jeudi 18 octobre 2012

Le marché de chair et d’honneur….

 Un restaurant chic à la Goulette, une des banlieues nord de la capitale tunisienne. 

 C’était un début de semaine d’un mois d’octobre, humide et pluvieux.

 Eux, ce sont deux hommes qui ont dépassés la cinquantaine et qui ont choisi de diner ensemble dans un lieu chic où on offre des bons plats, une bonne ambiance musicale et un bon contexte pour revenir aux souvenirs d’une bonne amitié ou pour discuter de tout et de rien en dégustant un bon verre. 

Il était presque vingt heures quand ils ont franchi la porte d’entrée. Les tables éparpillées étaient à moitié occupées. La troupe musicale commençait à peine ses premières notes d’une musique orientale qui datait du temps de leur jeunesse. Le sourire qu’ils ont échangé a tout dit sur leur gout partagé de ces airs presque ancestral sans besoin de prononcer un mot. Ça fait bien longtemps qu’ils n’avaient pas veillé avec ces airs de leur jeunesse, les temps des grands rêves et de la bonne musique.

 Les plats commandés, l’ambiance tout autour commence à changer. La cloche a sonné ses dix coups et le restaurant est
complet pour un soir d’un début de semaine. à leurs cotés, des hommes de différentes tranches d’âge sont attablés venant d’un pays voisin. Les rues sont déjà surchargées par leurs grandes voitures, et les voilà partout. Ils ont de l’argent, et apparemment beaucoup d’argent au point de les voir là où on passe. On voit rarement leurs femmes ou leurs familles les accompagner dans les grands lieux publics, bien qu’on les voie parfois en voiture ou chez les grands médecins des cliniques privés. 

Ce soir là, ils n’étaient pas seuls. Ils sont accompagnés par des tunisiennes, oui, des jeunes tunisiennes qui n’ont pas dépassées la vingtaine. Des jeunes filles moulues dans leurs petites robes ou ces pantalons qui collent à leur corps comme une seconde peau. Leurs visages sont maquillés avec gout mais avec une exagération remarquable. On peut déceler chez quelques une, une beauté enfantine qui ne colle pas avec leur état d’ivresse. Leurs rires à voix haute et leurs danses exhibitionnistes ont provoqué le dégout des deux cinquantenaires qui espéraient une ambiance plus sereine.

 Les hommes qu’elles accompagnaient étaient de tout âge. Certains, encore jeunes avec des tenues occidentales, des baskets de grandes marques, les autres ont déjà atteint l’âge adulte depuis des années ou même des décennies. Ils offraient à leurs accompagnatrices les plus chères liqueurs, les plus luxueuses cigarettes et les plus basses des insultes. 

La troupe musicale est apparemment habituée à un tel spectacle. Les notes ont changées, le rythme aussi, tout devenait plié aux volontés de ceux que le porte monnaie est bourré de billets sans même avoir besoin de le réclamer. Ils sont devenus les maitres des lieux. Les filles étaient humiliées en public sans aucune réaction et elles continuent à sourire et à rigoler comme si elles se considéraient déjà plus basses qu’une sale serpillère. 

Ces filles, jeunes et très jeunes pour quelques unes devaient être occupées par leurs études. Des filles qui devaient être à l’image de la femme tunisienne, émancipée, libre, responsable et fière. Des filles, tunisiennes, qui ne devaient pas se considérer comme une marchandise qu’on piétine avec un corps après avoir piétiné leur honneur par des mots qui leurs ôtes toute dignité. 

Suis-je trop idéaliste ? Je sais que ça existe partout, dans les pays les plus développés comme dans les pays dits trop conservateurs. C’est la prostitution pour les riches qui s’offrent des filles, jeunes, belles et ils en abusent de toute sorte tant qu’ils offrent le prix qu’il faut. Et ceux qui n’ont pas les moyens ? Que peuvent-ils faire avec les bordels fermés ? Ils n’ont qu’aller chercher qui violer… Et ne me dites pas qu’ils peuvent aller se marier, ou de cacher les filles de leurs yeux pour ne pas les provoquer, car ça n’arrivera jamais. Me dire que la foi et la patience saura atténuer les envies des sans moyens ? Peut être, ça reste à prouver. 

Dans mon pays le marché de chair et d’honneur est devenu de plus en plus large. Ce marché n’est plus limité aux cercles fermés ou dans quelques lieux, il devient partout, de jour comme de nuit, des trotteuses de plus en plus jeunes qui s’offrent au plus offrants et les acheteurs sont là, ils voient dans chaque fille ou femme qui passe une marchandise qu’ils peuvent s’offrir s’ils y mettent le bon prix. 

C’est la faute de qui ? De la pauvreté ? De la misère qui touchent de plus en plus ce peuple de l’après révolution ? Le manque de contrôle parental ? Des parents qui n’assument plus leur devoir d’encadrement pour leurs progénitures ? L’absence de valeurs, de mœurs, d’attaches ? L’amour inconditionnel de l’argent « facile » qui devient en lui-même un but ? Est-ce que tous les moyens sont justifiés pour l’acquérir ? 

 Un excès de liberté, de nonchalance de toute une société ? Ou est ce que je dois considérer tout ce qui arrive comme une liberté personnelle ? Ces filles sont majeures, libres de faire ce qu’elles veulent de leur vie, de leurs corps, de leurs honneurs et de leurs dignités ? Ou est-ce qu’on doit réapprendre à toute une société ce que veut dire les valeurs humaines pour que chaque individu comprenne que rien ne vaut l’honneur de l’humain en lui ? 

Ce qui s’est passé dans ce restaurant a toujours existé et existera pour toujours, mais entre les cas isolés et le phénomène social résident toute la différence. Le diner des deux amis s’achève plus tôt que prévu, le gout amer empli leurs deux esprits, et une question qui s’impose sans trouver une réponse : vers quelle dérive marche cette société pleine de contrastes ? 

Et ce n’est qu’un petit exemple parmi plusieurs d’autres….

dimanche 7 octobre 2012

نجاح سلام - عايز جوباتك.




عايز جواباتك

يعنى افترقنا خلاص

عايز ايامك يعنى انتهينا خلاص

طويت صحايف عمرى معاك

و بإيدى لمتهم

و فى رعشة القلب إللى هواك

وقع جواب منهم

أبتديت أقراه

الكلام الحلو إللى

جريت وراه

و إللى ضاع وياه عمر قلبى

إللى أَنتَ عشت سنين معاه

سطرين و التالت و دموعى إنسابت

اكتر ماهى دموع الم

كانت اسف ودموع ندم

عالكلام اللى انت باعته من سنه

إللى قلته أنتَ وصدقته انا

و لقتنى بقول

ده مش معقول

كل دة حبر فى ورق

...انهاردة بينحرق القصور إللى كلامك كان بانيها

و إللى كل جواب فرش لى ركن فيها

كل دة كان حب؟

و لا كنت بتسلى إيديك؟

..مش كتبته بقلب؟

و لا حد كان غاصب عليك...؟؟؟

يا أحلى وهم صادفته

يأحلى كدب صدقته

ميهمنيش إنك خدعت

القلب بعد سنين هنا أنا عشتهم

متهمنيش النار

أدام النار دى جنة كام سنة أنا شفتهم

عايز جواباتك خدهم

خدهم ريحنى منهم

لا

دول من حقي

مش هبعتهم لك

لا

دول حته منى

روح أنتَ لوحدك

دول أجمل حاجة أنكتبت ليِ فى عمرى

دول عمر أمبارح و كمالة عمرى

هأ قراهم تانى

و هأ قابلك فيهم

يا فضلت أحبك

يا كرهتك بيهم

عايز جوباتك

يعنى أفترقنا خلاص

عايز أيامك

يعنى أنتهينا خلاص

خلاص

خلاص

كلمات: حسين السيد

بعض الأغنيات يمكن ان تلخّص باحساس ما يعجز المرأ عن تصويره، اهدي هذه الكلمات و الأغنية الى صديقة ستستطيع ان تفكّ بعض رموزها و الى كلّ من يعشق هذا الصّنف من الفن

jeudi 4 octobre 2012

Délires d’un soir…



Certains moments de la vie passent comme un rêve, une illusion, une impression de mirage. 

Des moments qui prennent un laps de temps, parfois long et parfois court et souvent inexistant. 

Des moments enfuis dans la mémoire, avec quelques sensations fortes, quelques sourires et plusieurs larmes ou déceptions. 

Quand le temps passe, quand presque tout s’efface, on se demande si on n’a fait que rêver, imaginer et on ne sait plus ce qui est réel et ce qui est par nos têtes créé.

Ces moments deviennent lointains, appartenant à un autre monde, à une autre vie, comme si on ne les a jamais vécus.

Mais, il suffit de percevoir un nom, une lumière qui surgit là où on ne l’attendait plus, une ombre qui nous hante, du néant, et là, on se rend compte que tout peut basculer.

L’air devient suffoquant, les murs se resserrent, et l’âme n’a plus le pouvoir de se contenir dans un corps. Et on fuit, vers un espace ouvert, chercher dans l’air imbibé d’iode un salut. Une succession de tempêtes et de courts moments d’accalmies.

…………

 Après chaque tempête, la mer reprend son calme. Elle absorbe dans ses profondeurs les dégâts qu’elle a pour un moment engendrés.

Des tempêtes et des accalmies, c’est la vie du grand bleu, ce sont des moments qui passent et qui se renouvellent inlassablement.

Une nuit, un cadavre flotte sur la surface. Un cadavre déformé, défiguré, mutilé. Un cadavre présent dans son absence.

Un cadavre qui pue. Un cadavre qui surgit du néant.

Et on ferme les yeux ne les ouvrant que quand ce cadavre retrouve les profondeurs de l’oubli, laissant une sensation de nausée qu’on a cru avoir vomis il y a une éternité.

Ce ne sont que des délires d’un soir. Le cadavre d’une illusion qui a commencé  par un point final et qui s’est terminée sans même un petit point…