dimanche 22 décembre 2013

A mon psy…





Comme beaucoup de gens ces derniers temps, je me suis trouvée sur ce fameux divan en cuir noir d’un psy. A vrai dire c’est confortable de s’allonger avec cette lumière tamisée en admirant le plafond tout blanc, mais ce qui est dur, c’est d’essayer de se confier.


 Dans un tel moment j’aimerais dire certaines choses à mon psy :


« Je ne sais pas si ce qui m’a mené vers toi est mon état de stress, mes insomnies chroniques ou juste mes idées suicidaires. Je ne sais pas aussi si j’espère en sortant de chez toi me trouver avec un nouvel habit et un nouvel esprit ou simplement je me fais trop d’illusions. Et je me demande souvent si j’ai vraiment besoin d’un psy ou c’est simplement ma folie qui m’a menée vers toi.


Allongée sur le divan , je préfère fermer les yeux, comme si j’avais besoin de toute ma concentration pour pouvoir pénétrer en mon intérieur, ou peut être j’ai peur que mes yeux me trahissent, ne dit-on pas que les yeux sont le miroir de l’âme ?


 Mais, en m’enfonçant dans mes labyrinthes, je ne trouve que des murailles et des portes doublement fermées, même si certaines fenêtres sont ouvertes, elles ne laissent s’infiltrer qu’une petite dose de lumière et le reste est bien gardé aux obscurités de mon moi. Pourrais-je un jour briser ces arcades ? Laisser le soleil me pénétrer et se libérer de cette tête qui n’arrête jamais de bouillonner.


Alors cher psy, même avec ce sourire qui se dessine sur ton visage ferme, je comprends bien comment tu fonctionnes, je connais tous tes astuces et je sais que tu te croix si expert pour me pousser à me délivrer et dévoiler tout ce qui est sombre en moi et que tu auras recourt à toutes les techniques lues dans tes manuels de base et par la suite analyser ma personne. Une personne si simple d’apparence et  au fond si compliquée. Un mélange de force et de vulnérabilité. Un Grand sourire ou un rire sonore sur une âme meurtrie.

Mais attention cher psy, ne cherche pas dans mon enfance des raisons à mes délires et n’essaye jamais de me débarrasser de mes folies, je sais avoir recours à la raison quand il le faut, je sais aussi quitter la table en gardant la tête haute, et surtout je ne veux pas de recommandations ou de conseils, je suis trop têtue pour les suivre.
Alors, contente-toi d’être là, de supporter mes larmes et mes rires, mes bavardages et mes silences, mes forces et mes faiblesses et surtout d’illuminer ce divan noir quand tout devient ténébreux autour de mes délivrances… »

Enfin, j'arrive à réaliser que je ne suis pour mon psy qu'une fiche qu'il classera entre celle de son ex- patiente et celle qui occupe pour le moment ce canapé noir, et rien de plus, alors pourquoi casserais je encore mes neurones? ...

jeudi 15 août 2013

Le monde à l’envers…



Après toutes mes années vécues, avec toutes mes réussites et mes échecs, avec tous mes moments de bonheur et de peine, après avoir pensé que je me connaissais si bien, il s’est avéré que j’avais tort.

J’ai découvert enfin que j’avais plus de défauts que je ne le croyais. J’ai découvert que les conséquences de mon mauvais caractère ne me touchent plus, moi, uniquement, mais elles s’étendent pour causer la peine de ceux qui m’entourent, et surtout ceux que je « prétends » aimer. Je découvre enfin que je suis si monstrueuse et que je n’engendre que peine et malheur.

Le découvrir enfin, ou me permettre de le découvrir en me jetant mes quatre vérités à la figure n’est pas aussi facile à accepter, à digérer, mais tant qu’on le dise, apparemment, c’est la vérité que je n’arrive pas à déchiffrer, mais heureusement qu’on m’a grand ouvert les yeux.

Et comme j’ai un autre fâcheux défaut de vouloir être perfectionniste, j’ai décidé, moi illusions, dans ce contexte de sang et de pleurs, de porter quelques modifications à ma monstrueuse personne pour atténuer les désastres que je cause avec mon fichu caractère…

 Et j’ai décidé d’apprendre à être comme suit :

  • Apprendre à perfectionner mon hypocrisie, d’éviter mon franc parler, de dessiner pour toujours un sourire figé, ça me permettra surement d’avoir plus d’amis et d’être plus sociable que je ne le suis.
  • Apprendre à applaudir les réussites comme les défaites. Pourquoi pleurer nos défaites, ne sont elles pas des leçons de vie ? Et il faut savoir que personne n’est responsable de ses échecs, les autres sont les seuls engendreurs. Comme c’est confortable et apaisant de le savoir, de se le dire et de se le répéter, ça rend plus zen et plus léger.
  •  Apprendre à dire que le ciel est toujours dégagé, que le soleil ne fait que briller, ne jamais annoncer que l’orage va bientôt éclater, rien ne vaut le plaisir d’être surprit et charmé quand avec le rire on se trouve tout trempé.
  • Apprendre à encourager ceux qui croient naviguer sur la voie du bonheur, les inciter à continuer leur avance acharnée, sans jamais annoncer qu’au bout du chemin l’enfer est bien caché. Cela leur permettra d’apprécier l’illusion de bonheur qu’ils vivaient, même si c’était juste pour un bout de moment.
  • Apprendre à admirer les vagues agitées, en écumes sur le sable elles se brisent, infiltrant des rayons de soleil dorés, comme si elles s’apprêtent à danser, en partage, dans une valse à deux, dans une messe que les cloches viennent d’annoncer. Il n’y a que l’intérieur de l’âme qui peut fermenter et couvrir la surface d’une mer agitée et faire engloutir le son des cloches qui assourdit les cris du cœur.
  • Apprendre à être plus égoiste, à ne penser qu'à ma personne et à son bien être, tout ce qui m'entoure n'est qu'éphémère et ne pourra rien m'apporter.
  • Apprendre à garder mes conseils pour moi, à ne plus analyser, à ne plus faire de réflexions, ce que je vis me suffit.
  • Apprendre à couper tous les liens du sacré. La terre avec sa fermeté, n’est qu’un point d’appui pour voler très haut, vers les nuages ou vers les rêves qu’on excelle à dessiner. Et il faut surtout oublier que depuis  les nuages, chuter vers la terre ne cassera jamais les pieds.
  • Apprendre surtout à la fermer et à arrêter d’illusionner, une monstre ne doit jamais pleurer.

dimanche 9 juin 2013

شــؤون صغيره


شؤون صغيرة
تمر بها أنت .. دون التفات

تساوي لدي حياتي

جميع حياتي

***
حوادث .. قد لا تثير اهتمامك

أعمر منها قصور

وأحيا عليها شهور

وأغزل منها حكايا كثيرة

***
وألف سماء

وألف جزيرة

شؤون

شؤونك تلك الصغيرة

***
فحين تدخن أجثو أمامك

كقطتك الطيبة

وكلي أمان

ألاحق مزهوة معجبة

خيوط الدخان

توزعها في زوايا المكان

دوائر.. دوائر

وترحل في آخر الليل عني

كنجم، كطيب مهاجر

وتتركني يا صديق حياتي

لرائحة التبغ والذكريات

وأبقي أنا

في صقيع انفرادي

وزادي أنا .. كل زادي

حطام السجائر

وصحن .. يضم رمادا

يضم رمادي

***
وحين أكون مريضة

وتحمل أزهارك الغالية

صديقي.. إلي

وتجعل بين يديك يدي

يعود لي اللون والعافية

وتلتصق الشمس في وجنتي

وأبكي .. وأبكي.. بغير إرادة

وأنت ترد غطائي علي

وتجعل رأسي فوق الوسادة

تمنيت كل التمني

صديقي .. لو أني

أظل .. أظل عليلة

لتسأل عني

لتحمل لي كل يوم

ورودا جميلة

***

وإن رن في بيتنا الهاتف

إليه أطير

أنا .. يا صديقي الأثير

بفرحة طفل صغير

بشوق سنونوة شاردة

وأحتضن الآلة الجامدة

وأعصر أسلاكها الباردة

وأنتظر الصوت

صوتك يهمي علي

دفيئا .. مليئا .. قوي

كصوت نبي

كصوت ارتطام النجوم

كصوت سقوط الحلي

وأبكي .. وأبكي

لأنك فكرت في

لأنك من شرفات الغيوب

هتفت إلي

***

ويوم أجيء إليك

لكي أستعير كتاب

لأزعم أني أتيت لكي أستعير كتاب

تمد أصابعك المتعبة

إلى المكتبة

وأبقي أنا .. في ضباب الضباب

كأني سؤال بغير جواب

أحدق فيك وفي المكتبة

كما تفعل القطة الطيبة

تراك اكتشفت؟

تراك عرفت؟

بأني جئت لغير الكتاب

وأني لست سوى كاذبة

***

.. وأمضى سريعا إلى مخدعي

أضم الكتاب إلى أضلعي

كأني حملت الوجود معي

وأشعل ضوئي .. وأسدل حولي الستور

وأنبش بين السطور .. وخلف السطور

وأعدو وراء الفواصل .. أعدو

وراء نقاط تدور

ورأسي يدور

كأني عصفورة جائعة

تفتش عن فضلات البذور

لعلك .. يا .. يا صديقي الأثير

تركت بإحدى الزوايا

عبارة حب قصيرة

جنينة شوق صغيرة

لعلك بين الصحائف خبأت شيا

سلاما صغيرا .. يعيد السلام إليا

***

وحين نكون معا في الطريق

وتأخذ - من غير قصد - ذراعي

أحس أنا يا صديق

بشيء عميق

بشيء يشابه طعم الحريق

على مرفقي

وأرفع كفي نحو السماء

لتجعل دربي بغير انتهاء

وأبكي .. وأبكي بغير انقطاع

لكي يستمر ضياعي

وحين أعود مساء إلى غرفتي

وأنزع عن كتفي الرداء

أحس - وما أنت في غرفتي -

بأن يديك

تلفان في رحمة مرفقي

و أبقى لأعبد يا مرهقي

مكان أصابعك الدّافئات

على كمّ فستاني الأزرق

و أبكي.. و أبكي.. بغير انقطاع

كأنّ ذراعي ليست ذراعي

نزار قباني


mercredi 17 avril 2013

Extrémisme de toutes les couleurs…

Qu’est ce qui se passe dans mon pays ? Une question qui me revient depuis quelque temps. Qu’est ce qui a pris ma Tunisie pour qu’elle passe d’un pays moderne, modéré, convivial sans que ça touche vraiment à son unité à un pays où règne la violence? Un pays avec ses trois milles années d’histoire qui n’ont jamais divisé cette société où, aujourd’hui, chacun veut affirmer un mode de vie étranger à celui habituel ? Est-ce c’est pour s’affirmer, se prouver une existence ou une place particulière ? 

Moi, qui me croyais extrémiste dans mes façons de penser ou de traiter certains sujets, je me qualifie maintenant comme des plus équilibrées et des plus modérée (bien sur, tout est relatif). 

Je ne vais en aucun cas blâmer qui que ce soit, je me contenterais juste de donner une vision plus raisonnable des choses (selon mon propre raisonnement qui peut être tordu). Il suffit de lire ou de voir certaines pratiques partagées sur les réseaux sociaux, sur les journaux ou même sur les plateaux télévisés pour déduire la tendance à stéréotyper certains actes ou actions d'extrémistes et de faire des jugements de valeur. Difficile d’être complètement objectif, de ne pas prendre position. Mais a-t-on demandé le pourquoi ou essayer de chercher comment remédier à ce fléau d’extrémisme ? 

 Deux phénomènes m’écœurent, me choquent comme une grande partie de mon peuple. Le premier, ce sont ces jeunes qui laissent tout derrière eux, leurs familles, leurs études, leurs avenirs et même leurs rêves de jeunes pour se transformer en « djihadistes ». Des jeunes qui portent les armes, tuent et torturent au nom de dieu pour une cause qu’ils pensent juste ou on les a convaincus qu’elle l’est. Des jeunes qui en criant « Allah est le plus grand » sont prêts à massacrer leurs semblables en espérant un paradis proche où ils seront récompensés par des « houris » destinées justes aux martyrs, et quels martyrs!!!… 

 D’autre part, sur l’autre côté, des jeunes filles s’exhibent les seins nus pour réclamer une liberté qu’elles croient menacée. Elles annoncent par leurs gestes et par les mots écrits sur leur chair parfois fraiche de jeunesse ou mal traitée par les années, qu’elles sont propriétaires de leur corps et qu’elles sont libres d’en faire tout ce qu’elles désirent en voulant passer le message, ou plutôt c’est ce que certains ont voulu qu’elles passent, et que la « chariaâ » est la grande menace pour cette liberté.

Personnellement je classe ces deux actions comme actes d’extrémisme dans le même panier. Chaque action est mal vu par certains, chacun selon l’angle où il se positionne. Mais ne sont-ils pas deux actes réclamant une liberté que chacun pense bafouée ou menacée par l’autre ? 

 Ces jeunes vêtus de leurs barbes et de leurs longs kamis, ces jeunes qui se dénudent le torse, sont tous des tunisiens, perdus, vulnérables, sans attaches (et les attaches ne doivent pas se limiter ou être toujours synonyme de religion). Des jeunes faciles à manipuler et à influencer et cette influence n’est plus nationale. Ces jeunes sont à la recherche d’un idéal, d’un exemple, et chacun d’eux a eu contact avec « un encadreur » extérieur qui a voulu donner un modèle à des jeunes qui cherchent n’importe quel modèle à suivre. Le pire c’est que chacun de ces jeunes a la certitude qu’il détient toute la vérité, qu’il a tous les droits, toute la liberté et il se donne même le droit d’exiger « sa » façon de voir les choses à son entourage sans hésiter à utiliser ou employer la force sous toutes ses formes. Ces façons d’œuvrer font écœurer certains et donnent envie à les vomir pour d’autres, et ce ne sont que des jugements.

 N’est-il pas plus raisonnable, qu’au lieu de souhaiter la mort à ces « djihadistes » là où ils sont allés mener une guerre qu’ils croyaient sienne. De leur souhaiter de crever pour qu’ils ne puissent pas un jour revenir semer la pagaille dans un pays déjà instable. Au lieu de dénier, de souhaiter la mort à ces jeunes filles qu’on voit salir l’image de la femme tunisienne qui se veut libre, moderne, responsable, ne ressemblant ni à celles des talibans ni aux occidentales, et d’être tout simplement une tunisienne et fière de l’être? N’est-il pas plus raisonnable de demander le pourquoi et le comment dépasser cette impasse ? N’a-t-on pas laissé la porte ouverte aux autres pour influencer nos jeunes fragiles et fragilisés pour mille et une raisons ? 

Ces jeunes n’ont-ils pas droit à une éducation plus adéquate pour une personnalité plus stable et plus fière de son appartenance, de ses origines et de ses valeurs sans pour autant être facile à manier et à manipuler par tous ceux qui veulent passer un exemple qui n’est pas le nôtre ?

 Alors, arrêtons de condamner, arrêtons de blâmer et de traiter chaque acte de tous les noms, arrêtons de faire des jugements et cherchons des solutions. Des solutions dans une bonne éducation, dans un bon encadrement, dans une bonne écoute, donnons à nos jeunes des armes, mais pas des armes de feu. Des armes ou plutôt des armures avec lesquelles ils pourront ne pas être faciles à influencer.

 Le problème n’est pas dans ces idées étrangères à nous, des idées extrémistes et destructrices d’un côté comme de l’autre. A Ces idées ont n’y peut rien, ils sont là, c’est l’un des résultats de la mondialisation. Une fermeture à l’extérieur, une société fermée, ne peut jamais être la solution. 

 Mais ce qu’on peut faire c’est donner à nos jeunes des compétences qui leur permettent de faire la part des choses, leur permettent d’être des entités et pas de simple brebis qui suivent un troupeau qui n’est pas forcément le leur et qui marche contre le courant pour faire l’intéressant. Et cela ne passe pas dans les débats télévisés, c’est toute une éducation.

 Et quand nos jeunes auront tous les outils pour savoir eux même choisir rationnellement, et seulement en ce moment, vous pouvez chers politiciens dire que vous avez confiance en ce peuple tunisien ou que notre peuple n’est pas dupe, car pour le moment il l'est…

lundi 11 février 2013

الاسود يليق بك... أحلام مستغانمي...





بعض الرّوايات تشدّنا... فبقدر ما نبحث عنها، نهرب منها...


نبحث في ثناياها عن أنفسنا، أو بعض من قصصنا... نراقص ابطالها، في لحظات ضعفهم و أزمنة قوّتهم...

كلمات ترسم بالأسود خبايانا فنقف عند بعضها كأنّما استطاعت أن تعبّر عمّا لم نستطع أن نعبر عنه أو ما لم ندرك معانيه رغم بساطتها...


بعض الكلمات نتوقّف عندها، فلا نستطيع مواصلة القراءة، كلمات تحملنا معها بعيدا في الزّمن، لكنّها توغل فينا، تنبش فينا، ترفع أغطية تدثّرنا بها، فترتعش أوصالنا رغم دفء شمس لم تعد حواسّنا تدركها...


نهرب منها، كما نهرب من حقائقنا... ففي اعماقنا فرح غطّته احزاننا، أو ربّما هي خيباتنا... فلا نريد أن نحيي ذكراها أو أن ننفض الغبار عن جراحاتها... لعلّنا، نتعلّم يوما الرقص على الرّماد، و هل يستطيع الرقص ان ينفض عنّا غبار الذّاكرة، و كم تراكم  في الذّاكرة  من غبار ما زال رماده حارقا ما ان تلامسه اناملنا...


تقول:" لا أفقر من امرأة لا ذكريات لها"... لئن كانت الذّكريات تغنينا فإنّها تهرئ أوتارنا بضرب سياطها، عندما تحتلّ وسائدنا و تحيّر مضاجعنا كلّما حاولنا مداعبتها...


فكم من مرّة نغادر السّرير حتّى لا تفسد غيوم الماضي مزاجنا فيكون الأرق أخفّ وطأة من ألم الذّكريات...


أحلا م مستغانمي في روايتها الأخيرة " الأسود يليق بك" لم تترك لي مجالا لاختيار بعض المقتطفات. ففي كلّ صفحة أجد كلمة، جملة، أو فقرة تستحقّ ان تُحفظ و تُخطّ بماء الزّهرأو بنار اللّهب أو بدخان عبرة تحترق...


رواية هي مزيج لقصص حبّ متنوّعة، أو قصص ألم متتابعة تتخلّل اوقاتا تجترّ فيها بعضا من الذّكريات...

قصّة حبّ البلد، بماضيه و حاضره و مستقبله. بلد اعطى و اخذ، بلد علّم و اغنى الفكر و الذّكريات. بلد ابكى و أسال الدّم و الدّمع حتّى استحالت في ربوعه الحياة. لكنّه لم يستطع أن يُلغي يوما قصّة العشق الدّائم و الذّكريات التّي تلاحق رغم الإبتعاد...


إنّها قصّة شهيد مات بحثا عن هدف للحياة. رصاصات غادرة تسلب الحياة لكنّها لا تمنع الحياة. و ما أكثر الرّصاصات التّي تقتل اعزّاءنا و تقتلنا رغم أنّها لم تلامس أجسادنا...


إنّها قصّة انتظار، قصّة وهم تبدأ في مطار خال رغم امتلائه... عندما ترمقنا أعين لا نراها أو ربّما هي التّي لا ترانا... فما أقسى ان نمرّ بجانب اقدارنا دون أن ندركها...


هي قصّة رجل شرقيّ بكبريائه، بنرجسيّته و بعقده. رجل كما وصفته أحلام بقولها:" رجل لم يُشف من خيانة المرأة الأولى في حياته، تلك التّي تخلّت عنه لتتزوّج غيره. طوال عمره سيشكّ في صدق النّساء، و سيتخلّى عنهنّ خشية ان يتخلّين عنه، كشهريار، سيقاصصهنّ على جريمة لا علم لهنّ بها". فكان يُغدق الى حدّ الإغراق، و يشحّ خوفا من أن تفلت مرساة عشقه من بين يديه، حتّى يكون هو سيّد الجسد و القلب و العقل. عقل امرأة تحبّ لكلمة، تعشق لباقة ورد و تذوب لقبلة تجعلها تدرك معنى لشفتيها...
 و تنتهي المرأة بوحدتها تجالس مناديل البكاء... " فثمّة شهوات لم تُخلق لتُعاش و ما دمنا لا نعيشها، تعيش فينا"...


و تلخّص مستغانمي في كلمات جزءا من فلسفة الحياة:" هي الحياة، لا ندري و نحن نجلس الى مائدة مباهجها، ماذا تراها تسكب لنا لحظتها في أقداحنا. في الواقع، لسنا من نختار مشروبنا، نحن نختار النّديم. أما النّدم فيختاره لنا القدر."
 كما تلخّص مأساة الحبّ " مأساة الحبّ الكبير ليس في موته صغيرا بل في كونه بعد رحيله يتركنا صغارا... فالحبّ مُوجعٌ و موجوع ابدا".


و بهذه الأبيات الأخيرة نتعلّم تجاوز الخيبات و ان نرقص على اشلاء الذّكريات :

" ارقص كما لو أنّ لا احد يراك

غنّ كما لو أن لا أحد يسمعك

أحبّ كما لو أن لا أحد سبق أن جرحك...

أيّتها الحياة

دعي كمنجاتك تطيل عزفها.. و هاتي يدك.

لمثل هذا الحزن الباذخ بهجة..

راقصيني."

vendredi 25 janvier 2013

PEUR...




On ne parle que de pauvres femmes trahies, d’hommes adultères qui ne savent honorer le serment de fidélité. On ne parle que du machisme masculin, de l’égoïsme,  de l’égocentrisme masculin et de la douceur et la délicatesse féminine. 

 Mais, a-t-on parlé d’hommes qui souffrent de la trahison de la femme de leur vie ?
D’hommes qui ont perdus toute envie de vie ?
 D’hommes qui ne savent plus donner confiance en aucune femme sur terre ?
D’hommes qui ont peur d’aimer ou tout simplement d’être admiré pour leur fonds refoulés ?

Oui, de tels hommes peuvent exister et j’en fais partie.

Je suis un homme qui a dépassé la quarantaine, beau, riche, une carrière professionnelle très bien réussite, je suis même une personnalité publique, représentant mon pays dans des séminaires et des colloques mondiaux.

J’ai aimé, et j’ai cru pendant des années que mon amour était partagé. Que je suis un homme chanceux de trouver la femme qui m’aime, qui saura garder mon honneur. Une femme mère, sœur, amie et complice. Une femme qui comprend mes engagements, mes moments d’absences et qu’elle restera pour toujours mon refuge et la reine de mon cœur et même de mon avenir.

Mais je me retrouve à la fin un homme trahi, un homme blessé, un homme déçu… Et tout se brise autour de moi…

Un homme qui malgré sa douleur, n’ose pas se plaindre, n’ose pas se confier, n’ose pas montrer les larmes qui coulent de ses yeux. 

Comment retenir les larmes qui coulent en dépit de mes efforts à les cacher, ou chasser cette envie de vomir à chaque moment que les souvenirs douloureux surgissent de loin.
Il n’y a qu’à mon grand-père que je peux me confier, un centenaire avec la sagesse des vieux que la vie leur a appris ce que je n’ai pas pu trouver dans les livres. Lui seul a su atténuer pour quelques moment mes peines. Lui seul me donne l’espoir que je mérite mieux et que je n’ai aucune responsabilité pour que je sois poignarder dans le dos. Lui seul qui me donne l’espoir que je peux encore me relever, de refaire ma vie sans être déçu, sans être trahi.

Mais je ne suis plus le même homme que j’étais. Je ne sais plus me retrouver. Quand j’avance, quand j’ouvre les portes de mon cœur, une seule image me vient à l’esprit, je ne peux plus donner confiance et je bloque tout sur mon passage. 
Suis je une autre personne que je n'ai jamais connu? à mes yeux, toutes les femmes sont comme celle qui était ma femme, des trainées. Elles ne méritent que mon mépris et mon agressivité. Gare à celle qui tombe sous mon charme, qui passe sous mes draps, elle payera pour tous les maux qu'une femme peut causer, puis elle sera jetée comme une chaussette usée sans aucune pitié. Qu'elles pleurent, moi je ne croix plus aux larmes de femmes, elles ne savent que pleurer et ne méritent que d'être encore et encore piétinées.

Mes doutes me rongent, me tuent, m’harcèlent et je ne peux plus avancer. Toutes les femmes sont pour moi des accusées, elles subissent tous mes tests, toutes mes analyses et ma sentence est déterminée d’avance. Je claque tout devant moi, je retourne à ma solitude, c’est là que je trouve ma paix. Je ne sais plus faire la différence entre ceux qui me tendent la main en amitié et ceux qui cherchent à me piéger, et je ne laisserais personne oser me piéger, toutes ne font que me piéger pour rire et m'humilier, l'homme que sa femme a trompé, pour trouver du plaisir dans les bras d'un autre homme le temps que comme une bête il travaillait. Quel dupe il était, mais il ne le sera plus jamais.

Parfois j’aime bien me venger, leur rendre la vie un enfer et me transformer en démon. J’aime briser sa vie comme elle a brisé la mienne, mais ce n’est pas pour elle que je me tais. C’est pour mes enfants, je ne veux pas leur faire porter le fardeau d’une mère qui s’est salie en se déshonorant avant de me déshonorer. Et je garde enterré en moi tout le mal qu’elle m’a fait. Et j’espère un jour, pas oublier, mais savoir vivre avec ou tout simplement dépasser. Mais l'épargnant de ma colère et de mon agressivité, je fait subir à tous ceux qui me croisent de mon humeur de chien. traitant les femmes comme un jouet, dans un jeu ou je suis le seul maitres et le seul teneur des dés. Les hommes sont tous de hommes trahis et blessés, et ils guettes un moment de vengeance ou simplement un moment d'assouvir leur faim de corps de femmes qui ne savent que s'offrir au plus offrant, même ceux qui leurs offres des mots, des rêves et des illusions.

Pourrais-je un jour redonner à ma vie son éclat ?
Pourrais-je un jour ne plus souffrir ?
Pourrais-je un jour accepter ce que le destin m’offre sans penser me venger de toutes celles qui m’approchent ?
Pourrais-je un jour passer du profil de l’homme trahi au profil de l’homme épanoui ?
 Pourrais-je un jour dépasser ma peur d’être trahi une autre fois ?
 Pourrais-je un jour ne plus voir le diable derrière chaque geste, derrière chaque nom, derrière chaque mot et derrière chaque visage qui me sourit de loin ?
Pourrais-je un jour laisser ma tête ailleurs, arrêter ses analyses et laisser mon instinct me guider vers ce qui est mon bien ?

La route est surement longue, mais la peur me bloque, m'envahi, et je ne suis qu’une marionnette entre ses mains, je ne suis pas juste méfiant, je ne suis pas juste sur mes gardes, mais j’ai peur.