jeudi 30 septembre 2010

Un an déjà…


Il y a de là une année, quand j’ai pris mon courage entre les mains et je me suis lancée. Un an déjà est passé depuis que ce modeste espace est né. Un espace où j’ai étalé mes rêves et mes folies, mes joies, mes peines et mes sautées d’humeurs. Des notes tristes et d’autres plus gaies, ça fait partie de mon moi, de mes mois et de tout ce qui a pu me touché.

Un an déjà, et quand je repasse sur les anciens mots, je me retrouve et je retrouve toutes les émotions qui ont engendré mon inspiration qui a pris mes mains pour dessiner avec des mots qui ne sont pas toujours les miens mes maux et mes profondeurs.

Un an déjà, et j’en suis fière du résultat. Avec mes fautes, mes mystères, j’ai pu extérioriser ce que la parole ne peut pas toujours faire. J’en suis fière, pas parce que le résultat est parfait. Je ne suis pas parfaite et je l’admets, et ce que je pense ou ce que j’écris ne l’est surement pas, mais ça fait partie de moi et c’est mon reflet imparfait.

Peu avant, j’ai découvert ce monde d’écrivains qui se cachaient derrière des pseudos pour pouvoir se libérer. C’est grâce à un ami, que je ne remercierais jamais assez, que j’ai pu découvrir tout ce monde et c’est grâce à ses encouragements que je me suis introduite timidement, et depuis beaucoup de choses ont changé.

Une autre femme est née, une femme que ça fait longtemps que je cachais. Une femme qui sommeillait en moi sans pouvoir ou sans croire un jour la libérer. Une femme enfant, toujours spontanées, les larmes aux bords des yeux et tout peut la toucher. Une histoire, un mot et elle se trouve emportée.

Grace à mon petit coin secret, j’ai pu lier de grandes amitiés. Des personnes qui ont pu percer mon anonymat et ma virtualité pour devenir des vrais amis, que j’ai pu voir et rencontrer. Pour moi, dans mon cœur, ils ont une place si particulière, des frères et des sœurs, et surtout des amis à qui on peut se confier et sur qui on peut compter. Je ne sais pas ce que je suis pour eux, mais aux fond de moi je sais qu’ils savent que je suis toujours à leur écoute, toujours là quand ils ont besoin de se confier ou de demander conseil, et j’essaye toujours de faire de mon mieux. Des amis qui ont pu comprendre la femme que je suis, respecter mes délires et mes folies et parfois même les partager ou en rigoler. Et je pose encore une fois, une grosse bise sur la joue de cet ami qui a su faire naitre cette illusion qui n’est que moi.

Des déceptions j’en pas eu beaucoup, grâce à ce blog c’est surtout des bonnes relations et des bons échanges qui sont dans le cadre d’un respect mutuel. Bien que beaucoup d’échanges n’aient pas dépassé les cadres virtuels et anonymes, d’autres sont maintenant plus évoluées.

Grâce à ce blog aussi, j’ai peu découvrir, que certains, sous une image qu’ils voulaient parfaites, cachent en eux un esprit malade, destructeur, d’une bassesse inimaginable et qui essayent de détruire tout ce qui est beau en vous ou en ce qui vous entoure. De briser des liens nobles d’amitiés par des actes insensés. Les découvrir, et découvrir cette vérité, fait mal au cœur et engendre une sensation de déception. Je n’ai pas de rancunes malgré tout le mal qu’ils ont pu causer, j’espère juste qu’ils puissent s’autocritiquer pour leur bien.

Enfin, je voulais dire que cet espace me tient à cœur, tout ce qu’il a pu m’apporter de bons contacts m’a fait et me fait et me fera toujours un grand plaisir. J’espère que je puisse rester toujours la folle, la sensible, la pleurnicheuse, la râleuse, la têtue que je suis, car au fond de moi j’ai la certitude que je ne veux que voir le sourire qui illumine le visage de tous ceux qui m’entourent.

Et bonne continuation illusions… c’est de l’auto encouragement :).

dimanche 26 septembre 2010

Ma fille aime un autre homme que moi !!!


Je ne suis qu’un papa ordinaire, attaché à sa famille, à l’éducation de ses enfants, mais surtout à ma princesse, la plus belle, la plus adorable et la plus intelligente fille du monde.

C’est mon ainée, quand je l’ai tenu la première fois dans mes bras, avec ces joues roses et sa tête sans aucun cheveux, j’ai aperçu son premier sourire et depuis j’ai su qu’elle sera ma plus belle fille chérie. Même après l’arrivé de son frère après quelques années, et tout l’amour que je lui porte, rien n’a pu prendre la place particulière qu’elle occupe pour moi.

Son premier mot était un « PA » timide, mais qui m’a poussé à la prendre dans mes bras et la serrer fort à moi…

Son premier pas, était pour m’accueillir quand j’ai tourné ma clé dans la serrure de la porte d’entrée…

C’est moi qui ai séché ses larmes dans ses premiers jours au jardin d’enfants…

C’est moi qui l’ai amené à son premier jour d’école fier de ma fille que je savais brillante…

Après des années, je la vois grandir, je la vois sortir, je la vois réussir, mais elle est restée toujours à mes yeux, ma petite fille que j’aime le plus au monde et c’était partagé… Elle me racontait ses journées… Me dédicaçait ses réussites scolaires… Et à moi qu'elle se confiait...

C’est sur ma joue,
quand je bois mon café du matin, encore en pyjama et chaussettes, qu'elle dépose sa première bise, et elle ne l’a jamais raté.

C’est sur mon genou qu’elle pose sa tête pour qu'on regarde en silence les documentaires qu’on adorait voir à la télé…

Ces derniers jours, je la vois changer… Une lueur nouvelle dans ses yeux… Entre sa mère et elle il y a plus d’affinité… Et dans sa chambre, ses moments de solitude deviennent de plus en plus allongés. Ma fille a quelque chose en tête, et elle me le cachait…

Sur la table du déjeuner, elle vient de me l’annoncer… Ma fille est amoureuse et veux se marier… Sa maman depuis des semaines le savait, et moi je ne suis que le dernier.

Comment pourrais-je admettre que ma fille puisse me quitter. Ou que ma fille puisse aimer un autre homme que son « papouti » qu’elle n’arrête jamais de dire qu’elle aimait le plus au monde.

Malgré le choc que j’avais reçu, je restais comme un muet, aucune parole de mes lèvres ne sortait. Que pourrais je dire? Que pourrais je faire pour la retenir à moi comme quand elle était bébé? Ma petite est une femme, et je n'arrivais pas à le réaliser.

Ce jeune homme qu’elle vient de me présenter, n’avait rien de spécial pour être aimé. Je ne supporte pas ses yeux doux que sur elle il posait, ou ses mains qui n’arrêtaient pas de la toucher. C’est ma fille à moi, et il n’avait aucun droit de s’en approprier.

Ma femme trouvait son gendre mignon, poli et qu’avec un grand amour il gardera notre fille à jamais.

Pendant plusieurs nuits, je faisais le même cauchemar, je le vois prendre ma fille très loin, et que depuis je ne la verrais plus sortir de sa chambre le matin et que je ne recevrais plus ma bise. Et je me trouvais le poursuivre dans la rue, les pieds nus, pour reprendre ma fille chérie. Et chaque fois c’est ma femme qui me réveillait tout en sueur je lui criais de s’arrêter.

Le jour de la sentence finale est arrivé. Je me trouvais avec beaucoup d’invités, mais je n’ai jamais pu réaliser que je suis le père de la mariée.

Mais quand j’ai vu cette lueur dans les yeux de ma fille, le sourire qui rayonne dans son visage, j’ai su qu’elle était heureuse. Et quand elle cherchait dans la foule mes yeux, j’ai pu lire le message qu’elle voulait m’envoyer : elle n’arrêtera jamais de m’aimer. Et là, toutes mes craintes se sont apaisées. Et j’ai commencé de jouer le rôle du bon père de la plus belle mariée.

Entre un père et une fille, il y a toujours un cordon, invisible mais bien pesant. Certains pères ont pu le couper, moi j’ai mis beaucoup de temps pour admettre qu’aimer sa fille, ne voulait pas dire la posséder à soi pour jamais. Mais personne ne m’ a parlé de ce sentiment que peut avoir un père qui découvre l'amour de sa fille pour un autre homme que lui ...Qu’elle le quittera, son papa chéri, pour aller vivre sa vie avec un étranger qui vient juste de la connaitre.

Est-ce que tous les papas sont muets pour ne jamais en parler? Ou suis-je juste un papa particulier ?

Une note inspirée d'un film datant de 1991: Le père de la mariée.

lundi 13 septembre 2010

Papa… J’ai besoin de toi…


La vie a une fin, le chagrin n'en a pas
Charles Baudelaire
(Extrait de L'hymne à la beauté)

Un matin, comme plusieurs qui ont traversé ma vie. J’ai les yeux gonflés, par manque de sommeil et des larmes qui ne veulent plus me quitter. Je les cache sous mes lunettes et je prends mes clés, j’ai besoin de respirer.

Un café et quelques cigarettes partagées au bord d’une mer étendue et des vagues qui se brisaient sur le rocher. Une peine me prend, et je ne veux pas en parler. Je veux être seule pour pouvoir digérer. Mettre de l’ordre dans mes papiers, et tout bruler. Je n’ai plus la force, ni le courage de recommencer…

Et je te rejoins, allongé dans ta tombe blanche au milieu de nulle part. Ton nom gravé en noir sur du marbre blanc. Du bout des doigts je dessine tes bords, je sens ta présence en moi, et je me perds dans un état second, aux portes de la mort où tu es présent. C’est toi seul qui peux me libérer. C’est à toi seul que je peux me confier. Et c’est de toi que j’ai besoin…

J’ai besoin de toi papa.

J’ai besoin de ta présence et de ta main.

J’ai besoin de ton amour.

J’ai besoin de pleurer sur ton épaule tous mes chagrins.

J’ai besoin que tu m’aides à mettre de l’ordre dans ma vie.

J’ai besoin de ta force à mes cotés.

Papa j’en ai marre de pleurer. Papa j’en ai marre de gaffer. Papa j’en ai marre de toujours errer… Et si tu ne peux plus m’aider, prends moi à tes cotés. C’est seulement près de toi que je serais en paix…

dimanche 12 septembre 2010

Je ne suis plus que sa première femme…



C’est mon histoire, l’histoire d’une femme qui vit dans une société où la polygamie est permise par la loi et par toutes les mœurs sociales.

Je savais dès mon jeune âge que cette situation existait. Qu’un homme a le droit de réunir dans la même maison ou par les liens du mariage plus d’une femme. Mais j’étais éduquée autrement.

Là où j’ai grandit, la femme est respectée, écoutée, elle avait sa place particulière dans le cœur et les pensées de son homme. Des femmes qui partagent un homme !!! Je ne voyais ça que dans les livres ou dans quelques documentaires à la télé dans des milieux que je considérais trop arriérés.

Je ne pensais jamais qu’un jour puisse arriver, et de me retrouver dans une telle situation.

Aujourd’hui, il ne me suffisait pas de savoir que ça existait, mais je vis plein dedans.

Quand je me suis liée à lui, dans ma tête c’était pour la vie. Rien ne pouvait nous séparer, sauf la mort de l’un de nous deux. Notre amour étant grand, notre complicité, notre intimité, cette paix quand on partageait tout à deux. On avait apprit à se connaitre, à se comprendre et à s’aimer. Je pensais que tout était si parfait. Même nos querelles deviennent peu pesantes et peu fréquentes, c’est l’harmonie totale que j’imaginais nous lier.

Un jour, ou peut être une nuit, une autre femme est entrée dans sa vie, et c’est de l’amour qui commence à les lier. Un premier coup, ou c’est une gifle en pleine figure que j’avais reçue. Comment réagir ?

Entendre ses paroles qui voulaient légitimer, cette relation double où je me trouvais entrainée ? Pourrais je croire ses paroles qui m’affirmaient, que dans son cœur on était présentes toutes les deux ? Pourrais je un jour accepter la proposition de partager, le cœur de l’homme à qui ma vie je voyais liée ?

Dans d’autres circonstances je n’aurais aucune réaction sauf de lui souhaiter, d’être heureux là où il avait choisi d’y aller. Et de me laisser en paix, pleurer le chagrin que je sentais. Assimiler cette trahison que je voyais. Mais est ce facile de l’assumer ? Tout ce qui nous avait lié étaient difficile de briser, ou d’un seul coup d’éponge effacer.

Je ne suis pas une femme qui peut partager, l’amour d’un homme à qui je portais, le plus fort des sentiments qui puissent exister. Je ne pourrais jamais supporter, les savoir s'aimer tout à coté. Je ne pourrais jamais assimiler le savoir lui dire les mêmes mots qu'il me disait. Je ne pourrais jamais accepter, de le laisser aller la rejoindre car elle lui manquait. Avec toute ma générosité, ce qu'il n'arrête de me demander, aucune femme ne pourrait l'admettre ou l'accepter.

Pourquoi lutter quand le mal était déjà fait. Je n’étais que sa première femme, une étape qu’il avait facilement dépassée. Et je veux être libérée, de tous mes souvenirs et de nos jouissances partagés. Celui qui fait ses choix doit les assumer, et ne pas sur deux cordes jouer. Car le rôle de la première femme je n’accepterais jamais de jouer. Et je ne serais jamais prête à partager.

mercredi 1 septembre 2010

Un enfant qui a du caractère.


C’est mon petit, un garçon qui n’a que neuf ans. Mon petit bonhomme a un caractère si spécial. Il est si têtu que je me demande parfois d’où il détient ça. Peut être de sa mère, qui elle-même est parfois une tête de mule incassable, mais lui, c’est encore plus fort.

Il y a quelques jours, il a décidé de ne plus communiquer avec son papa, et ça a duré pendant cinq jours.

Avant, je veux bien préciser qu’il avait toujours une bonne relation avec lui. C’est lui qui l’accompagne dans toutes ses sorties. Un enfant organisé, qui ne parle pas trop mais qui se veut tout le temps parfait et tiré par quatre épingles. Il n’admet pas la défaite malgré son jeune âge et il fait des efforts supplémentaires pour être à la hauteur et ne pas décevoir son entourage.

En refusant d’obéir à un ordre donné par son papa, il a mérité une fessé, et depuis c’est la coupure complète de cette relation de complicité. Pendant les deux premiers jours, il ne partageait plus la même pièce que la famille pour regarder la télé, il ne partageait plus la table du diner, il avait même refusé d’aller à la plage tant que cela le mettait en contact direct avec son père. Il refusait de donner des excuses et il donne même des arguments pour ce comportement.

Pour lui, il a le droit de ne pas se plier à tous les ordres et c’est à son père de lui donner des excuses à cause de ces quelques coups qu’il lui a donné.

Au début, je ne pensais pas que ça allait durer, tellement ils étaient très liés. Je voyais mon mari attristé de ce comportement qui n’a pas changé malgré les leçons de morale qu’il donnait indirectement à travers son frère tout au long de la journée.

Là, je suis intervenu, j’ai pris le rôle du moralisateur, en parlant du rôle des parents, du devoir d’obéissance et de respect, lui rappelant leurs complicités et tout ce qu’ils faisaient à deux. Mais rien n’a changé, pour lui sa mère qui l’a mis au monde était son seul parent, quel rôle pourrait jouer son père dans sa conception. Et il m’a laissé sans paroles, je n’ai pas trouvé comment dépasser cette impasse où il m’a mise.

Ne trouvant aucune solution avec lui, je l’ai menacé de ne plus lui adresser la parole s’il persiste à ne pas donner des excuses à son père. Tout simplement il m’a répondu que ça sera mon choix pas le sien, et qu’il n’est pas fautif pour donner des excuses mais que c’est à lui qu’on devait les présenter. Et ça devient énervant.
Au bout de cinq jours, ça devenait inacceptable. Je l’avais pris de force et je l’avais mis dans les bras de son père, et là il s’est éclaté en sanglots en tenant ses mains autour de son cou. Et je n’ai pas pu empêcher mes larmes de couler devant cette scène.

Et je me demande, comment un enfant de justes neuf ans peut il mener en silence, un débat entre son amour propre, son orgueil d’un coté et son amour pour son père d’un autre. Un enfant qui ne vivait pas cette rupture si facilement, qu’elle lui faisait de la peine au fond de lui, mais malgré cela, il refuse complètement de changer position.

Et si à neuf ans, il peut prendre de telle position, de la maintenir pendant quelques jours sans même se remettre en cause, que pourra-t-il faire adolescent ? Et surtout comment pouvoir agir avec un enfant qui a un tel caractère ?