vendredi 27 août 2010

Le coup du destin.

Justifier
Le jour où il lui a annoncé son amour, son cœur battait pour un amour impossible. Elle était franche, et elle lui a dévoilé son petit secret, qu’elle a gardé pour elle pendant des années. Heureuse de se savoir aimer, mais elle n’était pas encore prête pour le partager.

Sa franchise lui plaisait, et il a promis qu’il l’attendra, le temps qu’il faudra, pour être libérée de son passé, et que son amour sera enfin partagé.

Ce grand geste l’a beaucoup touché, et au fond d’elle elle savait, que c’est un grand homme qui l’aimait.

Sa vie n’était pas stable, des sorties à gauche et à droite, comme une abeille qui change chaque fois de fleur, et aucune d’elle ne lui a permis d’avoir la saveur qu’elle attendait. L’abeille cherchait la fleur de ses rêves, et elle attendait le grand amour, un homme qui saura la comprendre et la prendre en douceur vers son cœur.

Elle a cru son cœur. Elle a suivi ses traces. Et tout les chemins la menaient à lui, l’homme qui n’a pas arrêter de lui dire qu’elle lui manquait, qu’il l’attendait, et que c’est pour elle que son cœur en amour battait...

Et que peut elle autre espérer ?

Elle a commencé à changer, à nettoyer sa vie de toutes les absurdités. Annoncer son amour n’était pas un simple mot qu’on peut prononcer. Il doit être sincère et vrai.

Elle a coupé tous ses liens avec son passé, qui pourrait, un jour ,toucher à l’engagement qu’avec elle-même elle prenait. Elle serait à lui quand elle va le lui annoncé. Et elle a vidé sa vie, son cœur et ses pensées pour qu’il puisse seul régner, sur son monde à elle, où l’amour seul puisse les guider, vers un grand bonheur qu’elle espérait.

Quand elle était prête à l’annoncer. Quand elle attendait le moment pour le lui prouver. Quand dans ses bras elle voulait le crier. Quand avec son souffle à l’oreille elle voulait le chuchoter. Tout avait basculé.

Il vient de lui annoncer, qu’aucun amour envers elle il éprouvait. Qu’il a pu si vite se débarrasser, de l’amour qu’il disait lui porter. Et qu’à une autre porte il a frappé.

De tous les titres elle a crié, la peine qu’elle seule sentait. Manipulateur elle le voyait. Tirer son cœur à lui avec douceur et puis avec violence le rejeter. Ou tout simplement naïve elle était, de croire encore que de tels sentiments puissent un jour exister.

Elle n’avait pas l’habitude de se battre pour un amour qui lui échappait. Elle laisse son amour lui filer. Sans rancune mais avec un seul souhait, qu’il soit heureux là où il allait. Et que le temps puisse encore une fois, effacer la blessure que le destin seul lui voulait.

Elle gardera en souvenir, ses bras qui l’avaient serré pour la dernière fois. Et elle jettera une fleur noire sur la tombe de son cœur, meurtri pour une autre fois.

mercredi 18 août 2010

Ne me demandes plus de t’aimer…


Je me demande souvent, pourquoi dans chaque relation, la finalité espérée, est de tomber amoureux ? Est-ce que ce sentiment qu’aucun n’a pu définir est un but en lui-même ? Est-ce que sans amour on ne peut pas vivre en harmonie à deux ?

Moi et toi ma chérie, on est déjà amis, on échange nos secrets, nos peines et nos joies. On se partage nos hauts et nos bas. On se donne conseil, on se confie quand on sait que personne ne peut nous comprendre ou nous écouter. Cette amitié ne pourra pas te suffire ? N’est ce pas le plus noble des sentiments ? Le plus durable et le plus sur ? Alors, aimer, qu’est ce qu’est ce que cela pourra t’ajouter ?

Moi et toi ma chérie, on est déjà les plus bons copains. On rigole, on se taquine, parfois on se dispute et très vite on se réconcilie. Cette complicité est difficile à trouvée, elle n’existe que chez les bons copains, qui parcourent la même route et le même chemin. Cette complicité ne pourra pas te suffire ? N’est-elle pas la plus simple à gérer ? N’est-elle pas la plus facile à assimiler ? Alors aimer, qu’est ce que cela pourra t’ajouter ?

Moi et toi ma chérie, on est déjà amants. On profite de chaque moment pour s’admirer, se caresser et se chérir. On partage les mêmes fantasmes et les mêmes plaisirs. Et après chaque rencontre, on se quitte avec le sourire. Qu’y a-t-il de mieux que deux amants qui se donnent plaisirs ? Deux amants, qui sans besoin de mots s’attirent et dans les bras l’un de l’autre savent se chérir ? Ne sont-ils merveilleux nos moments partagés, à l’arrière d’une voiture, dans mon bureau fermé à clé, ou dans un studio qu’un ami nous a prêté ? Alors pourquoi me demander si je t’aimais ? Qu’est ce que cela pourra t’ajouter ?

Moi ma chérie, je ne veux pas aimer. J’ai déjà une fois essayé, et je me suis trouvé piégé. J’étais jeune et je pensais, que s’aimer est synonyme de s’engager. Et je me trouve aujourd’hui avec la femme que je croyais aimer, un foyer et deux enfants à gérer. Un grand couffin chaque fin de semaine à remplir et un salaire qui n’a jamais pu suffire. Sa beauté qui m’a attiré, les mots doux qu’on partageait, n’avaient plus de gout tellement habitué à la voir et à les répéter. Nos moments seuls sont toujours perturbés, par un enfant malade, ou la couche du bébé à changer. Nos sorties sont condamnées, on a des priorités, et c’est la maison à terminer, on a marre de payer à chaque fois le loyer.

L’amour pour moi est un engagement, et je ne veux plus m’engager. Où tu vas, d’où tu viens et avec qui tu parlais, des questions que je ne peux plus assimiler. Des fêtes que je n’arrives plus à mémoriser, et des cadeaux et des mots que je me trouve obligé à donner, même dans les moments où je ne les sentais pas.

T’aimer, c’est annoncé la fin de notre amitié, je ne pourrais plus te confier, tous mes secrets pour ne pas te décevoir. T’aimer, et on ne sera plus copains, quelle folie ou quelle complicité si on doit tout partager? tout le charme sera fini. T’aimer, Et il n’y aura plus de sourire en se quittant, il y aura des larmes et du chagrin, et un sentiment que le bonheur nous file entre les mains en nous séparant.

Alors, chérie comprend moi, restons amis, copains et des bons amants, on est mille fois plus heureux que deux amoureux.

dimanche 8 août 2010

Que dire à une maman, face à son enfant mourant?


J’ai longtemps entendu parler de l’expression « mère poule ». Une mère qui couve et qui couvre ses enfants. Une mère toujours présente et attentionnée à tout ce qui peut toucher à ses bébés qui, à ses yeux, ne grandiront jamais.

Quand je l’ai vue, je l’ai connue, j’ai su qu’elle représentait par excellence cette expression. Une mère aussi dévouée, je n’imagine pas que ça puisse exister, au point qu’elle exagère parfois.

Elle a deux enfants, elle les a eus après une grossesse difficile et un accouchement aussi douloureux. Mais c’est normal, aucune mère ne dira que sa période de grossesse ou son accouchement n’étaient qu’une partie de jeu.

A une simple égratignure, une monté de fièvre, une toux, elle est la première présente chez le pédiatre ou parfois même aux urgences, elle ne tolère jamais que l’un de ses enfants puisse souffrir pour un moment. Elle connait alors la liste de tous les anti inflammatoires, les antibiotiques, elle les a tous utilisés que les petits corps de ces deux enfants ne pouvaient plus résister même à une brise d’été (j’exagère surement, mais elle en fait trop).

D’un autre coté, elle veille si bien sur leur éducation, sur leurs bonnes manières en société et sur l’accomplissement de leur personnalité. Entre la danse, la natation, la peinture pour sa fille qui n’a même pas les cinq ans, elle ne fait que courir d’un lieu à autre sans arrêt et sans fatigue. C’est une femme dévouée, qui a les moyens d’offrir à ses enfants toutes les opportunités, alors pourquoi les priver ?

Son petit qui n’a que deux ans est vraiment à croquer. Aussi beau et aussi mignon avec son sourire et son hyperactivité, devant toutes les bêtises qu’il fait, personne ne peut le gronder.

Depuis quelques jours, le drame est annoncé, ce petit n’a que quelques semaines à vivre. Tous les proches le savaient, mais personne n’a osé l’annoncer à la mère, comment pourrait elle l’accepter.

Des paroles de ma grand-mère me revenaient, elle disait que quelques enfants portent en eux la mort, tellement beaux, tellement adorables, tellement rayonnants, qu’ils ne sont pas fait pour vivre et la mort les prends aussi tôt.

Quand je regarde cette femme porter son enfant dans ses bras, l’embrasser, le serrer fort à elle, l’admirer jouer, je vois dans ses yeux une lueur étrange qui me disait, que même si elle ne le savait pas elle le sentait surement. Le cœur d’une mère sent le drame arriver, même si elle ne perçoit pas avec précision ce que c’est.

Et je me demande, comment peut-on consoler une maman qui perd son enfant ?
Qui perd son bébé, qu’elle a passé des longs moments à l’imaginer, grandir devant ses yeux. L’imaginer porter son premier cartable et son premier tablier, l’imaginer ayant son bac et passant à l’université, l’imaginer un jeune marié, tenant la plus belle fille à ses cotés… Comment pouvoir accepter que tous ces rêves s’effondrent par fatalité ? Comment admettre ne pas sentir son parfum, voir son sourire ou l'entendre dire maman?

Des milliers d’enfants meurent chaque journée, sous les bombardements assassinés, d’autres par la faim ou la maladie et derrière chacun d’eux il y a surement une mère qui les pleurait, mais pourraient elles l’admettre ou l’accepter ? Ou auraient-elles la possibilité, qu’un jour elles pourraient oublier ?

Croire que c’est une volonté des divinités peut parfois apaiser, un sentiment d’impuissance devant leur grandeur, mais n’empêche, que c’est cruel de voir son enfant disparaitre de devant ses yeux. Une mère donnera sa vie pour son enfant et préfère mourir mille fois que de le voir souffrir.

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Et je tourne le visage, essuyant une larme que je n’ai pas pu garder dans mes yeux, refusant d’imaginer cette maman, souriante jouant avec son bébé dans quelques semaines le pleurer.

mardi 3 août 2010

Elle n’a pas pu être la femme qu'il voulait…



Un matin, elle s’est réveillée, par une journée chaude d’été. Ce n’était pas assez tôt, mais elle a trop veillé, le sommeil ne voulait pas caresser ses yeux.

A neuf heures, elle était à moitié éveillée, comme un somnambule elle marchait. Elle avait du travail à terminer, un long rapport à rédiger et tous les documents nécessaires étaient à son porté.

Les yeux presque fermés, elle est allée le chercher. Il lui manquait, depuis un jour ils n’ont pas bavardé. De sa présence, de ses mots de ce câlin partagé elle ne pouvait pas s’en passer, pour terminer sa journée.

Avec un sourire, heureuse de l’avoir retrouvé, elle n’avait qu’une pensée, prendre de sa présence sa force qui lui permettrait d’attaquer, le lourd travail qui l’attendait.

Après un bonjour partagé, elle commençait à chercher, le confort de ses bras où elle aimait, passer des moments comme un enfant gâté. Quand il la serrait dans ses bras, elle oubliait le monde entier et elle espérait y rester à jamais.

Mais ce matin là, elle sentait une froideur, une tension qui les éloignaient. Encore une fois, il cherchait à la critiquer, à lui montrer qu’elle devait toujours se perfectionner, selon les normes que lui seul sait tracer.

A ses yeux, tous les défauts qui puissent exister, elle les avait adoptés et elle devait toujours s’excuser devant le modèle parfait qu’il voulait dessiner. Il voulait toujours lui assurer, que du savoir faire et du savoir vivre elle manquait, ce qui pourrait expliquer son impolitesse et ses mensonges répétés et en communication elle ne réussira jamais.

Le sourire qui dessinait ce visage d’enfant mi éveillé avait complètement disparu. Elle ne trouvait plus ses mots ni ses pensées. Quel gâchis d’aller chercher elle-même la gifle pour bien le réveiller et en larmes commencer sa journée. Si elle le savait, elle n’aurait pas dû aller le trouver.

A ses colères et ses coups de tête elle était habituée, elle avait appris à s’incliner à ces tornades qui ne font que passer, pour retrouver après, son cœur d’or où elle se trouvait, comme sa reine qu’il n’arrêtait de dire qu’il aimait. Mais à chaque fois c’était, une partie d’elle qu’elle perdait, et elle risque de ne plus exister.

Ce matin là, elle avait essayé, de savoir l’image au de fond de lui elle présentait, mais ce n’était pas l’image qu’elle attendait, et tout, d’un seul coup s’était effondré. Avait-il besoin d’une femme effacée, pour pouvoir s’affirmer, pour prouver sa suprématie et sa virilité ?

La seule faute qu’elle admet, c’est d’avoir trop incliné la tête pour pouvoir le garder. Mais aurait-elle encore la force d’encore oublier, de tout reprendre comme si rien n’était passé ?

Une enfant gâtée elle est, mais pas pour être façonnée, elle a déjà sa personnalité, et elle n’admettra plus jamais, de la sorte être traitée.

Quand des concessions elle faisait, c’est à une autre qu’il s’attendait, mais pour cette fois elle ne le pourra plus jamais, elle était si fatiguée, elle n’avait plus la force de tout effacer, pour encore une fois recommencer.

En larmes, mais elle va se lever, traverser ce pont qui un jour les a lié, puis le casser, pour pouvoir continuer sans cette envie de le retrouver, il n’y aura aucune route, au fond d’elle il a réussi de tout briser, sauf des restes d’une fierté qui avaient su persister et qui lui donneront la force pour résister.