lundi 21 novembre 2011

Du noir dans le blanc…


Quand un bébé naisse, il est considéré comme un ange, une page blanche, aucun souvenir, aucun acte ne peut tacher sa pureté. Ses pleurs, ses sourires ne sont que des réactions spontanées face à des besoins purement physionomiques.

L’hypothèse de page blanche que représente un ange a été longuement critiquée, même par des études pas aussi modernes. Ces études, affirment que le fétus, même avant sa naissance, peut interagir avec son environnement et tout ce qui l’entoure aux profondeurs de sa maman. Qu’il a l’aptitude, avec ses moyens de bord assez modestes, de tout percevoir. L’homme ou la femme qu’il sera, n’est que la résultante de tout ce vécu conscient et inconscient. Une musique, une lecture, une joie, une peur, une colère, un amour, une haine, tout peut avoir des effets sur la personne qu’il sera après. Alors, même un bébé, n’est pas si angélique qu’on le croyait.

Au fil des années, la personnalité ne fait que se former, une adaptation au monde extérieur, l’enfance, l’adolescence puis l’âge adulte ne sont que des suites d’étapes qui forgent chaque personne en fonction du milieu et de l’éducation qu’il reçoit.

……

Un sujet assez vaste, que beaucoup de sciences peuvent traiter et je n’ai ni le souffle ni les connaissances adéquates qui me permettent de donner une analyse des faits. Mais je vais me limiter à une image de personne qui me fait de la peine et qui est présente partout sans aucun rapport avec le niveau socioculturel. C’est une personne qu’on qualifie de pessimiste, mais ce n’est pas vraiment du pessimisme.

A mon avis, le pessimiste c’est un manque de confiance en soi et/ou un manque de confiance en l’avenir qui est dessiné souvent obscur, c’est de voir des issues bloquées partout.

Ceux dont je veux parler dans ces quelques mots, ne se limitent pas à voir du noir au bout d’une route bien éclairée, mais ils cherchent du noir dans la lumière elle-même. Ils guettent l’imperfection dans tout ce qui parait parfait.

Ceux la, n’acceptent pas que les choses vont bien, que la mer soit calme, ou que le temps soit sans tempête ni vent, ou sans même une brise d’été qui fait remuer les branches d’un arbre bien feuilletées. N’acceptent pas de voir l’innocence dans le sourire d’un enfant quand on lui offre un bonbon, ou la gratitude dans le regard d’un affamé à qui on tend un pain, ou la joie dans le visage d’un assoiffé à qui on ne fait que tendre un verre d’eau… Et ils commencent à creuser, à chercher, les significations cachées, les vrais sens et les sens doubles ou camouflés, et c’est toujours l’image de l’obscurité qui domine. Et l’enfant se transforme en voleur qui est prêt à voler le bonbon de la main de son frère, et la gratitude n’est autre qu’un geste qui demande plus sans aucun effort, et même la joie qui est sans mots exprimés, devient une hypocrisie cachée.

Face à une page blanche, avec toute la splendeur et la netteté du blanc, ceux dont je parlais, cherchent ce petit bout noir, ce petit point qui se place négligemment sur le bout de la page, et ça devient la fête si ils arrivent à le percevoir, et ce point minuscule s’élargit, devient de plus en plus large jusqu’à ce qu’il envahisse toute la page et efface toute sa blancheur. Et c’est le noir dominant.

Ces guetteurs du noir, ne sauront jamais savourer un bonheur, ne peuvent jamais faire durer ce qui peut les satisfaire ou leur procurer ce qu’ils cherchaient. Ils ne savent pas ne pas juger, ou prendre les choses de la vie avec simplicité. Les mots pour eux n’ont que le sens le plus tordu, les gestes sont toujours calculés et même les sentiments sincères sont faussés. Le pire, c’est qu’ils ne causent pas seulement leur malheur, leur déprime et insatisfaction, mais ils sont capables de blesser, de faire mal et de se faire mal surtout pour ceux qui n’étaient que cette page blanche et dans laquelle ils ne voyaient que le noir…

Est-ce facile de les accepter comme ils sont, supporter leurs mauvais jugements ?

Est-ce possible de les faire persuader, que le blanc est le plus dominant et que le noir on peut facilement le négliger ?

Il suffit de positiver, avoir confiance en soi et en l’autre …

Et quand ils sauront que le soleil est là pour les illuminer, pour faire fondre les glaciers qui les habitaient, ils seront les plus merveilleux, car au fond, ils ont le cœur si sensible, et ceux qui savent donner de la valeur à cette obscurité qu’ils ont dans leur têtes crée sauront surement rendre le blanc plus éclatant, et c’est seulement à ce moment qu’ils sauront ce que veut dire le mot bonheur…

lundi 7 novembre 2011

Le soleil sous les nuages...


Un matin d’automne si spécial, sombre, venteux, nuageux, tout en lui est tristesse…
Les feuilles d’arbre jaunies par la chaleur d’un été qui vient de quitter, faisaient leur dernière danse, emportées par cet air matinal frais…
Un matin silencieux, lourd, presque sans mouvement, un réveil qui tarde à s’annoncer…

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Elle a veillé à une heure tardive la nuit passée, quand l’émotion l’emporte, elle arrive difficilement de trouver le sommeil. Mais en mettant sa tête sur son oreiller, elle a dormi comme un bébé. Un sommeil calme, apaisant, comme si on la berçait tel un bout de choux gâté…
Avant que le soleil ne fasse sortir le bout de son nez de derrière l’horizon, elle était déjà sur pieds. Elle aime ce calme matinal, la nature en ce moment est sienne, et personne ne partage son amour et son envi de s’envoler…

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Cet air aux senteurs fraiches et iodées chatouille ses narines. Ce vent qui n’est qu’une brise automnale embrasse son corps légèrement enveloppé et touche ses intérieurs comme la main d’une maman qui caresse la joue de son enfant…
Le ciel est nuageux, des nuages qui virent au gris attendant le moment de vider toute la lourdeur de leur fardeau…
Le soleil, timide, n’arrivait pas à percer ce voile qui le cachait. Un soleil qui trouvait sa paix, caché, loin des yeux… Un soleil qui observait en cachette et à sa guise le monde qu’il illuminait avec timidité…

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Elle seule le sentait, là, présent, chaud, rayonnant, fort, et elle souriait, sentant que le soleil de ce matin est là pour elle, pour embellir sa journée et rendre son sourire d’enfant joyeux, plus rayonnant. Elle arrive même à lever les yeux, les laisser fixer vers le haut, ouvrir grand les mains, et s’unir avec cette nature qui s’ouvre à elle…

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La mer était d’un bleu intense, vaste, accueillante, souriante, comme si elle sentait sa joie, son bonheur et prête à danser à ses notes. Une mer qui représente tous les contrastes. Une mer qui change aux changements de ses humeurs, mais qui a toujours les bras grands ouverts, pour l’écouter, pour l’apaiser, pour partager tous ses petits secrets, cette mer qui arrive même à lui donner conseil et dessiner sur son visage d’enfant strié par les années un sourire, même aux moments les plus tristes.
La mer a le cœur si grand, l’esprit si ouvert surtout avec ceux qui lui sont fidèles, qui ne trouvent refuge que dans son étendu et savent admirer et apprécier ses humeurs et l’aimer dans tous ses états…

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Avec des pas légers, qui affleure à peine le sol, ses cheveux non coiffés s’envolaient au vent vers tous les sens, son châle qu’elle serrait fort à sa poitrine protégeant son cœur fragile et essayant de garder son bonheur au fond d’elle de peur qu’il soit une autre fois emporté loin d’elle. De ces pas, elle s’envolait, emportant avec elle tous les lieux.
Elle se sentait reine, maitresse de tout ce monde, de toute cette nature qu’elle voyait porteuse de joie et de bonheur. Le soleil se lève pour elle, pour la couvrir de sa chaleur et de sa lumière. Les nuages ne faisaient que le cacher des mauvais œil qui voulaient la priver de son soleil qui, ce matin, pour elle seule brillait.
Le vent est là pour faire danser ses cheveux et leur donner ce qu’ils réclamaient de liberté. Même les feuilles mortes, éparpillées partout, sont là pour couronner, ses pas enchantés. La mer est la seule à connaitre ses secrets, ses humeurs, et elle a toujours su en silence respecter les moments où elle voulait s’isoler et à ses vagues se confier…

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Dans des moments de doutes, dans des moments où on a tendance à perdre tout espoir, à voir le monde en gris ou en noir, on peut parfois chercher dans ce qui nous entoure, et percevoir le monde avec d’autres yeux. Être optimiste, regarder le coté plein d’un verre à moitié vide et penser que cette eau permettra de se rassasier et que le vide n’est pas obligatoirement une soif…