lundi 21 février 2011

La pluie sur le vitre...


Des gouttes d'eaux viennent défier ce calme... Des gouttes d'eaux viennent briser mon silence...

Depuis des jours et des semaines, j'avais perdu mes mots pour garder mes maux, pour pouvoir les gérer et les apprécier...
Depuis des jours et des semaines, les mots m'échappaient, me filaient sans pouvoir les trouver, sans pouvoir les sortir, sans pouvoir les extérioriser...

Est ce le vide, quand tout autour de moi ne faisait que mouver?
Est ce la peine, qui anéantissait mon être et me privait de toutes mes capacités?
Est ce le chagrin, de voir mes montagnes de neige fondre et les sommets s'effondrer?

Comment pourrais je retrouver mes mots? Comment pourrais extérioriser mes maux? Comment pourrais je les crier quand ils refusent de m'aider? Comment dessiner en mots mes nuits et mes journées? Comment savoir avancer, quand toutes les routes étaient coupées?

Dans ma chambre chauffée... Le reflet des branches dénudées par l'hiver dansait sur les murs blancs dénudés... Ma dernière bougie, destinée à un rêve d'évasion, diffusait le reste de son parfum de rose... Une flamme qui agonisait, essayant de survivre ou de résister, faisant son dernier effort pour éclairer...

Des gouttes de pluie commençaient à frapper sur le vitre... Une symphonie de la nature qui accompagnait mon ivresse... L'ivresse d'un voyage dans le temps, parfois dans le passé et souvent dans un futur lointain... Un futur, d'une certaine saison rêvé, accompagné d'une pluie par un ciel ensoleillé, un futur qui n'arriverait jamais...

Des gouttes qui défilaient... Des gouttes qui se suivaient... Comme des larmes qui dans le noir s'écoulaient...
Des gouttes qui se brisaient... Formant des petits ruissellements, qui, en filatures descendaient, pour se perdre à jamais...

Ma respiration emplissait, le vitre de l'autre coté... Formant avec sa chaleur et son humidité, un cercle mal dessiné... Par mes doigts qui tremblaient, j'essayais d'effacer, l'espace qui nous séparait... Pour unir mes larmes, aux gouttes de pluie qui ne faisaient que passer... Et les voir disparaitre à jamais...

Peut être que j'avais mal fait, mais jamais je n'avais voulu blesser... Peut être que je ne savais plus raisonner, mais je n'ai jamais su détester... Peut être je ne faisais qu'encaisser, mais personne n'aurait pu apaiser, ce que moi seule je pourrais pleurer... Peut être que je voulais tuer, l'enfant en moi qui refusait de me quitter... Peut être que j'essayais de grandir, et donner l'allure d'une femme plus raisonnée...

La pluie sur le vitre avait pu éveiller, ma passion qui depuis un temps m'avait quitté... Je ne fais que dessiner, avec mes mots ce que je veux crier... Un petit nuage avait su me faire comprendre, qu'il fallait s'alléger, pour pouvoir avancer... Qu'il ne suffisait pas de prier, ou lire quelques versets... Qu'il fallait savoir effacer, la brume qui défendait d'observer, le soleil qui n'arrêtera de briller... Que les rêves ne disparaitront jamais, car nous seuls nous savons les dessiner...