samedi 19 septembre 2015

Les gens qui passent


Il y a des personnes qui viennent, qui partent, qui passent, qui disparaissent, comme ça, le long de nos vies. Des personnes qui surgissent de nulle part, sans vraiment les connaitre…

Des personnes qui passent, comme le passage d’une brise d’été, qui rafraîchit pour un moment avant de partir à jamais, comme un oiseau qui survole une falaise en fin de journée, comme les photos dessinant des sourires figées collées à un album de souvenirs usé, Comme une ombre qui nous suit en une journée d’hivers ensoleillée, des passages qui nous mènent vers l’illusion d’un rêve ou d’une évasion.

Ces personnes passent pour un moment, un moment qui ne dure que quelques heures, quelques jours ou quelques mois, et ça peut parfois durer des années.

Ces personnes nous écoutent sans nous infliger leurs conseils, sans faire des jugements et sans dicter les sensations qu’on devait avoir ou les gestes qu’on devait faire… C’est ce qu’on avait besoin, ce qu’on attendait. Dans un moment où tout va mal, où on se sent seul, désorienté, désemparé, incompris, on veut juste qu’on nous écoute sans pour autant nous imposer la solution miracle à tous nos problèmes. Et ces personnes qui ne font que passer sont là…

Le temps de ce passage, on est face à une présence, on la sent si imposante mais si légère que parfois on croit qu’on a tout simplement rêvé.

Une présence illusoire mais illusionniste qui a beaucoup d’impact sur nos vies.

 Une présence qui absorbe nos pensées parfois coloriées en rose et souvent arrosées de douleurs qu’on ne fait que refouler.

Une présence qui influe nos humeurs et dessine souvent un sourire sur un visage imbibé de larmes qui sillonnent en silence sur des joues fatiguées par les années.

Puis un jour ils partent, on ne les reverra surement plus jamais. On se convint, que c’est la volonté du destin ou l’œuvre d’une certaine divinité.

Un destin qui approche les gens puis les éloigne, et on essaye d’être compréhensif, de croire qu’on n’y peut rien…

Mais les jours passent et même les années, et ce vide se creuse, devient plus pesant et on aime bien reprendre les jours en mains, les faire revenir pour un moment, juste pour poser quelques questions : est-on encore vivant pour eux comme ils le sont pour nous? Passe-t-on par leurs pensées même pour un instant ?


Et ce ne sont que des questionnements… sans réponses….