mercredi 31 août 2011

Le droit au deuil…

Quand elle faisait partie de ce monde, elle était trop jalouse. Elle guettait ses gestes et ses mots, ses sourires et même ses mauvaises humeurs. Elle le voulait sien et ne pouvait jamais concevoir qu’une autre puisse le partager avec elle. Qu’une autre puisse le connaitre, l’écouter, le consoler, le faire rire ou même le toucher avec un geste ou un simple mot. Elle était possessive, étouffante parfois, mais il savait toujours comment la rassurer, quand il prends sa main ou quand il la serre fort à lui en lui chuchotant son amour unique pour elle, qu’elle seule habitait son cœur et qu’aucune ne pouvait un jour la chasser de ses veines où elle coulait. Dans ses bras, elle sentait la paix, et toute sa jalousie s’envole comme par enchantement…

Aujourd’hui, elle n’est plus là, elle est partie pour son dernier voyage, le voyage d’où personne n’est revenu. Elle était souffrante, d’une maladie incurable. Elle donnait des signes clairs de son départ, de sa mort, jusqu’à ce que ce jour arrive, sans même une longue agonie, et elle part, sans cris, sans larmes, et même sans trop de souffrance. La mort quand elle est attendue, quand elle est inévitable, elle est plus facile à supporter, elle est comme une délivrance, un repos définitif…

Après une mort, il y a toujours un deuil. Une période de recueil de tout ce qui est lié à la disparue, de tout ce qui est beau. Le souvenir de son rire et de son sourire, le souvenir de ses bavardages quand elle ne savait pas la fermer, le souvenir de ses confidences qu’elle lui dévoilait, le souvenir de ses larmes quand elle est peinée et qu’il était le seul à savoir la consoler, le souvenir de ses mots quand elle est jalouse et ne fait que bouder, le souvenir de son souffle et de ses gémissements quand par ses caresses elle était emportée, le souvenir de sa tendresse et de son dévouement, le souvenirs de son sixième sens qui le comprends sans besoin de parler...

Pendant la période de deuil, le jour, ce sont ses pas, ses mots et ses gestes répétés qui lui manquaient le plus, et la nuit, c’est sa place vide et froide à ses cotés quand il s’allongeait, c’est seulement quand elle posait sa tête sur son épaule qu’il pouvait fermer les yeux et dormir le plus satisfait, et c’est seulement la nuit qu’il peut laisser libre court à ses larmes pour couler, perdre celle qu’il a fortement aimé n’est pas facile à supporter…

Pour elle, le deuil dure quarante jours, un chiffre sacré lié à tout ce qui est sacré. Pendant ces jours, l’homme qui a vraiment aimé, ne devait avoir autre pensées que pour celle qui l’a quitté. Quarante jours c’était un minimum pour pouvoir reprendre une vie normale dans les pensées, et penser à autre chose qu’à ce qui les a un jour liés. Et tant le lien est fort, tant le lien est vrai et sincère, la période de deuil est plus longue, parfois elle dure même des années…

On a toujours cru qu’un mort ne sent plus rien, que le vivant doit vite surpasser sa peine et reprendre vite sa vie en ne pensant qu’à lui. Mais même un mort, de son monde invisible laisse pour un moment son âme errer, voir comment le monde puisse sans lui marcher. Et personne ne peut imaginer, quelle douleur il pouvait sentir quand on ne l’a même pas honoré par une période de deuil…

Elle le voyait dès les premiers jours, tourner la page comme si elle n’avait jamais existé, qu’il n’a pas tardé à serrer une autre à son torse où elle habitait, et, de son esprit, il l’a définitivement chassée… Qu’il… Qu’il… Qu’il… Elle ne pouvait même pas en parler, ça fait plus mal que la mort elle-même… Elle avait besoin d’un deuil, elle avait droit à une période de deuil, c’est le moindre acte de respect pour une morte qu’on a prétendu aimer…

Devant une telle situation, des paroles que ma grand-mère disait me reviennent à l’esprit, et ce qu’elle dit est toujours vrai, « la mort de la femme pour un homme n’est qu’un coup au coude », très douloureux quand on le reçoit, mais la douleur disparait si vite comme si elle n’a jamais existé. Elle disait aussi, qu’un homme, en route pour enterrer la femme qu’il a le plus aimé, ne fait que la pleurer, sur le chemin de retour, il pense par qui il puisse la remplacer. Ces paroles ancestrales ne savent pas mentir, elles sont toujours fondées sur la dure réalité…

Le deuil d’un homme pour la femme de son cœur ne dépasse pas le trajet vers la tombe, et comme tout est beaucoup plus rapide depuis un siècle, la période de deuil ne dépassera pas le temps que dure la douleur causée par un coup au coude. Mais le deuil est un droit qui a l’effet d’apaiser le mort lui-même, alors chacun doit en bénéficier, c’est la moindre des choses…

PS : Ce qui est écrit sur cette note ne peut point être généralisé, mais ça fait partie de la réalité…

jeudi 25 août 2011

La dernière danse…


Ils étaient un couple de danseurs. Un homme et une femme que la musique emporte, les notes approchent, pour une danse qui les unit tous les deux, n’importe le lieu. Leurs mains se lient, leurs corps se rencontrent, une fois sous l’ombre d’un arbre fleurit au printemps, une autre, les pieds nus, sur les grains de sable d’une plage en mouvement, souvent, sous les gouttes d’une pluie d’été marchant sur un pont…

Ils étaient les meilleurs danseurs, tout le monde les voyait synchroniser leurs pas avec chaque note musicale. Leurs mains et leurs pieds valsaient entre la terre ferme et les nuages comme s’ils vaguaient, se baladaient ou même errer sans but précis. Ils étaient les seuls à ne pas savoir que seule l’harmonie, l’amour de la danse et de la musique les liaient et les faisaient danser à deux…

Lui, il l’accusait souvent de ne pas savoir suivre ses pas, ne pas savoir suivre son rythme qui bascule entre le lent et l’accéléré. Lui, il se considère le meilleur, le connaisseur de tous les gestes et de tous les pas, et qu’elle ne faisait que le bousculer, trébucher et lui ôter le plaisir de danser. Pour lui, elle est nulle et ne savait ni quand, ni comment s’exprimer et étaler le message qu’elle voulait passer. Au milieu de la scène il l’expulsait, l’éloignant de lui, la poussant, et il continue seul à valser…

De loin elle l’observait, trouver une autre partenaire pour sa danse qu’il ne pouvait pas freiner. Elle voyait ses mains, ses yeux, ses pieds, elle connaissait tous ses mots, tous ses gestes, son rire, sa colère et surtout quand il veut charmer. Il offrait des fleurs en insistant sur le langage de ses couleurs, il choisissait la musique, et c’est la même musique sur laquelle ils avaient un jour de sérénité dansé…

De son coin où il l’a poussé, elle guettait tous ses actes, ceux qui sont déclarés et ceux qu’il essayait de cacher ou même camoufler. Elle savait que certains mots criés à haute voix sont destinés à elle, un message qu’elle seule pouvait déchiffrer. Que son meilleur plaisir était de jeter celle qui partageait sa danse puis la récupérer comme si tout autour de lui n’était qu’un jeu…

Dans son coin, elle se massait les pieds, les pieds qui sont la richesse de tout danseur, son capital sur lequel il devait veiller. Elle, elle est une grande danseuse, ou elle l’était avant d’être mortellement piétinée, c’est son cœur qui guidait ses pas et elle était capable de danser les yeux fermés. Même après avoir été poussée, blessée, elle n’avait jamais arrêté d’aimer la danse qu’elle avait avec plaisir commencer…

Elle regardait ses blessures et les bleus sur sa cheville et ses pieds. Dans chacune des danses que jadis ils entamaient, elle était mille fois piétinée, des coups de pieds elle recevait. Elle ne voulait pas lui crier ses maladresses, lui montrer sa douleur intense. Elle a beaucoup encaissé sans qu’un jour il puisse deviner, que quand elle trébuche ou quand elle risque de tomber, c’est à cause de ses coups qu’elle recevait. Qu’elle avait toujours continué la danse sans lui infliger la responsabilité. Qu’elle est restée muette sans aller crier, pour ne pas l’offenser, car avec lui elle voulait à vie danser...

Dans son coin, elle soignait les coups qu’elle avait reçus. Elle pansait celles qui saignaient encore et massait celles qui commencent à cicatriser. Ses fleurs, sa musique et même les draps en satin blanc qu’il offrait, à d’autres partenaires avec qui il tanguait, tous ces actes l’aidait à se rétablir, à se mettre de nouveau debout. Ses blessures avaient besoin de temps, et elle leur donnerait tout ce qu’il fallait. Ses blessures allaient surement guérir, elle allait se lever, avancer et de nouveau danser…

Même si elle est fatiguée, même si elle n’a plus envi de continuer, même si elle ne peut plus regarder le monde avec les même yeux, même si elle continuera sa vie à boiter, elle va surement dépasser tout ce qu’elle a enduré, et c’est en solo qu’elle va à nouveau danser, regarder les cieux avec des yeux de l’enfant qu’elle était et dessiner une fleur dans un désert…

lundi 22 août 2011

Comme Une Evidence...les mots sont la voix de l'émotion...



En fait, ça fait un moment que se croisent dans ma tête
Des mots et des douceurs qui pourraient faire un texte
Un truc un peu différent, je crois que ça parlerait d'elle
Faut avouer que dans mon quotidien, elle a mis un beau bordel

Mais j'ai un gros souci, j'ai peur que mes potes se marrent
Qu'ils me disent que je m'affiche, qu'ils me traitent de canard
C'est cette pudeur misogyne, croire que la fierté part en fumée
Quand t'ouvres un peu ton cœur, mais moi cette fois je veux assumer

J'ai un autre problème, il est peut-être encore plus lourd
C'est que t'as pas droit à l'erreur quand t'écris un texte d'amour
Moi, les trois prochains couplets, je voudraient que ça soit des bombes
Si j'écris un texte sur elle, je voudrais que ça soit le plus beau du monde

Elle mérite pas un texte moyen, j'ai la pression, ça craint
Fini de faire l'intéressant, avec mes voyages en train
Là c'est loin d'être évident, moi je sais pas comment on fait
Pour décrire ses sentiments, quand on vit avec une fée

Il faut avouer qu'elle a des yeux, ils sont même pas homologués
Des fois ils sont verts, des fois jaunes, je crois même que la nuit ils sont violets
Quand je m'enfonce dans son regard, je perds le la je n'touche plus le sol
Je me perds profondément, et j'oublie exprès ma boussole

Depuis que je la connais, je ressens des trucs hallucinants
Je me dis souvent que j'ai eu de la chance de lui avoir plu, sinon
J'aurais jamais su qu'un rire pouvait arrêter la Terre de tourner
J'aurais jamais su qu'un regard pouvait habiller mes journées

Je comprends pas tout ce qui se passe, y a pleins de trucs incohérents
Depuis qu'elle est là rien n'a changé, mais tout est différent
Elle m'apporte trop de désordre, et tellement de stabilité
Ce que je préfère c'est sa force, mais le mieux c'est sa fragilité

Ce n'est pas un texte de plus, ce n'est pas juste un poème
Parfois elle aime mes mots, mais cette fois c'est elle que mes mots aiment
Je l'ai dans la tête comme une mélodie, alors mes envies dansent
Dans notre histoire rien n'est écrit, mais tout sonne comme une évidence

J'ai redécouvert comme ça réchauffe d'avoir des sentiments
Mais si tu me dis que c'est beaucoup mieux de vivre sans, tu mens
Alors je les mets en mots et tant pis si mes potes me chambrent
Moi je m'en fous, chez moi y a une sirène qui dort dans ma chambre

J'avais une vie de chat sauvage, elle l'a réduite en cendres
J'ai découvert un bonheur tout simple, c'est juste qu'on aime être ensemble
On ne calcule pas les démons du passé, on n'a pas peur d'eux
Moi si un jour j'suis un couple, je voudrais être nous deux

Y a des sourires et des soupires, y a des fou rires à en mourir
On peut s'ouvrir et s'en rougir, déjà se nourrir de nos souvenirs
Les pièges de l'avenir nous attendent, mais on n'a pas peur d'eux
Moi si un jour j'suis un couple, je voudrais être nous deux

Et si c'est vrai que les mots sont la voix de l'émotion
Les miens prennent la parole pour nous montrer sa direction
J'ai quitté le quai pour un train spécial, un TGV palace
On roule à 1000km/h, au dessus de la mer, en première classe


dimanche 14 août 2011

Colère, haine, dégout...



Certains actes auxquels on ne s’attendait pas poussent à la colère… Une sensation amère qu’on ne peut pas maitriser, qu’on ne peut pas atténuer… Une envie de hurler, de casser, de faire mal pour apaiser ce flux émotionnel qui dépasse toute sagesse, une rage qui risque de rendre malade… Ceux qui ont d’habitude le sang dit anglais, calmes et qui ne font que positiver, quand la colère les prend, c’est extrême et aucune réaction ne peut être atténuée…

Certaines colères non extériorisées, se retournent envers la personne elle-même… Se prendre pour responsable des actes qui ont causés ce débordement de colère… C’est le résultat du fait de donner confiance aux gens qui ne l’ont jamais mérité… Croire leurs mensonges répétés… Les mettre hors tout soupçon et les idéaliser… Se chercher tous les défauts du monde pour les innocenter… Et cette colère se transforme en haine…


La haine, un sentiment plus fort que celui de détester… La haine, c’est l’amour intense mais de l’autre coté de la courbe des sentiments… C’est une déviation à cent quatre vingt degrés… Haïr, c’est se sentir irriter d’une présence, vouloir la voir disparaitre à jamais, la supprimer et lui ôter même le droit de vivre… Haïr, c’est assassiner et effacer de toute l’existence…

Haïr n’est pas un acte qu’on perçoit, ou un mot qu’on prononce, ou une réaction instantanée liée à la colère, c’est non percevable, intouchable, mais d’une force inimaginable, d’une intensité incalculable… C’est une sensation forte, un sentiment incrusté qui nie tout autre sentiment qui a pu un jour exister…


Une haine qui ne peut être extériorisée se transforme en dégout… Un gout amer et un arrière gout dégoutant… Un dégout qui s’empare de tout l’être et donne envi de vomir… Vomir une personne de son intérieur, effacer toute trace de son existence ou même de son passage par une vie… Vomir sa bassesse, vomir ses mensonges, vomir son hypocrisie… Vomir sa capacité de jouer la comédie, vomir sa recherche non recherchée de ce qu’elle valait…

Quand tous les masques s’estompent et ne reste que la vérité, le trio indissociable apparait, une colère qui engendre une haine et qui ne laisse qu’une sensation de dégout… Une seule solution apparait, claquer la porte sur la colère, laissant derrière, tout ce qui a été vomi et garder cette haine et ce dégout envers tout ce qui a été laissé derrière la porte fermée à jamais, envers la personne qui l’a engendré, et ne plus avoir la tentation de voir ce qui reste derrière…

Sortir vers un air pur, aux senteurs de vraies fleurs, lever la tête et avancer jusqu’à ce que cette personne soit effacée définitivement grâce à l’ampleur de la haine et la colère qu’elle a causées et savoir savourer la vie sans dégout ni même un arrière gout…

mercredi 10 août 2011

Le grain de sable…


C’était juste un petit grain, blanc, transparent, pur, malgré sa petite taille il se sentait dur, difficile de le fracasser…

Il était né sur une dune dans un désert isolé, un soir d’été, pour commencer un voyage sans quitter ses lieux…

Il avait passé son temps à jouer, comme un enfant, avec d’autres grains, à former des dunes et à faire du cache-cache avec le vent…

Il regardait le monde lointain, des oasis qui s’étendaient aux alentours, isolés, comme des points verts qui défiaient l’horizon…

Il s’était habitué à l’aridité qui le dorait au fil des années, sans jamais s’aventurer, pour quitter la mère désert qui le berçait…

Un jour, son narcissisme l’avait emporté, poussé par sa témérité, il avait décidé de s’aventurer, vers des lieux d’où personne ne revenait…

Du haut de sa dune il avait guetté, l'air qui de temps en temps passait, pour s'envoler avec d'autres grains que l'aventure appelait...

Emporté par le vent, il avait voyagé, quittant l’étendue des lieux où il avait jadis dansé, sans un jour se lamenter…

Il avait rêvé, que c’est ailleurs qu’il trouverait le bonheur, sur les joues roses des filles et les routes asphaltées…

Et il avait erré, voyagé, entouré les immeubles qui s’élevaient vers des nuages blancs qu’il avait touché…

Mais il avait fini piétiné, sous une semelle souillée, avec le parfum d’une haine vomie des passants dégoutés…

Et il s’était trouvé coincé, entre un rêve illusoire qu’il a imaginé, et un monde qu’il avait quitté sans pouvoir y retourner…

Avec amertume et avec beaucoup de regret, ce petit grain de sable faisait défiler, ses souvenirs, pour savourer son présent ténébreux…

Il n’avait qu’un seul souhait, retourner vers son désert, terne, mais qui était beaucoup plus paisible et bien animé, c’est maintenant qu’il le sait…

Il fallait juste ne pas le quitter, les rêves ne font qu’emporter, très haut, sans toucher la réalité, et le jour où le rêve deviendrait tout près, tout s’évapore comme de la fumée…

dimanche 7 août 2011

L'attentat




Palestine, une terre volée et violée, un massacre continuel, du sang versé en abondance sans qu’un jour ça puisse s’arrêter…

Quand une personne choisit de se mettre une ceinture explosive, choisit d'offrir sa vie pour que d'autres puissent vivre, c’est toute une histoire, vécue par la personne elle-même et tout son entourage.

La vision de choses diffère selon l’angle de vision, et chacun a ses raisons. entre ceux victimes de l'attentat et celui qui l'a fait ou leurs entourages consécutifs, les choses ne sont jamais les mêmes. Toutes ses sensations, Yasmina Khadra a su les dessiner merveilleusement, d’une façon si exceptionnelle dans son roman « L’attentat ».

J’aurais aimé partager plusieurs extraits, mais je garde ce dernier avec lequel l’auteur a choisi de clore l’histoire d’Amine -et derrière lui tout son monde de médecin à Tel-Aviv - qui a vécu la mort de son épouse Sihem, qui a choisi, seule, sans qu’il s’en doute un jour, de faire un attentat suicide. Elle est vue comme kamikaze par certains et comme martyr par autres, c'est toute une histoire qui permet d'entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré de tout un peule…

Ce n’est qu’une citation qui ouvre les portes à l’espoir, une citation qui incite au rêve dans un lieu où la mort fait partie de la vie…

« Rêve que tu es beau, heureux et immortel. On peut tout te prendre ; tes biens, tes plus belles années, l’ensemble de tes joies, et l’ensemble de tes mérites, jusqu’à ta dernière chemise, il te restera toujours tes rêves pour réinventer le monde qu’on t’a confisqué »