant.

En contre partie, la tolérance ne peut jamais concerner tout.
On ne peut jamais tolérer le massacre d'enfants par une élimination ou toucher leur innocence par des abus d'adultes...
On ne peut jamais tolérer la mutilation des humains, hommes ou femmes, sous prétexte de la religion ou à cause de leurs idéologies différentes...
On ne peut pas tolérer l'élimination d'un peuple ou d'une génération sans aucune raison, juste pour imposer ses convictions ou sa vision...
On ne peut pas tolérer ceux qui se donnent le droit, de vendre leur âme, leur corps ou leur patrie contre de l'argent ou simplement pour une bénédiction...
On ne peut pas tolérer celui qui humilie les gens en prétextant qu'il est plus fort, plus puissant ou juste différent...

Si on veut être respecté, on doit commencer par se respecter et respecter les autres. Se donner la main malgré nos différents pour honorer tout ce qui est humain...


mercredi 17 février 2010

Points de vu sur la mort...


Depuis quelques années, le nombre de ceux qui meurent si brutalement dans mon entourage s'est élevé. Des jeunes mères ou pères de famille quittent la vie en laissant des situations parfois difficile pour ceux qui restent en vie, soit pour les enfants ou les conjoints.

Entre mon mari et moi, on a pas mal de fois traité ce sujet, chaque fois d'un angle différent, parfois en sérieux et parfois en rigolant.

Tout les deux on préfère ne pas vieillir trop au point d'être dépendant et considérés comme une charge pour nos proches et surtout pour nos enfants.

On préfère aussi attendre quelques années( comme si on pouvait décider de la date et de l'heure précise de notre voyage final), pas pour bénéficier des joies de la vie, mais surtout pour être rassuré sur les enfants, leurs études et leur indépendance, en prenant la responsabilité de leurs vies de leurs propres mains.

Le don d'organe est de même une possibilité d'aider autrui par une partie de nous au moment où on n'aura plus besoin. Alors pourquoi la laisser faner pendant que d'autres espéraient vivre mieux avec ou simplement vivre avec.

Ce sujet nous mène parfois à d'autres questions rigolotes qui nous font rire. Moi, je lui ai permis de prendre une autre épouse si je part avant lui, mais à mes conditions: pas avant au moins un an, après avoir célébrer l'anniversaire de mon départ honorablement, et pas chez moi, s'il veut une autre femme qu'il lui cherche une autre maison( en tout cas il recevra un bon capital décès qui lui permettra de s'offrir une belle demeure pour quelques années).
Bien qu'il me disait que personne ne pourrait prendre ma place , qu'il ne pourra jamais vivre sans moi, ou qu'aucune femme ne peut m'égaler et tous ces bla bla bla que peuvent dire tous les hommes, il a refusé catégoriquement que je refasse ma vie si c'est lui qui décline le premier, on annonçant qu'une femme ne pourra pas faire ça par respect de la mémoire de son défunt de mari.

J'ai essayé de le convaincre que c'est pareil pour les hommes et les femmes et que c'est dur de vieillir seul, rien n'a changé,et j'ai pas réussi à avoir sa permission. Alors il n'aura pas le droit d'avoir une autre femme lui aussi, sinon je les hanterais par mon fantôme...

Le paradis ainsi que l'enfer, est un sujet lié aussi à la mort, ou plutôt à une autre vie après celle sur terre. Comme il est un bon pratiquant, il espère bénéficier de tous les avantages du paradis, mais je le taquine parfois qu'il n'est pas si parfait qu'il n'aura pas droit à une belle femme à chaque fois, et qu'il va vite s'en lassé, alors comme je suis si généreuse, je lui ai permis de me rendre visite à l'enfer car comme je ne suis pas trop croyante, je n'aurais pas le choix où aller, sauf à l'enfer où il y aura plus d'animation.

Mais si un dieu existe vraiment. Un dieu juste qui jugera les gens selon leurs intentions. Jugera selon le mal et le bien que chaque personne à fait à ses proches ou à tous ceux qui l'entourent, pas pour les prières et la soumission formelle... J'aurai peut être droit à quelque jours au paradis...

On va tous un jour mourir, en vieillissant ou simplement par accident. On laissera tous des souvenirs, des mots ou des actions ou tout simplement des enfants. Mais la vie continuera sa création et on n'est que des passagers pour un court moment.

lundi 15 février 2010

Le coeur léger.


Elle vient juste de rentrer. Mille mots et mille joies dans sa tête bouillonnaient. Elle ne sait pas par où commencer. Une paix intence elle sentait. Son cœur voyageait à cent mille lieux. Comment pourrait elle l'expliquer?

C'est l'enfant qui reçoit son chocolat? c'est l'amoureuse qui a encore le droit de rêver? ou simplement c'est une folle qu'une illusion peut la faire renaitre sans raison?
Une enfant, oui elle l'est. Une amoureuse oui elle l'est. Et c'est impossible pour elle de ne pas l'être. Mais est elle vraiment une folle?

Non elle ne l'est pas, elle a seulement un cœur qui bat. Un cœur qui est prêt à tout offrir sans calculer. Un cœur immense qui est prêt à tout pardonner. Un cœur généreux qui peut tout donner. Un cœur raisonnable mais amoureux.

Est elle une folle parce qu'elle n'a rien demandé? n'a rien exigé sauf un petit moment pour elle durant la journée?
Est elle une folle parce qu'elle pleure lorsqu'elle est peinée ou le sens gêné et se ferme sur elle même, en voulant tout casser?
Est elle une folle parce qu'elle veut crier sa joie quand il est là ou en sentant ses bras?
Est elle une folle lorsqu'elle n'arrive plus à fermer les yeux pour passer ses mots mille fois dans ses pensées?
Est elle une folle quand elle veux danser, courir et crier?
Est elle une folle lorsqu'un grand sourire se dessine sur ses lèvres et ses yeux ne font que briller?
Est elle une folle lorsqu'elle le sens si prés et il est loin à mille lieux?
Est elle une folle quand elle caresse son visage dans ses pensées?
Est elle une folle quand elle imagine sa présence et sent son souffle tout près?
Est elle une folle quand elle pose ses lèvres sur la paume de sa main en fermant les yeux et tout le monde autour d'elle s'arrêtait?

... Si c'est ça la folie, alors elle l'admet, folle elle est, mais ne pourra jamais arrêter de l'aimer et encore sans rien demander sauf le droit d'aimer.

Si c'est ça la folie elle espère le rester pour toute la vie.

Folle et heureuse elle est aujourd'hui. Comme un oiseau qui a filé de sa cage en s'envolant vers le soleil, source de chaleur et de lumière. Elle vole si vite et si loin, profitant d'un moment de joie et ayant peur que vers la cage on va encore la mener. Elle préfère être brulée, libre par le soleil que mourir dans le silence et l'air glacé d'une cage dorée.

samedi 13 février 2010

Fêter seule son amour.


Dans un jour, des milliers de pensées seront partagées, des millions de fleurs seront offertes et des millions de petites bises échangées. Ça sera la fête des amoureux.

Elle, elle sera, comme toujours, seule à fêter son amour. Avec toutes ses pensées, tous ses sentiments innocents, nobles et sans raisons.
Celui qu'elle aime est parti loin, si loin, dans un monde de non retour. Mais il lui a laissé son amour et beaucoup de souvenirs.

Elle a tellement envi de lui crier combien il lui manquait.
Combien le souvenir de ses mots et de ses mains la laissait enchantée.
Combien tous les moments qu'ils ont partagé, réels ou imaginés, emplissaient ses nuits et toutes ses journées.
Combien elle l'aimait même s'il a arrêté d'exister.
Combien elle aurait espéré, se regarder un autre jour dans ses yeux.
Combien tous ses souvenirs,de joie ou de peine, la comblaient.
Combien elle voulait lui offrir cette rose qu'elle vient de cueillir juste pour sa pensée.Elle la garderai pour lui, sous son oreiller.
Combien elle est peinée, quand elle sentait une tristesse dans ses yeux.
Combien elle souhaitait qu'il soit heureux là où il est.

Et qu'elle n'a jamais pu arrêter un jour de l'aimer. Et si dans un moment, elle a pu tout couper c'est pour pouvoir seule l'aimer sans rien espérer ou demander, et sans se faire blesser. Car elle sait qu'elle ne pourra que le remercier, d'avoir respecté, son envi de rester seule à l'aimer.
Et même si elle n'a aucun espoir de le revoir, de le toucher, de l'embrasser... dans le monde où il est, elle ne pourra jamais lui décrire à quel point il lui manquait.

Ce ne sont que quelques mots que j'ai pu tracé et qui ne pourront jamais décrire l'amour que je porte et que je porterai toujours à l'homme que j'ai le plus au monde aimé, et que depuis quatre ans m'a quitté.
A la mémoire de mon adorable papa.

jeudi 11 février 2010

Tout casser.


Dans un moment de colère ou de peine.
Dans un moment de tristesse profonde.
Dans un moment de larmes chaudes et amères.
Dans un moment de silence sans aucun son.
Dans un moment d'espoir et de longue attente.
Dans un moment de haine...

J'aime tout casser, tout fracasser, ne rien laisser.
Effacer, déchirer, annuler tout lien avec le passé.
Casser un rêve non réalisé ou plutôt impossible de réaliser.
Tuer le silence des mots en leur coupant toute route.
Arrêter d'espérer ou d'attendre.

Et je suis comme ça. Un mélange de toutes les contradictions.

"Je suis ce que je suis et tant pis si je suis ... une fille rêveuse parmi les herbes folles, une elfe légère entourée de lucioles, qui fait de la musique et libère sa voix.

Je suis ce que je suis et l'on m'a donné cette vie pour que je m'en envole et voyage trop loin.

... je suis ce que je suis,une enfant, une femme, une mère, une amante... être humain qui cherche sur la Terre à faire réalité les rêves qui la hantent."

Je le suis, mais aussi, je casse tout qui me lie, à mes rêves et à mes folies. Je coupe les ailes qui permettent de s'envoler ou de voir le monde d'un autre coté. Je continues à couper tous les liens et presque il n'en reste rien. Détruire dans l'espoir un jour reconstruire.

Peut être pourrai je ainsi revoir de nouveau le soleil, car il est là, à n'attendre qu'à briller et encore illuminer. Et il pourra ainsi chauffer et faire fondre la glace qui s'est depuis quelques temps installée.
Ou c'est peut être vers un monde plus obscur, que la lune avec sa grandeur ne pourra jamais atténuer la noirceur.

mercredi 10 février 2010

Et si Cendrillon ne s'était pas sauvée?


Hier, et pendant mon errance quotidienne au bord de la mer, une idée et des souvenirs lointains ont affleuré mon esprit qui cherchait à faire le vide.

Un souvenir qui remontait à des années... J'avais 13 ans et j'étais en classe suivant un cours de français. Ma prof nous a demandé de parler de nos rêves. Et comme je ne savais pas me taire, j'étais la première à répondre. Je rêvais de vivre dans un château de moyen age comme une princesse avec un beau prince qui n'aura de yeux que pour moi. Je me rappelle bien le sourire de ma prof et de sa réponse. Elle me disait que la liste des princes célibataires n'est pas si large et que l'un d'eux pourra un jour tomber sous le charme de mon regard et de mon sourire, et que j'avais la chance que mon rêve puisse se transformer en réalité.

Les années sont passées, et aucun prince dans les parages. Le regard et le sourire de l'enfant rêveuse et insouciante que j'étais a surement disparu avec l'age. Mais les rêves sont restés les mêmes avec mon cœur qui n'a pas su dépasser l'innocence de l'enfance.

Ce souvenir m'a amené à penser à Cendrillon qui avait peut être le même rêve. Qui a eu la chance de croiser son prince avec l'aide de sa fée. Cendrillon qui a eu l'opportunité de jouer à la princesse pour une soirée avant que la cloche sonne ses douze coups. De laisser une chaussure qui permettra à son prince de la chercher et de la trouver.

J'ai essayé d'imaginer une autre suite à l'histoire. Et si Cendrillon avait suivi son cœur? Et si elle avait négligé l'horloge qui sonnait? et si elle avait voulu suivre son rêve jusqu'au bout?... La fin heureuse de l'histoire aura-t-elle le même gout?

Le charme de l'histoire est dans ce rêve qui était juste une illusion. Cette fuite qui a pris le cœur d'un prince qui a refusé toutes les princesses qui étaient devant ses yeux. Un prince qui cherchait l'insaisissable et le mystère de la jeune fille qui a juste partagé sa danse pour une partie de la soirée.

Et si elle n'était pas partie? tout le mystère et le charme seraient peut être disparus, elle ne sera qu'une simple passagère dans sa vie de prince bien animée...

Nos rêves sont beaux parce qu'ils sont insaisissables et difficiles à réaliser. Quand on croit les trouver, il ne deviennent qu'une banale réalité. Alors, on à peut être besoin d'une fée qui aura le pouvoir d'ajouter un peu de charme à notre réalité et nous permettre d'encore rêver...

dimanche 7 février 2010

Le point final

En apparence ce n’est qu’une petite tache noire, ronde. Cette tache on la trouve dans un texte quand on termine une idée et on commence une autre, une ouverture vers d’autres idées et d’autres histoires. Elle nous rappelle qu’on doit utiliser une majuscule ou retourner à la ligne. Ce n’est qu’une étape pour passer à une autre.

Le point final est toute une autre histoire. Il a la même allure, la même rondeur, la même taille minuscule, mais il cache en lui pleins de significations parfois apparentes et parfois cachées qu’on doit creuser pour les trouver.

Ce point final est une nécessité, une obligation, une fatalité. On peut parfois le prévoir, sentir son arrivé, le savoir approcher, l’imaginer, sans besoin de le voir. Parfois, il est brusque, il vient à l’improviste, au moment où on ne s’attend pas à lui. Il est tranchant, blessant, ne laissant même pas un moment de réflexion. Dans les deux cas, le point final est toujours une coupure, une blessure mais aussi une guérison.

Dans la vie, on a beaucoup de point final. Ces points, comme la fin d’une enfance, fin des études, fin de célibat, fin d’une maladie, d’une peine, d’un amour… ne sont que des petites étapes qui passent parfois sans vraiment s’en attarder. Mais ces points, bien qu’influant dans la vie de chacun ne représentent que des étapes qui annoncent l’arrivée d’une autre, ce n’est qu’un livre qu’en termine pour en prendre un autre, différent avec d’autres histoires et d’autres petits points.

Entrer dans une autre étape de la vie, peut parfois tracer un point final à la précédente. Certains considèrent par exemple que le mariage met un point final à l’amour. Les problèmes financiers, la vie commune, le manque de dialogue et de communication… participent à la naissance lente d’un point final de l’amour. La routine met aussi un point final à la passion… Ces points arrivent lentement, comme s’ils sont cultivés et nourris par de l’insouciance. Mais dans ces cas, le point, bien que final, peut être effacé, en écrivant une autre étape après, en ayant plus de créativité, et l’amour et la passion renaitront de nouveau.

D’autres points sont irréversibles. La mort et un point final définitif à la vie. Le divorce et une fin du mariage, l’absence est une fin de la présence…

Parmi les points finals les plus douloureux, c’est la fin d’une amitié. L’amitié qui a pris du temps pour s’installer. Installer une confiance et une complicité. Un échange de rires et de beaux souvenirs. Une épaule où crier ses peines ou fêter ses joies. Un conseil, une folie, ou simplement une oreille pour écouter sans rien commenter. Une amitié sans limites et sans trop calculer.

Mais quand le point final s’installe, c’est un point de non retour, un point encré difficile à effacer. Et c’est vraiment dommage que ce point final soit tracé même si on veut parfois le nier, mais il est là, si rond et si noir.