jeudi 25 octobre 2018

Des mots... Des maux

Comment pourrais je voyager dans le temps?

Comment pourrais je jouer à la bonne sorcière quand tout en moi est démon?


Comment pourrais je remédier le mal que mes mots ont fait?


Comment pourrais je réanimer une tête qui ne sait plus fonctionner?

Comment pourrais je réduire des souvenirs encrés que peut être ma folie a inventé?

Comment pourrais je ne plus m'emporter et divaguer sans pouvoir m'arrêter?


Comment pourrais je effacer des mots prononcés?



Des mots sortis sans réfléchir et sans savoir les dégâts qu'ils peuvent causer.

Des mots prononcés comme une boule de neige qui ne fait que grossir et détruire tout sur son court trajet

Des mots qui ont causés des maux difficiles à apaiser.

Des mots qui font pleurer le destinataire ainsi que le destiné.

Des mots qui peuvent être pardonnés mais qui ne seront jamais oubliés.

Il est trop tard pour tout recommencer, tout est maintenant brisé, et toutes les larmes du monde ne peuvent rien corriger.

samedi 23 janvier 2016

Et dieu n’existe pas !!!


Quand ces mots sortent des lèvres d’un enfant de sept ans, ils ont un autre sens, un sens non commun qui nous laisse bouche bée.

Oui, c’est un enfant de sept ans, bien encadré par ses parents et ses grand parents, un enfants intelligent, très curieux et ouvert d’esprit pour un garçon de son âge.

Un enfant qui vient juste de perdre son père après une longue lutte contre le cancer – la maladie qu’on n’ose pas parfois prononcer le nom- qui a duré des années déchirées entre un espoir et un désespoir.

L’année dernière il a eu un frère que le destin a voulu trisomique. Une association de mal chance ? Une punition divine ? Des tests que la vie infligent aux commun des mortels sans pouvoir déchiffrer ni les causes ni les finalités ?

Un enfant « fort », ou c’est ce qu’il essaye de prouver, devenu à sept ans « l’homme » de la maison comme on le lui répétait, « responsable » de sa maman et de son petit frère.

En deuil, personne ne l’a vu pleurer ou même verser une larme en silence, mais il passait des dizaines de minutes à pleurer en cachette dans les toilettes et ne sortir qu’après avoir bien essuyé les yeux pour maintenir cette image de force qu’il voulait garder face à ces inconnus qui passaient par leur maison pour soit disant le consoler ainsi que sa famille. Mais lui refusait de les voir ou de leur parler.

Face à ces condoléances incessantes sans aucun sens il a déclaré :
 « Pour moi, dieu n’existe pas.
 Pourquoi il a choisi mon père pour le prendre à ses côtés ? Mon père était jeune, plein de vie, si gentil, admiré par tout son entourage proche et lointain. En plus il est responsable de notre famille, en plus, il a beaucoup lutté, par tous les moyens, contre sa maladie.

A la naissance de mon frère, et en découvrant qu’il est trisomique, je me suis dit que peut être dieu a voulu épargner mon père en infligeant la souffrance à mon frère. Je croyais que ça serait injuste d’infliger la douleur et la maladie à deux membres de la même famille. J’ai pour un moment cru que c’est mon petit frère qui va porter la malédiction et que mon père va guérir, mais rien de cela ne s’est passé… C’était un acte de pur sadisme divin…

En hivers, quand il pleuvait et faisait un froid glacial, j’ai vu ma grand-mère sortir au balcon, elle, qui avait le corps fragile. Je la voyais lever les mains vers le ciel, les larmes coulaient sur ses joues, le visage fatigué d’une maman touchée en ce qui lui est le plus cher, son fils unique… Et elle priait pour que son fils soit épargné, qu’il guérisse, qu’il puisse vivre pour lui et pour sa petite famille qui avait tant besoin de lui. Elle voulait même offrir ce qui lui restait à vivre à son enfant.

Ma mère faisait de même, tout le monde la voyait sourire et remonter la morale. Elle avait l’espoir que tout ira vers le mieux, que dieu saura exhausser leurs prières surtout qu’ils n’ont rien épargné pour que mon père reprenne ses forces et sa bonne santé.
Moi-même j’ai prié, j’étais un enfant sage, obéissant. Ne m’a-t-on pas dit que dieu écoute les prières des enfants, et surtout des enfants sages ? Mais ce n’était pas vrai, tout n’était que mensonges.

On m’a dit aussi que dieu ne faisait rien sans une bonne raison, et qu’un bon croyant doit trouver cette bonne raison et accepter sa volonté. Mais j’ai bien cherché, et je n’ai rien trouvé de bien.

Où est le bien en privant ma grand-mère de son fils unique et lui ôter toutes les joies et les raisons de vivre ?

Où est le bien en faisant souffrir mon père qui a à peine dépasser la trentaine et qui n’a fait du mal à personne puis le priver de la vie ?

Où est le bien en nous laissant moi et mon frère malade orphelins, seuls, sans père et faire souffrir maman ?


De quel dieu parle-t-on s’il nous a écoutés tous prier, supplier sans nous écouter ou atténuer tout ce mal qui est tombé sur ma famille ? Alors, moi, malgré mes sept ans, et après avoir bien réfléchit, je déclare que la seule vérité à laquelle je crois, c’est qu’il n’y a pas de dieu et que je dois seulement compter sur moi-même et ma famille pour pouvoir continuer cette vie d’injustice. Et je prouverais à ce dieu qui n’existe pas que je pourrais seul réussir bien que ma réussite ne ravira plus personne, car il n’y aura plus de joie dans nos cœurs… »

vendredi 23 octobre 2015

Mais moi, je veux me marier !!!!


Dans quelques mois je vais fêter mes quarante ans. Fêter !!! c’est un mot exagéré en qualifiant ces coups de téléphone que je vais recevoir de mes amis que certains ne comptent pas vraiment pour moi, bien que quelque uns me sont très chers, ou ces dizaines de vœux qui vont embellir pour une journée mon mur facebookien par des jolis mots accompagnant des photos de gâteaux, de fleurs ou de cœurs de différentes formes et couleurs. Ça consiste à ça, fêter un anniversaire pour moi.

Chaque année qui passe pèse sur moi d’une lourdeur indéchiffrable. Chaque nuit, allongée seule, dans le froid d’hivers de mon grand lit où rien ne me réchauffe sauf ma bouillotte qui chatouille mes pieds, des nuits qui paraissent de plus en plus longues, que ni mes livres ni mes films que j’adore regarder puissent apaiser le vide que je sens en moi. Le silence, le calme que je prétends apprécier me suffoquent parfois que même mes cris ou mes larmes s’atténuent seuls sans laisser d’effet.

En fermant chaque fin de journée ma porte, je commence par enlever mon masque. Un masque bien perfectionné que les années ont pu rendre invincible. Le masque d’une fille, ou plutôt d’une femme de principe, libre, indépendante, intellectuelle, active, une femme qui ose et qui ne refoule ni ses mots ni ses envies. Une femme qui se révolte contre toutes les valeurs d’une société que je ne vois pas faites à mes mesures. Dénudée de mon masque, je redeviens rêveuse, douce et surtout vulnérable.

J’ai bon crié fort que je ne me lierai jamais sans amour, sans une affinité physique et surtout cérébrale. Que je ne céderai jamais pour plaire à X ou pour satisfaire Y.

Durant mes années passées j’ai croisé des hommes « merveilleux » avec qui j’ai passé des beaux moments de complicité extrême, mais quand au fil du temps leurs masques s’estompent, et je me retrouve déçue, prête à faire des concessions, mais pas jusqu’à descendre aussi bas, et je reviens à la case départ, seule, le cœur brisé, et tout devient charabia dans ma tête.

Et enfin, je me trouve pas différente des filles que je croise chaque jour, en quête d’un mari, chacune avec ses critères, de beauté, d’argent, de position socioculturelle, ou comme moi en quête d’un fou qui a la tête pleine. Est-ce absurde ? Mais oui, je veux un fou qui a la tête bien pleine, qui puisse m’éblouir avec sa grandeur d’esprit et en même temps me mener loin dans un monde qu’on vivra différemment à deux sans aucune limite du monde des communs.

Et oui, je veux me trouver un mari, pas pour porter cette robe blanche de fée, mais je la veux rouge aux couleurs de ma passion. Je ne veux rien de matériel, les vrais sentiments me suffisent. 
Je veux me marier pour combler le vide de mes longues nuits par un câlin ou par le récit de nos journées. 
Je veux me marier pour avoir un enfant que je n’ai pas à cacher ou à lui mentir sur la façon de sa conception, un enfant qui me dise maman, qui me réveille fiévreux la nuit, que je gronde à cause de ses mains salies, de son pantalon déchiré ou de sa note décevante, mais que je regarde avec amour dormir comme un ange dans la chambre à côté.
Je veux me marier pour partager nos soucis, nos moments de détresse ou de joie.
Je veux me marier pour partager un bout de chemin à deux, vieillir à deux et partager des souvenirs bons et mauvais à deux.
Je veux me marier pour que je puisse dire « nous » et pour cela il me faut cette signature sur ce bout de papier.
Je ne suis pas égoïste, mais ce que je veux à moi, je trouverais un grand plaisir à le donner multiplié par deux.


Oui je veux me marier, en restant la femme de principe, libre, indépendante, intellectuelle, active, qui ose et qui ne refoule ni ses mots ni ses envies mais qui veut les partager à deux avec un homme que je n’ai pas encore croisé et que je ne croiserais peut être jamais car il est le mélange de tous les hommes que j’ai adoré dans les livres que j’ai lu. Et je reste encore seule mais bien entourée en attendant qu’un jour je puisse me marier.

samedi 19 septembre 2015

Les gens qui passent


Il y a des personnes qui viennent, qui partent, qui passent, qui disparaissent, comme ça, le long de nos vies. Des personnes qui surgissent de nulle part, sans vraiment les connaitre…

Des personnes qui passent, comme le passage d’une brise d’été, qui rafraîchit pour un moment avant de partir à jamais, comme un oiseau qui survole une falaise en fin de journée, comme les photos dessinant des sourires figées collées à un album de souvenirs usé, Comme une ombre qui nous suit en une journée d’hivers ensoleillée, des passages qui nous mènent vers l’illusion d’un rêve ou d’une évasion.

Ces personnes passent pour un moment, un moment qui ne dure que quelques heures, quelques jours ou quelques mois, et ça peut parfois durer des années.

Ces personnes nous écoutent sans nous infliger leurs conseils, sans faire des jugements et sans dicter les sensations qu’on devait avoir ou les gestes qu’on devait faire… C’est ce qu’on avait besoin, ce qu’on attendait. Dans un moment où tout va mal, où on se sent seul, désorienté, désemparé, incompris, on veut juste qu’on nous écoute sans pour autant nous imposer la solution miracle à tous nos problèmes. Et ces personnes qui ne font que passer sont là…

Le temps de ce passage, on est face à une présence, on la sent si imposante mais si légère que parfois on croit qu’on a tout simplement rêvé.

Une présence illusoire mais illusionniste qui a beaucoup d’impact sur nos vies.

 Une présence qui absorbe nos pensées parfois coloriées en rose et souvent arrosées de douleurs qu’on ne fait que refouler.

Une présence qui influe nos humeurs et dessine souvent un sourire sur un visage imbibé de larmes qui sillonnent en silence sur des joues fatiguées par les années.

Puis un jour ils partent, on ne les reverra surement plus jamais. On se convint, que c’est la volonté du destin ou l’œuvre d’une certaine divinité.

Un destin qui approche les gens puis les éloigne, et on essaye d’être compréhensif, de croire qu’on n’y peut rien…

Mais les jours passent et même les années, et ce vide se creuse, devient plus pesant et on aime bien reprendre les jours en mains, les faire revenir pour un moment, juste pour poser quelques questions : est-on encore vivant pour eux comme ils le sont pour nous? Passe-t-on par leurs pensées même pour un instant ?


Et ce ne sont que des questionnements… sans réponses….

samedi 4 octobre 2014

Tu apprendras



Après quelques temps, tu apprendras la différence entre tendre la main et secourir une âme.

Et tu apprendras qu'aimer ne signifie pas s’appuyer,et que compagnie ne signifie pas toujours sécurité.

Tu commenceras à apprendre que les baisers ne sont pas des contrats, ni les cadeaux, ni les promesses…

Tu commenceras à accepter tes échecs la tête haute, comme un adulte, et non avec la tristesse d’un enfant.

Et tu apprendras à construire aujourd’hui tes chemins, parce que le terrain de demain est incertain, et ne garantit pas la réalisation des projets, et le futur à l’habitude de ne pas tenir ses promesses.

Après un certain temps, tu apprendras que le soleil brûle si tu t’y exposes trop.

Tu accepteras le fait que même les meilleurs peuvent te blesser parfois, et que tu auras à leur pardonner.

Tu apprendras que parler peut alléger les douleurs de l’âme.

Tu apprendras qu’il faut beaucoup d’années pour bâtir la confiance, et à peine quelques secondes pour la détruire, et que, toi aussi, tu pourras faire des choses dont tu te repentiras le reste de ta vie.

Tu apprendras que les vraies amitiés continuent à grandir malgré la séparation. Et que ce qui compte, ce n’est pas ce que tu possèdes, mais qui compte dans ta vie…
Et que les bons amis sont la famille qu’il nous est permis de choisir.

Tu apprendras que nous n’avons pas à changer d’amis, si nous acceptons que nos amis changent et évoluent.

Tu expérimenteras que tu peux passer de bons moments avec ton meilleur ami en faisant n’importe quoi, ou rien, seulement pour le plaisir de jouir de sa compagnie.

Tu découvriras que souvent nous prenons à la légère les personnes qui nous importent le plus ; et pour cela nous devons toujours dire à ces personnes que nous les aimons, car nous ne savons jamais si c’est la dernière fois que nous les voyons…

Tu apprendras que les circonstances, et l’ambiance qui nous entoure, ont une influence sur nous, mais que nous sommes les uniques responsables de ce que nous faisons.

Tu commenceras à comprendre que nous ne devons pas nous comparer aux autres, sauf si nous désirons les imiter pour nous améliorer.

Tu découvriras qu’il te faut beaucoup de temps pour être enfin la personne que tu désires être, et que le temps est court…

Tu apprendras que si tu ne contrôles pas tes actes, eux te contrôleront, et que être souple ne signifie pas être mou ou ne pas avoir de personnalité : car peu importe combien délicate ou complexe soit une situation, il y a toujours deux manières de l’aborder.

Tu apprendras que les héros sont des personnes qui ont fait ce qu’il était nécessaire de faire, en assumant les conséquences.

Tu apprendras que la patience requiert une longue pratique.

Tu découvriras que parfois, la personne dont tu crois qu’elle te piétineras si tu tombes, parfois est l’une des rares qui t’aideras à te relever.

Mûrir dépend davantage de ce que t’apprennent tes expériences que les années que tu as vécu.

Tu apprendras que tu tiens beaucoup plus de tes parents que tu veux bien le croire.

Tu apprendras qu’il ne faut jamais dire à un enfant que ses rêves sont des bêtises, car peu de choses sont aussi humiliantes ; et ce serait une tragédie s’il te croyait, car cela lui enlèverait l’espérance !

Tu apprendras que, lorsque tu sens de la colère et de la rage en toi, tu en as le droit, mais cela ne te donne pas le droit d’être cruel.

Tu découvriras que, simplement parce que telle personne ne t’aime pas comme tu le désires, cela ne signifie pas qu’elle ne t’aime pas autant qu’elle en est capable : car il y a des personnes qui nous aiment, mais qui ne savent pas comment nous le prouver…

Il ne suffit pas toujours d’être pardonné par les autres, parfois tu auras à apprendre à te pardonner à toi-même…

Tu apprendras que, avec la même sévérité que tu juges les autres, toi aussi tu seras jugé et, parfois, condamné…

Tu apprendras que peu importe que tu aies le cœur brisé, le monde ne s’arrête pas de tourner.
Tu apprendras que le temps ne peut revenir en arrière.

Tu dois cultiver ton propre jardin et décorer ton âme, au lieu d’attendre que les autres te portent des fleurs…

Alors, et seulement alors, tu sauras ce que réellement tu peux endurer ; que tu es fort, et que tu pourras aller bien plus loin que ce que tu le pensais quand tu t’imaginais ne plus pouvoir avancer !
C’est que réellement la vie n’a de valeur que si tu as la valeur de l’affronter !

William Shakespeare

dimanche 22 décembre 2013

A mon psy…





Comme beaucoup de gens ces derniers temps, je me suis trouvée sur ce fameux divan en cuir noir d’un psy. A vrai dire c’est confortable de s’allonger avec cette lumière tamisée en admirant le plafond tout blanc, mais ce qui est dur, c’est d’essayer de se confier.


 Dans un tel moment j’aimerais dire certaines choses à mon psy :


« Je ne sais pas si ce qui m’a mené vers toi est mon état de stress, mes insomnies chroniques ou juste mes idées suicidaires. Je ne sais pas aussi si j’espère en sortant de chez toi me trouver avec un nouvel habit et un nouvel esprit ou simplement je me fais trop d’illusions. Et je me demande souvent si j’ai vraiment besoin d’un psy ou c’est simplement ma folie qui m’a menée vers toi.


Allongée sur le divan , je préfère fermer les yeux, comme si j’avais besoin de toute ma concentration pour pouvoir pénétrer en mon intérieur, ou peut être j’ai peur que mes yeux me trahissent, ne dit-on pas que les yeux sont le miroir de l’âme ?


 Mais, en m’enfonçant dans mes labyrinthes, je ne trouve que des murailles et des portes doublement fermées, même si certaines fenêtres sont ouvertes, elles ne laissent s’infiltrer qu’une petite dose de lumière et le reste est bien gardé aux obscurités de mon moi. Pourrais-je un jour briser ces arcades ? Laisser le soleil me pénétrer et se libérer de cette tête qui n’arrête jamais de bouillonner.


Alors cher psy, même avec ce sourire qui se dessine sur ton visage ferme, je comprends bien comment tu fonctionnes, je connais tous tes astuces et je sais que tu te croix si expert pour me pousser à me délivrer et dévoiler tout ce qui est sombre en moi et que tu auras recourt à toutes les techniques lues dans tes manuels de base et par la suite analyser ma personne. Une personne si simple d’apparence et  au fond si compliquée. Un mélange de force et de vulnérabilité. Un Grand sourire ou un rire sonore sur une âme meurtrie.

Mais attention cher psy, ne cherche pas dans mon enfance des raisons à mes délires et n’essaye jamais de me débarrasser de mes folies, je sais avoir recours à la raison quand il le faut, je sais aussi quitter la table en gardant la tête haute, et surtout je ne veux pas de recommandations ou de conseils, je suis trop têtue pour les suivre.
Alors, contente-toi d’être là, de supporter mes larmes et mes rires, mes bavardages et mes silences, mes forces et mes faiblesses et surtout d’illuminer ce divan noir quand tout devient ténébreux autour de mes délivrances… »

Enfin, j'arrive à réaliser que je ne suis pour mon psy qu'une fiche qu'il classera entre celle de son ex- patiente et celle qui occupe pour le moment ce canapé noir, et rien de plus, alors pourquoi casserais je encore mes neurones? ...

jeudi 15 août 2013

Le monde à l’envers…



Après toutes mes années vécues, avec toutes mes réussites et mes échecs, avec tous mes moments de bonheur et de peine, après avoir pensé que je me connaissais si bien, il s’est avéré que j’avais tort.

J’ai découvert enfin que j’avais plus de défauts que je ne le croyais. J’ai découvert que les conséquences de mon mauvais caractère ne me touchent plus, moi, uniquement, mais elles s’étendent pour causer la peine de ceux qui m’entourent, et surtout ceux que je « prétends » aimer. Je découvre enfin que je suis si monstrueuse et que je n’engendre que peine et malheur.

Le découvrir enfin, ou me permettre de le découvrir en me jetant mes quatre vérités à la figure n’est pas aussi facile à accepter, à digérer, mais tant qu’on le dise, apparemment, c’est la vérité que je n’arrive pas à déchiffrer, mais heureusement qu’on m’a grand ouvert les yeux.

Et comme j’ai un autre fâcheux défaut de vouloir être perfectionniste, j’ai décidé, moi illusions, dans ce contexte de sang et de pleurs, de porter quelques modifications à ma monstrueuse personne pour atténuer les désastres que je cause avec mon fichu caractère…

 Et j’ai décidé d’apprendre à être comme suit :

  • Apprendre à perfectionner mon hypocrisie, d’éviter mon franc parler, de dessiner pour toujours un sourire figé, ça me permettra surement d’avoir plus d’amis et d’être plus sociable que je ne le suis.
  • Apprendre à applaudir les réussites comme les défaites. Pourquoi pleurer nos défaites, ne sont elles pas des leçons de vie ? Et il faut savoir que personne n’est responsable de ses échecs, les autres sont les seuls engendreurs. Comme c’est confortable et apaisant de le savoir, de se le dire et de se le répéter, ça rend plus zen et plus léger.
  •  Apprendre à dire que le ciel est toujours dégagé, que le soleil ne fait que briller, ne jamais annoncer que l’orage va bientôt éclater, rien ne vaut le plaisir d’être surprit et charmé quand avec le rire on se trouve tout trempé.
  • Apprendre à encourager ceux qui croient naviguer sur la voie du bonheur, les inciter à continuer leur avance acharnée, sans jamais annoncer qu’au bout du chemin l’enfer est bien caché. Cela leur permettra d’apprécier l’illusion de bonheur qu’ils vivaient, même si c’était juste pour un bout de moment.
  • Apprendre à admirer les vagues agitées, en écumes sur le sable elles se brisent, infiltrant des rayons de soleil dorés, comme si elles s’apprêtent à danser, en partage, dans une valse à deux, dans une messe que les cloches viennent d’annoncer. Il n’y a que l’intérieur de l’âme qui peut fermenter et couvrir la surface d’une mer agitée et faire engloutir le son des cloches qui assourdit les cris du cœur.
  • Apprendre à être plus égoiste, à ne penser qu'à ma personne et à son bien être, tout ce qui m'entoure n'est qu'éphémère et ne pourra rien m'apporter.
  • Apprendre à garder mes conseils pour moi, à ne plus analyser, à ne plus faire de réflexions, ce que je vis me suffit.
  • Apprendre à couper tous les liens du sacré. La terre avec sa fermeté, n’est qu’un point d’appui pour voler très haut, vers les nuages ou vers les rêves qu’on excelle à dessiner. Et il faut surtout oublier que depuis  les nuages, chuter vers la terre ne cassera jamais les pieds.
  • Apprendre surtout à la fermer et à arrêter d’illusionner, une monstre ne doit jamais pleurer.