mercredi 26 mai 2010

Quand un homme se croit galant.


La galanterie, n’est pas obligatoirement un geste de séduction. C’est plutôt un acte de politesse et de savoir vivre. C’est un comportement masculin vis-à-vis des femmes. C’est l’utilisation des bonnes manières qui montre le respect sans nécessairement l’exprimer.

Une femme, sans être militante de courants féministes, aime bien être respectée, traitée avec courtoisie et politesse surtout par ceux qu’elle considère proches en amitié ou en couple. Certaines, voient dans ces gestes ou actes une comédie loin de la nature des hommes, qui peut leur faire perdre une part de l’image virile qu’ils peuvent représenter.

La galanterie peut varier d'un simple geste de tous les jours, à des manières plus recherchées qui mettent en valeur le degré d’instruction et de grandeur d’un homme.

La galanterie vue par les yeux des hommes prendra d’autres dimensions. Des perceptions parfois contradictoires, et là, je peux citer quelques exemples de ces avis purement masculin mais perçus ou senti par une femme (je me contenterai de ceux que je connais ou que j’ai connu sans généraliser).

Il y a ceux qui considèrent la galanterie comme un comportement non approprié à notre éducation ou à notre civilisation. Ou tout simplement des manières artificielles. Ce sont juste des gestes recherchés non spontanés qui ne peuvent en aucun cas prouver du respect ou de la politesse.

Pourquoi ouvrir la portière à une femme ? La laisser passer la première ? Lui tirer la chaise avant de s’assoir à une table ?... Tant qu’elle peut faire tout ça toute seule ? Alors, quel intérêt ça peut ajouter de le faire à sa place?
Ces gestes seront les biens venus si elle est d’un certain âge, pour ne pas dire vieille, enceinte, ou même infirme, sinon, c’est inutile de se préoccuper de ces banalités.

Pour eux, la galanterie n’a aucun rapport avec le savoir vivre. Ils peuvent faire quelques exceptions dans un premier rendez vous pour charmer ou impressionner une jeune femme. Pour eux, c’est seulement une tactique de séduction et de drague qui s’évaporera si vite aux prochaines rencontres.

Cette vision des choses est partagée par un grand nombre d’hommes. Ils ont leurs convictions, les réclament ouvertement, et on ne pourra jamais les blâmer.

Une autre catégorie se place complètement à l’opposée. Ceux qui se voient comme les plus galants des hommes. Ceux qui se présentent comme les plus civilisés, les plus courtois, les plus connaisseurs de la nature des femmes. Ceux là on les trouve en première ligne pour critiquer les autres en disant par exemple: « qu’est ce qu’on peut attendre d’un homme qui se comporte de la sorte avec une femme ? C’est préférable de ne pas le prendre au sérieux ».

Pour prouver qu’ils connaissent le mieux les étiquettes et le bon gout même sur les tous petits détails, ils peuvent encore une fois dire : « On n’offre pas une bouteille de martini blanc à une femme, il faut qu’elle soit rouge, ça prouve que celui là n’a pas de gout et ne connais pas les bons gestes à faire ». A les entendre, on ne peut qu’être charmée par tout ce bon savoir faire et savoir vivre.

Mais est ce toujours un signe de politesse et de respect ? Est-ce que ces gestes et ces mots bien placés sont le fruit d’une éducation et que c’est inculqué dans la personnalité sans que ça soit artificiel et recherché ?

Ces galants, laissent la place, s’assoient après les femmes qui les accompagnent, leur ouvrent la portière de la voiture, sont à leurs écoute, cherchent à leur procurer une ambiance plaisante et décontractée, ne prononcent aucun mot mal placé, payent l’addition…D’apparence, ces hommes là, sont si parfaits.

Cette apparence est pour certains cas très trompeuse. Ce n’est qu’un masque bien perfectionné. Un masque qui cache la vraie nature.

D’autres gestes confirment que ce n’est qu’une apparence. L’une des preuves qu’un homme manque de bonnes manières et de savoir faire, c’est lorsqu’il laisse des amies au milieu de nulle part pour une affaire personnelle qui n’a rien d’urgent. Quand il est le seul connaisseur de la région et qu’elles ne sont que des visiteuses qui ont besoins d’être accompagnées à leurs destinations. De leur proposer de les accompagner là où elles voulaient, en insistant sur ses huit minutes de retard, à son rendez vous qui a l'apparence d'être si important, mais dans les yeux on peut lire qu'il ne disait pas vrai.

Mais que dire ? Certains n’ont pas la liberté totale d’agir surtout quand ils se croient libres comme le vent mais ils sont menés par les bouts des doigts sans qu’ils s’en rendent compte.

Aux yeux d’une femme, la courtoisie est toujours bien vu mais sans exagération. Une femme n’aime pas voir un homme se mettre à genoux pour lui prouver qu’elle compte pour lui, mais un simple geste ou un simple mot peut tout dire et pour elle c’est largement suffisant. Parfois, une femme veut bien entendre celui qui lui compte le plus lui dire qu’il le fera, qu’il lui apportera la lune ou les étoiles dans ses bras. Qu’il lui offrira ses yeux et sa vie s’il le faudra. Ce ne sont que des mots mais ils font plaisir parfois.


La galanterie peut être dans le geste mais aussi dans le mot et la bonne intention. Elle ne coute rien mais elle apporte beaucoup.

lundi 24 mai 2010

Corps… Libère moi…

Prisonnière de toi, de la chaleur qui émane de toi.
Prisonnière de ton appel qui me pousse vers l’au delà.
Prisonnière de ton désir qui surpasse toutes les lois.
Prisonnière de ton envie qui guide mes pas.
Prisonnière de ton plaisir qui dessine mes joies.

Corps, tu m’appelles, tu me pousses, tu me guides et tout le reste ne fait que suivre tes éclats.

Corps, tu anéantis les raisons de la femme qui habite en toi.

Corps, tu berces mes rêves, tu guides mes gestes, tu reformules mes mots et mon regard n’est plus que le reflet de tes ébats.

Corps, tu pousses mes mains à caresser le néant à la recherche de l’eau qui apaise les feux qui brulent en toi.

Corps, tu rythmes les battements de mon cœur, l’éclat de mes yeux et la soif de mes lèvres qui ne sont jamais rassasiées.

Corps, un volcan sans laves, un feu sans flammes, tu pousses mes sens à suivre le chemin que seul toi tu peux tracer.

En te regardant trembler, en te sentant frémir, en écoutant tes gémissements muets, en touchant ta chaleur, en caressant ta sueur, en berçant tes douleur, j’ai envi de m’enfuir.

M’enfuir de ta force, m’enfuir de ton arrogance, m’enfuir de ton appel sans relance.
M’enfuir de ton appel qui cherche à travers un regard une envie partagée. Qui cherche à travers une main à éveiller des désirs qu’on veut cacher.

Corps, ne serais tu jamais rassasié ? Tu m’as poussé des fois, vers des endroits, où je ne devais jamais être. Tu as croqué à ta faim, à des désirs défendus, pour exhausser un rêve mais tes rêves ne s’arrêtent jamais…

Libère moi mon corps, je veux ma liberté. Je ne veux plus êtres poussée, par tes envies qui ne sont jamais satisfaites. Je veux être moi, sans toi, sans l’épave qui tu cherches en moi.

Je veux dormir en paix, penser en paix, aimer en paix, vivre en paix, mais pourrais je un jour m’en passer de toi ???

samedi 22 mai 2010

Momifié…


Tu croix qu’en t’éloignant, tu pourras me faire oublier le plus beau amour de ma vie?
Tu croix qu’en me laissant, tu réussiras à effacer le plus grand de mes sentiments?
Tu croix qu’en m’ignorant, tu me donneras l’envie de ne plus te chercher ou de te guetter?
Tu croix qu’en me blessant, tu arriveras à me pousser à te haïr ou même à te détester?
Tu croix qu’en me poussant, tu réussiras à effacer ce que tes mots, tes mains et tes lèvres ont une nuit tracé?
Tu croix en me fuyant, tu pourras éteindre l’étincelle qui brillera pour toujours dans mes yeux?

L’amour que je porte pour toi est plus fort que moi, plus fort que toi, plus fort que toutes les armures que tu as dressés entre mon cœur et toi.

En t’éloignant, en me laissant, en m’ignorant, en me poussant, en me blessant, en me fuyant, tu as tué mon cœur mais tu ne pourras jamais ôter l’amour qui l’emplissait.

Mon cœur est mort, mais dans chacun de ses recoins tu ne trouveras que ton nom, gravé à jamais et jusqu’à l’éternité.
Mon cœur est mort, arraché de ses cotes que jadis le protégeaient. De mes mains je l’ai pris, avec soin je l’ai traité pour à jamais le garder.

Autour de lui, tout un rituel est organisé, des prières étranges ont été citées pour pouvoir le momifier. Des prières et des mots dessinés par des larmes et des douleurs atroces avec courage ou folie supportées.

Dans un grand palais il sera gardé. Entouré de soie avec des couleurs d’espoir gaies. Un cœur qui a pu malgré la mort te garder, gravé en lui à jamais.

Entre l’enterrer ou le bruler, entre le couper en mille morceaux ou le lancer sur les vagues d’une mer agitée, j’ai préféré le momifier. Pourrais-je un jour me débarrasser, d’un cœur qui t’a un jour aimé ? Pourrais-je un jour négliger, un battement qui m’a pour un soir, au septième ciel mené ?

Mes ancêtres m’ont enseigné, tous les secrets de l’art de momifier. Envelopper un cœur amoureux, d’une carapace dure qu’on ne peut jamais percer. Laisser le monde autour agité et mouvementé, et le laisser dormir dans son coin en paix.
N’avait on jamais annoncé, que la mort n’est qu’une étape qu’ont peut dépasser ? Et qu’un cœur amoureux ne peut jamais être assassiné ?

Les anciens ont bien égaré, leurs livres de secrets, pour faire revivre les corps momifiés. Et toutes ces momies n’attendent, que d’être débarrassées, de leurs bandelettes de lin bien tissées. De retrouver la vie qu’ils ont pour des siècles espérée. Et mon cœur momifié, attendra le temps qu’il fallait pour enfin se libérer.

Ma formule est si simple et n’a pas de secrets. Seule ta main ou un baiser, sur cette carapace de pierre qui cache mon cœur momifié, pourra le ressusciter. Tu retrouveras ton nom gravé et ton amour immortalisé, qui ne demande que tes bras pour oublier tous les moments d’attente et de larmes désespérées. Pour pouvoir crier fort et sans se dérober, mon amour pour toi est la plus belle chose qui a pu un jour m’arriver.

vendredi 14 mai 2010

L’enseignement privé, un choix ou une obligation ?


Quand j’étais scolarisée, Il y avait de la plus de trente ans, l’enseignement privé concernait essentiellement le secondaire. Il était lié à ceux qui n’avaient pas réussi leurs études dans le public. C’était tout simplement une deuxième chance qui permettait d’acquérir un niveau plus supérieur ou de reprendre les études dans le public après un examen consacré aux plus brillants du privé.

Ces temps là, on ne parlait d’enseignement privée pour les jeunes qui commençaient leur scolarité, que dans quelques écoles françaises éparpillées dans quelques villes de la Tunisie. Ces écoles, plus ou moins couteuses, étaient destinées aux plus riches ou aux enfants issus d’un mariage mixte où une deuxième langue était déjà acquise dès le jeune âge.

Aujourd’hui, l’enseignement privé s’élargit de plus en plus. Le nombre d’établissement est si grand et on les trouve presque dans toutes les villes. Cet enseignement bien que contrôlé par le ministère de l’éducation au niveau de l’enseignement de l’arabe, le local ou le corps enseignant, on remarque une grande différence entre un établissement et un autre. Une grande concurrence qui n’a pas permis dans tous les cas de perfectionner cet enseignement.

Ce sujet peut être traité selon plusieurs volets, je peux citer, le corps enseignant, les programmes, la sélection, la validité de l’évaluation, la crédibilité….

Je vais me contenter de parler du point de vu parent. Un parent d’un jeune enfant qui va entrer à l’école et qui commence à se poser des questionnements sans trouver vraiment une réponse. Quelques constatations sont échangées presque par tout le monde en parlant de l’enseignement public.

Le niveau de l’enseignement est de plus en plus médiocre.
La bête noire des jeunes d’aujourd’hui ce sont les langues.
On est dans un temps où il n’y a de place que pour les excellents.
La situation matérielle des enseignants ne les poussent pas à donner de leur mieux où le recourt au cours privés qui seront une obligation pour pouvoir suivre le troupeau.
Les enfants se prennent tous seuls en charge à cause des charges et des préoccupations des parents, d’où l’absence de toute norme, de toute valeur et de tout contrôle parental.
L’école est devenue un milieu où règnent la violence et la vulgarité…
Cette situation qui peut être alarmante pousse plusieurs parents à chercher une dans le privé la solution.

On trouve un grand choix d’établissements privés et selon plusieurs critères.
Au niveau frais, cela peut varier entre le cout d’une simple garderie scolaire jusqu’au salaire d’un fonctionnaire moyen surtout si on ajoute les frais de déplacement dans le bus de l’école, de la garderie et de la cantine.
Et comme l’enseignement de l’arabe est commun entre toutes les écoles privées et publiques ; la différence réside dans l’apprentissage des langues. Le français, et selon les programmes français, est enseigné dès la première année. L’anglais commence avec le français dans de rares écoles ou c’est en troisième année ou même après parfois.
Certaines écoles privées exigent pour accepter les nouveaux inscrits, un test de niveau et une étude sociale.

En apparence, les élèves de ces écoles privées sont plus entourés et plus suivis. Mais on note l’apparence de beaucoup de cas dépressifs à cause des lourdes charges scolaires que quelques élèves ne peuvent pas supporter, ajoutées à la grande concurrence et la pression des parents qui exigent des bons résultats surtout dans les concours.

Ce sujet est si compliqué et si sensible puisqu’il touche la majorité des enfants ainsi que leurs parents qui ne peuvent plus évaluer leurs choix en inscrivant leurs petits dans le public ou le privé. L’investissement familial dans l’enseignement s'alourdit d’une année à une autre en exigeant un rendement et une rentabilité qui ne sont pas si évidents.

Dans une société de marché comme la notre, tout le monde est prêt à payer pour avoir ce qu’il attend ou ce qu’il espère, mais malgré tout, personne ne peut confirmer que l’un des choix est meilleur que l’autre.

mardi 11 mai 2010

« Belle fille » Je t’aime, mais ne me prend pas mon fils…


La relation entre belle mère et belle fille est la plus part du temps chargée par quelques tensions qui varient selon les personnes ou selon les milieux. Un sujet qui a été traité depuis si longtemps et de façons différentes. La vision des deux personnes concernées est si différente et chacune d’elle a sa façon de penser qu’elle croit toujours que c’est elle qui a raison.

J’ai écris ces quelques phrases en souvenir d’une discussion avec une adorable amie qui m’a inspiré. Je me suis mise dans la peau d’une belle mère, seule, elle imagine des mots qu’elle ne dira jamais à sa belle fille.

« Ce jeune homme que tu croix aimer et comprendre est aussi et avant tout mon fils à moi. Depuis le jour où j’ai appris qu’il se développe en moi, je l’ai aimé. A sa naissance c’était la fête pour moi. J’ai veillé sur lui, gardé ses nuits quand il avait de la fièvre. Je me suis privée de mes loisirs pour lui apporter tout ce qu’il souhaite. J’ai rangé ses jouets qu’il cassait, suivi ses études et lui ai enseigné les bonnes manières et l’ouverture d’esprit pour qu’il devienne l’homme adorable qu’il est maintenant.

Chaque soir, je pose une bise sur son front et je le regarde dans son sommeil et tous les souvenirs de son enfance et de son adolescence me passent par la tête et je ne peux que dessiner un sourire fier de ce qu’il est devenu. Quand il pose sa tête sur ma cuisse je partage avec lui sa journée, ses rencontres et tout ce qui le fait sourire ou lui fait de la peine. Ensemble, on programme nos journées, nos sorties et nos vacances en famille. J’attends son retour, après ses journées de travail, et je sais tout ce qu’il aime ou tout ce qui lui donne du plaisir.

Quand il m’a parlé de toi, j’ai pensé que tu ne seras qu’une nouvelle conquête qui lui brisera le cœur sensible comme les autres fois. Mais je m’aperçois que c’est toi qu’il a choisi pour faire sa vie. Que vous avez dessiné loin de moi votre avenir. Que pour la première fois je ne faisais pas partie de ses rêves et de ses programmes du futur. Pour la première fois, il n’a pas demandé mon avis.

Depuis qu’il a grandi, et bel jeune homme il est devenu, je le voyais marié. Dans une grande fête où toute la famille sera réunie et ce jour là je serai heureuse de le partager avec celle qui l’aimera comme je l’ai aimé. Mais ne pense jamais qu’il sera totalement à toi, c’est moi sa mère avant que tu sois là. Personne ne peut le comprendre plus que moi. Personne ne peut savoir ce qui lui va. Personne ne peut le gâter comme je le fait moi.

Alors, jeune fille, ne le laisse pas perdu entre toi et moi, chercher ce qu’il veut faire et ce qu’il ne veut pas. Laisse-moi, pour la dernière fois, montrer à tout le monde qu’il est mon fils à moi. »

dimanche 2 mai 2010

On couche par amour ?... Ou on aime parce qu’on a couché avec ??


On parle parfois d’amour platonique, « Il s'agit d'un amour en dehors de toute sensualité, de type « imaginaire », sans contact physique ». « Il s'agit d'un amour par l'esprit, un amour dans les idées ».(http://fr.wikipedia.org/wiki/Amour_platonique). Cette définition reste presque imaginaire, le contact physique même s’il n’est pas concrétisé est difficile à nier.

Dans ces quelques mots de cette note, je vais parler d’amour charnel. Mais est ce que le charnel est toujours lié à un sentiment quelconque ?

Deux cas de figures se présentent dans ma tête pour l’instant. Le premier, c’est quand l’amoureux se trouve sans défense devant ses pulsations, devant son envie de posséder l’être aimé et ne faire qu’un. Partager des moments d’intimité sans chercher à raisonner ou le pourquoi. Ce rapprochement est considéré comme dans la nature des choses. Un accomplissement d’un sentiment fort qui se matérialise par une union, dans une touché de mains, une longue bise ou en se mettant complètement dénudé devant le désir qui n’est qu’un appel du cœur, de l’esprit qui mènent le corps vers d’autres univers.

Quand on veut chroniquer cet état, coucher n’a jamais été une première pensée. Au départ c’est un rapprochement d’idées, une entente et une très bonne communication. Une communication qui se solidifie par la parole, le mimique, le gestuel. Penser à la même chose, avoir la même pensé au même moment, rire des même blagues et apprécier les moments de partage ou de présence.

Se donner corps et âme, est une autre forme d’amour, c’est une preuve d’amour où tout s’unit et se mélange. Un geste poussé par les sentiments et qui joue un rôle important dans le renforcement de cette union déjà existante. Mettre à nue l’intérieur et l’extérieur de chacun pour une union sans limites. Dans ce cas, passer à l’acte est le couronnement d’un sentiment noble à l’origine et sa noblesse lui donne le qualificatif de platonique avant de passer à un amour accompli.

C’est dans ce cas, que coucher est synonyme de faire l’amour. Transformer l’abstrait en réalité.

Le deuxième cas de figure, c’est lorsque le charnel précède le sentiment. L’envie des corps, le rapprochement, l’union, l’harmonie, poussent ces deux êtres à s’attarder sur ce qui puisse les lier. Dépasser cette envie, qui peut n’être que passagère, qui peut disparaitre juste après d’être assouvie, et se transformer en autre chose plus profonde.

Au début c’est une seule sorte de communication, la communication des corps, avec un vocabulaire parfois trop limité, lié essentiellement à ce qui peut charmer ou remonter le désir et le plaisir partagé. L’être en face n’est qu’un objet, un objet qui attire et qu’on a envie de posséder, d’avoir, de découvrir.

L’entente des corps est une première étape pour approcher les âmes, qui cherchent à mieux se connaitre et à se découvrir. C’est un puzzle magique qu’ils essayent de rassembler à deux. Choisir les pièces qui collent et parfois les façonner pour pouvoir les coller en espérant avoir à la fin une image sans faille.

Même dans ce cas, on peut parler d’amour, mais dans la plupart des cas, ce sentiment est lié à plusieurs obstacles, en rapport avec le social ou à la socialisation. Accepter l’autre et s’accepter par lui malgré tous les préjugés et les stéréotypes liés à un tel genre de relation. Cet amour a besoin plus que le premier de preuves pour le détacher d’une simple attirance physique. C’est passer du fait de simplement coucher à faire l’amour, et pour moi personnellement, la différence est si grande.

Cette relation, qui est le mélange d’un sentiment du corps et de l’âme (je n’ai pas trouvé un autre mot pour parler de ce qui émane de l’intérieur) est si étroite et si complexe. Chacun de nous a surement ses réflexions sur le sujet avec des idées surement contradictoires. En parler, ne veut pas dire trouver une solution ou une conclusion finale, mais c’est juste un sujet de réflexion.

Est ce qu’on couche parce qu’on aime ce partenaire ? Ou est ce qu’on l’aime parce qu’on a bien couché avec lui ?