mercredi 21 novembre 2012

J'oublierai ( Les oiseaux se cachent pour mourir)


J'oublierai, jusqu'aux dernières secondes.

J'oublierai, tout ce qui de toi m'encombre.

J'oublierai, même la douleur de l'absence.

Pour qu'aimer retrouve à nouveau un sens.

J'oublierai, les nuits qui seront trop sombres.

Pour jeter ce qu'il restera de tes ombres.

Ne jamais regretter ce qui nous attache.

Libérer notre amour devenu tellement lâche.

J'oublierai, tout ce que je t'ai donné.

J'oublierai, pour mentir tes vérités.

Déchirer les avis aux souvenirs.

J'oublierai, pour te fuir te réécrire.

Désolée, de n'être qu'un brouillard.

Une fumée qui s'évapore au hasard.

Égarée, entre ce monde et nulle part,

À chercher le chemin pour t'effacer de ma mémoire.

J'oublierai, tout ce que je t'ai donné.

J'oublierai, pour mentir tes vérités.

Déchirer les avis aux souvenirs.

J'oublierai, pour te fuir

Moi j'oublierai pour te réécrire.

J'oublierai, tout

J'oublierai, tout

J'oublierai jusqu'à ton visage, ton nom.

J'oublierai, jusqu'à perde la raison.

J'oublierai

J'oublierai, tout

J'oublierai, tout

jeudi 18 octobre 2012

Le marché de chair et d’honneur….

 Un restaurant chic à la Goulette, une des banlieues nord de la capitale tunisienne. 

 C’était un début de semaine d’un mois d’octobre, humide et pluvieux.

 Eux, ce sont deux hommes qui ont dépassés la cinquantaine et qui ont choisi de diner ensemble dans un lieu chic où on offre des bons plats, une bonne ambiance musicale et un bon contexte pour revenir aux souvenirs d’une bonne amitié ou pour discuter de tout et de rien en dégustant un bon verre. 

Il était presque vingt heures quand ils ont franchi la porte d’entrée. Les tables éparpillées étaient à moitié occupées. La troupe musicale commençait à peine ses premières notes d’une musique orientale qui datait du temps de leur jeunesse. Le sourire qu’ils ont échangé a tout dit sur leur gout partagé de ces airs presque ancestral sans besoin de prononcer un mot. Ça fait bien longtemps qu’ils n’avaient pas veillé avec ces airs de leur jeunesse, les temps des grands rêves et de la bonne musique.

 Les plats commandés, l’ambiance tout autour commence à changer. La cloche a sonné ses dix coups et le restaurant est
complet pour un soir d’un début de semaine. à leurs cotés, des hommes de différentes tranches d’âge sont attablés venant d’un pays voisin. Les rues sont déjà surchargées par leurs grandes voitures, et les voilà partout. Ils ont de l’argent, et apparemment beaucoup d’argent au point de les voir là où on passe. On voit rarement leurs femmes ou leurs familles les accompagner dans les grands lieux publics, bien qu’on les voie parfois en voiture ou chez les grands médecins des cliniques privés. 

Ce soir là, ils n’étaient pas seuls. Ils sont accompagnés par des tunisiennes, oui, des jeunes tunisiennes qui n’ont pas dépassées la vingtaine. Des jeunes filles moulues dans leurs petites robes ou ces pantalons qui collent à leur corps comme une seconde peau. Leurs visages sont maquillés avec gout mais avec une exagération remarquable. On peut déceler chez quelques une, une beauté enfantine qui ne colle pas avec leur état d’ivresse. Leurs rires à voix haute et leurs danses exhibitionnistes ont provoqué le dégout des deux cinquantenaires qui espéraient une ambiance plus sereine.

 Les hommes qu’elles accompagnaient étaient de tout âge. Certains, encore jeunes avec des tenues occidentales, des baskets de grandes marques, les autres ont déjà atteint l’âge adulte depuis des années ou même des décennies. Ils offraient à leurs accompagnatrices les plus chères liqueurs, les plus luxueuses cigarettes et les plus basses des insultes. 

La troupe musicale est apparemment habituée à un tel spectacle. Les notes ont changées, le rythme aussi, tout devenait plié aux volontés de ceux que le porte monnaie est bourré de billets sans même avoir besoin de le réclamer. Ils sont devenus les maitres des lieux. Les filles étaient humiliées en public sans aucune réaction et elles continuent à sourire et à rigoler comme si elles se considéraient déjà plus basses qu’une sale serpillère. 

Ces filles, jeunes et très jeunes pour quelques unes devaient être occupées par leurs études. Des filles qui devaient être à l’image de la femme tunisienne, émancipée, libre, responsable et fière. Des filles, tunisiennes, qui ne devaient pas se considérer comme une marchandise qu’on piétine avec un corps après avoir piétiné leur honneur par des mots qui leurs ôtes toute dignité. 

Suis-je trop idéaliste ? Je sais que ça existe partout, dans les pays les plus développés comme dans les pays dits trop conservateurs. C’est la prostitution pour les riches qui s’offrent des filles, jeunes, belles et ils en abusent de toute sorte tant qu’ils offrent le prix qu’il faut. Et ceux qui n’ont pas les moyens ? Que peuvent-ils faire avec les bordels fermés ? Ils n’ont qu’aller chercher qui violer… Et ne me dites pas qu’ils peuvent aller se marier, ou de cacher les filles de leurs yeux pour ne pas les provoquer, car ça n’arrivera jamais. Me dire que la foi et la patience saura atténuer les envies des sans moyens ? Peut être, ça reste à prouver. 

Dans mon pays le marché de chair et d’honneur est devenu de plus en plus large. Ce marché n’est plus limité aux cercles fermés ou dans quelques lieux, il devient partout, de jour comme de nuit, des trotteuses de plus en plus jeunes qui s’offrent au plus offrants et les acheteurs sont là, ils voient dans chaque fille ou femme qui passe une marchandise qu’ils peuvent s’offrir s’ils y mettent le bon prix. 

C’est la faute de qui ? De la pauvreté ? De la misère qui touchent de plus en plus ce peuple de l’après révolution ? Le manque de contrôle parental ? Des parents qui n’assument plus leur devoir d’encadrement pour leurs progénitures ? L’absence de valeurs, de mœurs, d’attaches ? L’amour inconditionnel de l’argent « facile » qui devient en lui-même un but ? Est-ce que tous les moyens sont justifiés pour l’acquérir ? 

 Un excès de liberté, de nonchalance de toute une société ? Ou est ce que je dois considérer tout ce qui arrive comme une liberté personnelle ? Ces filles sont majeures, libres de faire ce qu’elles veulent de leur vie, de leurs corps, de leurs honneurs et de leurs dignités ? Ou est-ce qu’on doit réapprendre à toute une société ce que veut dire les valeurs humaines pour que chaque individu comprenne que rien ne vaut l’honneur de l’humain en lui ? 

Ce qui s’est passé dans ce restaurant a toujours existé et existera pour toujours, mais entre les cas isolés et le phénomène social résident toute la différence. Le diner des deux amis s’achève plus tôt que prévu, le gout amer empli leurs deux esprits, et une question qui s’impose sans trouver une réponse : vers quelle dérive marche cette société pleine de contrastes ? 

Et ce n’est qu’un petit exemple parmi plusieurs d’autres….

dimanche 7 octobre 2012

نجاح سلام - عايز جوباتك.




عايز جواباتك

يعنى افترقنا خلاص

عايز ايامك يعنى انتهينا خلاص

طويت صحايف عمرى معاك

و بإيدى لمتهم

و فى رعشة القلب إللى هواك

وقع جواب منهم

أبتديت أقراه

الكلام الحلو إللى

جريت وراه

و إللى ضاع وياه عمر قلبى

إللى أَنتَ عشت سنين معاه

سطرين و التالت و دموعى إنسابت

اكتر ماهى دموع الم

كانت اسف ودموع ندم

عالكلام اللى انت باعته من سنه

إللى قلته أنتَ وصدقته انا

و لقتنى بقول

ده مش معقول

كل دة حبر فى ورق

...انهاردة بينحرق القصور إللى كلامك كان بانيها

و إللى كل جواب فرش لى ركن فيها

كل دة كان حب؟

و لا كنت بتسلى إيديك؟

..مش كتبته بقلب؟

و لا حد كان غاصب عليك...؟؟؟

يا أحلى وهم صادفته

يأحلى كدب صدقته

ميهمنيش إنك خدعت

القلب بعد سنين هنا أنا عشتهم

متهمنيش النار

أدام النار دى جنة كام سنة أنا شفتهم

عايز جواباتك خدهم

خدهم ريحنى منهم

لا

دول من حقي

مش هبعتهم لك

لا

دول حته منى

روح أنتَ لوحدك

دول أجمل حاجة أنكتبت ليِ فى عمرى

دول عمر أمبارح و كمالة عمرى

هأ قراهم تانى

و هأ قابلك فيهم

يا فضلت أحبك

يا كرهتك بيهم

عايز جوباتك

يعنى أفترقنا خلاص

عايز أيامك

يعنى أنتهينا خلاص

خلاص

خلاص

كلمات: حسين السيد

بعض الأغنيات يمكن ان تلخّص باحساس ما يعجز المرأ عن تصويره، اهدي هذه الكلمات و الأغنية الى صديقة ستستطيع ان تفكّ بعض رموزها و الى كلّ من يعشق هذا الصّنف من الفن

jeudi 4 octobre 2012

Délires d’un soir…



Certains moments de la vie passent comme un rêve, une illusion, une impression de mirage. 

Des moments qui prennent un laps de temps, parfois long et parfois court et souvent inexistant. 

Des moments enfuis dans la mémoire, avec quelques sensations fortes, quelques sourires et plusieurs larmes ou déceptions. 

Quand le temps passe, quand presque tout s’efface, on se demande si on n’a fait que rêver, imaginer et on ne sait plus ce qui est réel et ce qui est par nos têtes créé.

Ces moments deviennent lointains, appartenant à un autre monde, à une autre vie, comme si on ne les a jamais vécus.

Mais, il suffit de percevoir un nom, une lumière qui surgit là où on ne l’attendait plus, une ombre qui nous hante, du néant, et là, on se rend compte que tout peut basculer.

L’air devient suffoquant, les murs se resserrent, et l’âme n’a plus le pouvoir de se contenir dans un corps. Et on fuit, vers un espace ouvert, chercher dans l’air imbibé d’iode un salut. Une succession de tempêtes et de courts moments d’accalmies.

…………

 Après chaque tempête, la mer reprend son calme. Elle absorbe dans ses profondeurs les dégâts qu’elle a pour un moment engendrés.

Des tempêtes et des accalmies, c’est la vie du grand bleu, ce sont des moments qui passent et qui se renouvellent inlassablement.

Une nuit, un cadavre flotte sur la surface. Un cadavre déformé, défiguré, mutilé. Un cadavre présent dans son absence.

Un cadavre qui pue. Un cadavre qui surgit du néant.

Et on ferme les yeux ne les ouvrant que quand ce cadavre retrouve les profondeurs de l’oubli, laissant une sensation de nausée qu’on a cru avoir vomis il y a une éternité.

Ce ne sont que des délires d’un soir. Le cadavre d’une illusion qui a commencé  par un point final et qui s’est terminée sans même un petit point…

dimanche 30 septembre 2012

Trois ans d’illusions…


Comme les années passent si vite… Comme on peut changer d’une année à une autre… Mais le fond reste inchangeable… 

Ce qui reste après trois ans, c’est un banc vide, une amertume avec un gout amer… Rien n’est à fêter avec ce qui se passe dans ma patrie… Un tunnel sans bout apparent… Sans lumière à son fond…

 Des illusions qui continuent… comme une symphonie qui se joue seule… Dégager le ciel nuageux et laisser le soleil envoyer ses lumières...Un espoir que demain sera peut être meilleur…

 Un seul vœu pour une bougie non allumée…

 Que dieu épargne mon pays pour qu’il retrouve bientôt la bonne voie… Pour que demain soit plein d’espoir pour nos enfants… Et retrouver ma Tunisie, ouverte, tolérante et grande pour tous ses citoyens.


vendredi 21 septembre 2012

Adele - Someone Like You



Dans cette chanson, Adele parle d'un amour perdu. . Il  a refait sa vie, mais elle tient toujours à lui malgré elle.

 I heard
That you're settled down
That you
Found a girl
And you're
Married now

I heard

That your dreams came true
I guess she gave you things
I didn't give to you

Old friend, why are you so shy?

It ain't like you to hold back or hide from the lie.

I hate to turn up out of the blue uninvited,

But I couldn't stay away, I couldn't fight it,
I had hoped you'd see my face,
And that you'd be reminded that for me it isn't over,

Never mind, I'll find someone like you,

I wish nothing but the best for you, too,
Don't forget me, I beg,
I remember you said,
"Sometimes it lasts in love,
But sometimes it hurts instead,"
Sometimes it lasts in love,
But sometimes it hurts instead, yeah,

You know how the time flies,

Only yesterday was the time of our lives,
We were born and raised in a summer haze,
Bound by the surprise of our glory days,

I hate to turn up out of the blue uninvited,

But I couldn't stay away, I couldn't fight it,
I had hoped you'd see my face,
And that you'd be reminded that for me it isn't over,

Never mind, I'll find someone like you,

I wish nothing but the best for you, too,
Don't forget me, I beg,
I remember you said,
"Sometimes it lasts in love,
But sometimes it hurts instead,"

Nothing compares,

No worries or cares,
Regrets and mistakes, they're memories made,
Who would have known how bittersweet this would taste?

Nevermind, I'll find someone like you,

I wish nothing but the best for you,
Don't forget me, I beg,
I remember you said,
"Sometimes it lasts in love,
But sometimes it hurts instead," 

J'ai entendu dire que tu t'étais installé
Que tu avais trouvé une fille et que tu étais marié maintenant
J'ai entendu dire que tes rêves sont devenus réalité
Je suppose qu'elle t'a donné des choses que moi je ne t'ai pas donné
Vieil ami, pourquoi es tu si timide ?
Ce n'est pas comme toi à retenir, ou cacher du mensonge

Je déteste réapparaite soudainement sans être invitée
Mais je ne pouvais pas rester éloignée, je ne pouvais pas vaincre ça
J'ai espéré  que tu verrais mon visage, et que tu te souviendrais
Que pour moi ce n'est pas fini

Ne t'en fais pas, je trouverai quelqu'un comme toi
Je ne souhaite rien que le meilleur pour toi aussi
Ne m'oublies pas, je t'en prie, je me souviens, tu as dis :
" Parfois l'amour dure, mais parfois blesse "
Parfois l'amour dure, mais parfois blesse, ouais

Tu savais comme le temps passe
Hier était le temps de nos vies
Nous étions nés et élevés dans une brume d'été
Liés par la surprise de nos jours de gloire.

 
Je déteste réapparaitre soudainement sans être invitée
Mais je ne pouvais pas rester éloignée, je ne pouvais pas vaincre ça
J'ai espéré que que tu verrai mon visage, et que tu te souviendrai
Que pour moi ce n'est pas fini

Ne t'en fais pas, je trouverai quelqu'un comme toi
Je ne souhaite rien que le meilleur pour toi aussi
Ne m'oublies pas, je t'en prie, je me souviens tu as dis :
" Parfois l'amour dure, mais parfois blesse "

Parfois l'amour dure, mais parfois blesse, ouais
Rien de comparable, pas d'inquiétudes ou de soucis
Les regrets et les erreurs sont les souvenirs crées
Qui aurait pu savoir quel point ils auraient un gout amer ?

Ne t'en fais pas, je trouverai quelqu'un comme toi
Je ne souhaite rien que le meilleur pour toi aussi
Ne m'oublies pas, je t'en prie, je me souviens tu as dis :
" Parfois l'amour dure, mais parfois blesse "

lundi 17 septembre 2012

Étranger...


— Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
— Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
— Tes amis ?
— Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
— Ta patrie ?
— J’ignore sous quelle latitude elle est située (...).
— Eh ! Qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
— J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… les merveilleux nuages !

Charles Baudelaire, l’étranger


Étrange étranger, il n’est pas seulement le différent des autres, celui qui ne se plie pas aux normes communes. Être un étranger, c’est aussi quand on n’arrive plus à se connaitre. Être étranger face à soi même, se chercher sans se trouver, sans se définir ou se connaitre.

Être étranger vis-à-vis aux autres peut être dépassé, supporté, tant que la différence est définie. Avoir d’autre repères, d’autres habitudes, d’autres normes, être juste un passager, c’est la vision des autres qui définissent l’étranger.

……………

Elle, elle se sent étrangère ou étrange. Ce n’est pas dans le regard de ceux qui l’entourent qu’elle le perçoit.

Quand dans la rue de son pays elle ne fait que se balader. Tous les visages qui passent sont déformés, les paroles ont changé, les regards sont loin et vidés, comme si personne ne sait où il se dirigeait, ou où demain va le mener. Son pays lui est devenu étranger, même sa ville et le quartier qu’elle connait. Rien que ce grand bleu mystérieux qui est resté le même, avec ses contrastes, ses grandes colères et la paix qu’il donnait.

Quand elle se regarde dans un miroir, elle ne se voit plus, c’est une autre qu’elle a en face d’elle. Ce ne sont ni ses yeux ni son regard, ce n’est même pas son reflet.

Même quand elle ferme les yeux, cherchant dans ses profondeurs ce qu’elle est ou ce qu’elle était, elle se trouve face à un étranger.

Elle cherche l’enfant qui l’habitait, l’enfant qui en elle souriait, l’enfant qui la faisait danser et chanter… il l’a déserté.

Elle cherche le rêve qui la guidait, dessinant un ciel ensoleillé, la menant à des mondes enchantés… des nuages noirs l’ont camouflé.

Elle cherche son cœur qui jadis battait, l’emplissant d’espoir, de vie et de gaieté… il a cessé de vibrer… il est complètement vidé.

Elle cherche dans sa tête toutes ses idées, ses mots et ses proses qu’elle composait, son esprit fou et raisonné… même sa tête l’a lâché… elle n’arrive plus à fonctionner…

Le vide, le flou l’enveloppait, elle n’y est plus, elle n’est même pas l’épave de ce qu’elle était. Elle espère un jour se retrouver, ou au moins trouver un cadavre à enterrer, porter le deuil ou se ressusciter, pour ne plus être cet étranger.

Elle ne sait plus si c’est simplement passager, si c’est le repos du guerrier après un combat qu’il vient de quitter, ou c’est une perte à jamais, que ses débris sont trop éparpillés pour pouvoir un jour les rassembler.

Alors, elle perd tous les repères, elle s'accroche à des nuages, de merveilleux nuages, elle garde quelques souvenirs gravés dans une mémoires effacée, des promesses non assumées, et elle sait que ce n'est qu'illusoires... Elle ne sait plus si elle plane ou elle ne fait que chuter...

dimanche 9 septembre 2012

ناري على ولادك يا تونس


ناري على شبابك الي خرجوا و ما رجعوش

ناري على حلمك الي في ترابك ما لقيتوش

ناري على امّ تبكي ولدها الّي ما دفنتّوش

ناري على بحرك الّي هزّو و ما قبلوش


ناري عليك يا تونس

ولادك هجروك

صبروا عليك و ستنّوك

حلموا بيك و ترجّوك

شهايدهم و شهداءهم عطاووك

و بروحهم و دمهم مستعدّين يفدوك


اما

كيف تسكروا قدّامهم البيبان

و المستقبل ولاّ على ارضك محال

باعوا الّي عندهم و خلاّو لعيال

و ركبوا البحر

يعرفوا انّو الموت تنجّم تستناهم

اما هوما هكّة و الاّ هكّا ميتين

اما حلمة صغيرة خلاّتهم في غدوة متفائلين


و هزهم البحر

هزّ الامل و هزّ الحلمة

و خلّى في القلب قهرة

و على خد امّ دمعة



يا تونس وين ماشين؟

و حكّامك في عرس ملمومين

على الّي ماتوا مالملقهرة ماهمش مسؤولين

موش هوما رماووهم في البحر

اما نساو الّي هوما لزوّهم للبحر



الوطن الذي لا يحترم موتاه تبا له من وطن

mercredi 5 septembre 2012

Les oiseaux se cachent pour mourir

La lecture est une passion. Une autre vie dans la vie. Le livre donne à son lecteur d’autres couleurs, d’autres saveurs et beaucoup de rêves et d’illusions.

Je suis tombée, il y a quatre jours, par un pur hasard sur la première édition du roman de l’écrivaine Colleen Mc Cullough « Les oiseaux se cachent pour mourir », une édition qui datait de 1978. Et comme je suis une amoureuse de la lecture, j’ai dévoré ses plus de cinq cent pages en délaissant même le sommeil.

Je me retrouve à quatre heures du matin, les larmes aux yeux, avec des sensations fortes et contradictoires à poursuivre cette belle histoire qui a eu lieu en majeure partie en Australie. Je ne sais pas si je pleurais le mal de Meggie, de Ralf, de Fiona, de toute une famille ou simplement les pages qui se suivent ont laissé libre cours au mal que j’avais en moi pour submerger. Un mal que je refusais d’admettre ou de faire sortir. On s’attache aux personnages et on s’identifie à certains d’entre eux, ce qui rend la lecture comme un voyage lointain, mais aussi un voyage dans les profondeurs du soi.

La fluidité du récit, les descriptions merveilleuses ont pu m’emporter loin, avec chaque personnage, avec chaque événement que je n’ai pas pu interrompre ma lecture que pour les obligations de la vie ou quand le sommeil triomphe.

Des passages me tiennent et j’aimerais bien les partager avec ceux qui n’ont pas connu le livre ou ceux qui sont tombés sous son charme il y a des années. Le premier passage est une description en sanglot qu’a donné Meggie à Ralph qui refusait d’admettre ou d’assumer l’amour que sentaient l’un pour l’autre, un amour impossible:
« Vous les hommes vous êtes tous les mêmes, de grands papillons velus, attirés par une flamme ridicule, à l’abri d’un verre si clair que vous ne le voyez pas. Et si vous parvenez à vous frayer un chemin à l’intérieur du globe, vous vous heurtez à la flamme et vous tombez, brûlés, morts. Alors que pendant tout ce temps, dans la fraîcheur de la nuit, il y a de quoi vous nourrir, il y a de l’amour et de petits papillons à engendrer. Mais le voyez vous, le désirez vous ? Non ! Vous retournez vers la flamme, vous y heurter jusqu’à ce que vous y brûliez, que vous en mouriez ! » (page 297)

L’image que peint le dernier paragraphe du roman est aussi belle « L’oiseau à la poitrine percée par une épine suit une loi immuable, il ne sait pas ce qui l’a poussé à s’embrocher et il meurt en chantant. A l’instant même où l’épine le pénètre, il n’a pas conscience de la mort à venir ; il se contente de chanter et de chanter encore jusqu’à ce qu’il n'ait plus de vie pour émettre une note de plus. Mais nous, quand nous nous enfonçons des épines dans la poitrine, nous savons. Nous comprenons. Et pourtant nous le faisons. Nous le faisons. » (page 536)

Sur cette même légende d’oiseau, un autre paragraphe m’a personnellement trop touché, tellement fort et tellement vrai : « Chacun de nous a quelque chose en lui qui ne peut être étouffé, même si cela nous fait hurler de douleur, au point de vouloir en mourir. Nous sommes ce que nous sommes, c’est tout. Comme la vieille légende celte de l’oiseau au poitrail transpercé d’une épine qui exhale son cœur dans un chant et meurt. Parce qu’il le faut, qu’il y est obligé. Nous pouvons savoir que nous nous trompons avant même d’agir, mais cette connaissance n’affecte pas le résultat, ni ne le change. Chacun chante son propre petit couplet, convaincu que c’est le chant le plus merveilleux que le monde ait jamais entendu. Ne comprends tu pas ? Nous sécrétons nos propres épines, sans jamais nous interrompre pour en évaluer le coût. Nous ne pouvant qu’endurer la souffrance en nous disant qu’elle en valait largement la peine ». (page 396)

Le roman a été porté à l’écran, vous pouvez trouvez ses quatre parties ici, ici, ici et ici. Le film mérite d’être vu bien qu’il n’est pas totalement fidèle au livre et n’a pas su transférer la profondeur de chaque personnage, de chaque événement, de chaque débat intérieur et même de chaque paysage. Rien ne vaut la lecture du roman que je trouve beaucoup meilleure.