samedi 13 mars 2010

Une convalescence difficile.

Depuis quelques temps, elle sentait qu'elle a enfin guéri. De son amour qui est devenu comme une maladie difficile à oublier ou à s'en passer.
Dans un moment elle a cru qu'elle a pu surpasser ses folies et ses rêves qui n'ont aucun rapport avec la raison.

L'amitié qui les unissait était si forte, une ouverture de cœur et d'esprit. Une confiance mutuelle et une sensation de bien être, c'est au moins ce qu'elle sentait. Mais elle n'a pas compris ni le comment ni le pourquoi de sa déviation. Quand son cœur a commencé à le considérer sien. Quand elle devient possessive et jalouse même de l'air qu'il respire et qu'elle ne partage pas avec lui. quand ses sentiments la rongent et qu'elle ne peut plus les garder pour elle seule.

Elle ne peut rien lui cacher. Elle pense qu'elle le connais le mieux, que personne ne peut le comprendre ni le sentir comme elle le fait, et elle se donne le droit de l'aimer et de le lui avouer.
Lui, il a respecté, à un certain degré, cette amitié. Il ne lui a jamais promis qu'il pourrait partager ce qu'elle sentait. Mais qu'il tenait bien à leur amitié. Il a été patient avec elle, à supporter ses folies et ses coups de tête en essayant de ne pas la blesser. Il faisait la sourde oreille à ce qui ne lui plaisait pas ou quand elle fait la folle et rien ne l'arrêtait. Il a toujours insisté sur la beauté de l'amitié qui les unissait et qu'un jour elle comprendra que c'est la meilleure valeur qu'elle doit maintenir et qu'elle finira par oublier tout autre sentiment qu'elle croyait sentir envers lui.

Elle, elle n'a pas pu surpasser ses sentiments qui deviennent de plus en plus forts. Elle cherchait dans ses mots ou dans ce qu'il fait tout ce qui peut la blesser. Parfois elle se révoltait, elle criait ou simplement elle passait de nuits à pleurer. Arrivée au bout de la folie, elle est allée même voir un psy, cherchant peut être une solution à cette dépendance qui la rongeait. Chercher un remède pour ne plus encore le harceler par ses sentiments si forts qu'elle n'arrive plus à gérer et qu'il ne pourra jamais partager, et ce n'est pas par la force qu'elle peut obliger un ami à l'aimer.

A des moments de peines, elle se détestait. Elle détestait sa faiblesse devant ce cœur qui la malmenait. Elle détestait tout ce qu'elle dit ou ce qu'elle fait et même sa façon de penser.

Sa patience, sa neutralité et parfois son silence qui la blessait, ont apaisé sa fougue et elle commence à mieux raisonner. Elle commence à apprécier l'échange d'amitié qu'ils partageait à nouveau. Elle a même pensé que son amour n'est plus qu'un simple passé. Elle se croyait plus forte. Elle est prête à se mettre à l'épreuve, d'encore le rencontrer, sans guetter dans ses yeux une preuve d'un sentiment qui dépasse l'amitié ou sans avoir l'envi de se jeter dans ses bras et l'embrasser...

Mais la guérison totale n'est pas si facile en réalité. La convalescence et parfois plus dure et plus critique que la maladie d'amour elle même. Oui, l'amour, à ses yeux, est une maladie qu'il faut s'en débarrasser tant qu'il n'a pas la chance d'être partagé.

Hier même, elle a fait une rechute. La fièvre de l'amour l'a encore une fois emportée. Elle sentait le besoin qu'il la prenne dans ses bras, qu'elle sente son parfum et son souffle, et ça ne s'était pas arrêter juste là, un simple envi ou un simple manque de lui. Elle sentait vraiment ses bras, elle le sentait dans sa tête si près. Elle sentait ses mains la caresser, ses lèvres l'embrasser. Une sensation magique enveloppait tout son être et un frisson parcourait tout son corps. Elle a même commencer à serrer et à embrasser le vide. Elle s'est enfermée dans sa chambre sentant à la fois une paix de le sentir si près et le pire que ça a dépassé l'imaginaire pour devenir tangible par tous ses sens, et elle sentait un malaise de ce qui lui arrivait. Elle s'est pliée sur elle même, comme si elle voulait garder ses mains, garder le plus longtemps possible ces sensations qui l'emportaient vers des mondes si merveilleux...

Devient elle vraiment folle d'avoir des hallucinations et de les croire et même de les sentir comme si c'était si vrai? Ou c'est simplement une étape obligatoire pour évacuer la chaleur de l'amour qu'elle porte pour lui de son esprit et de son corps pour arriver à la guérison totale?

Elle ne sait pas, et c'est pour ça qu'elle se sentait de mauvaise humeur. Qu'elle ne voulait pas lui parler ou lui expliquer ce qui la dérangeait. C'est sa guerre à elle, c'est elle qui l'a déclenché, c'est à elle seule de la mener pour pouvoir annoncer un jour qu'elle a trouvé en elle la force de la gagner. Elle pense qu'elle est en étape finale et elle va surement y arriver.

Ce jour là, elle aura perdu un des plus beaux sentiments qu'elle a porté envers un homme dans sa vie, mais elle n'aura jamais perdu son amitié, et c'est ce qui est le plus merveilleux.

4 commentaires:

  1. Le recul de l'amour vers l'amitié est une solution non fiable l'exérèse des deux est plus adéquat, sinon ...

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  2. @ Nawras
    Elle essaye de mettre un peu d'ordre, elle essaye avec beaucoup de courage...
    Grosse bise ma ptite mouette.

    @ El-Hallège
    Pourquoi le mot recul? ça sera un échec? Ne serai-t-il juste un retour à l'origine?
    Laisser tout tomber est plus adéquat à vos yeux? C'est ce que dit la raison, mais y a-t-il un seul raisonnement fiable????

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  3. Oui, Nawras J'ai voulu bien dire ça , j'ai dis bien UN RECUL parce que je considère l'amour comme étape très AVANCÉE de l'amitié , donc un situation intermédiaire ou une situation de début ne doit pas exister et bien la solution de Rebeh et son choix de partir et de quitter le foyer conjugale lorsqu'elle s'est senti désespérer du cas Hamed (son époux) était la solution la plus appropriée malgré les blessures qu'elle a causé à un entourage qu'il l'a bien aimé...bien sur je dis ça tout en tenant compte que tu as lu l'histoire de Rebeh ...

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  4. Bien sur que j'ai lu toute l'histoire de Rebeh et beaucoup d'autres notes aussi.
    Mais rebeh a beaucoup plus de courage qu'elle n'a pas, elle ne veut pas tout perdre à la fois.

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