mercredi 29 décembre 2010

Je n'ai pas trop changé...

Entre illusions il y a un an, et illusions d'aujourd'hui, il y a surement beaucoup de changements.

Plus qu'une année est passée, pleins d'évènements, certains beaux et d'autres beaucoup moins.

Juste un an, et j'ai encore plus de cheveux blancs que je vois me défier à chaque fois que je me regarde dans un miroir et j'essaye de les cacher, en refusant peut être que les années me marquent par leur passage et me privent de ce coté enfantin en moi. J'appartiens à cette catégorie de femmes qui n'acceptent pas facilement de se voir vieillir.

à vrai dire je n'ai jamais arrêté de philosopher sans jamais prétendre que je suis philosophe. Loin de moi ce qualificatif, j'étais plutôt nulle en philo, et mon 8 au bac en est la preuve. Mais plutôt j'adore la psychologie et la sociologie, ce sont deux sciences qui m'attirent en études et même en recherches.

Alors, je qualifie ce que j'écris parfois comme des délires, des pensées vagues sur un fait, un mot, une situation qui me rencontre et qui peut parfois ne pas attirer l'attention de tout le monde. Des choses qui sont souvent si banales m'inspirent et je me trouve à les développer à ma façon.

Mon humeur très instable influe mes pensées et mes mots.

Cette humeur que je suis seule à sentir, car j'affiche souvent un sourire figé qui n'est pas toujours significatif, et ce n'est pas toujours un signe de bonne humeur. Ma seule faiblesse apparente, et que je n'ai jamais su maitriser, ce sont mes larmes, que j'ai jamais pu retenir et qui surgissent n'importe quand et n'importe où, ce qui m'a causé beaucoup de problèmes.

Par ailleurs, quand je relis mes anciennes notes, je trouve que souvent je me focalise sur un moment précis de la vie de tout humain, pour faire une suite d'idée qui est mienne et qui n'a rien de réel. Parler de point final, de baiser d'adieu, de rire, de chute ou même d'un saut de sauterelle est pour moi lié à un moment précis, comme un déclic qui a déclenché une suite de pensées et de mots.

Pour tout ce que je viens de dire et surement pour beaucoup d'autres raisons, je dis bien que quand je philosophe je ne fais que délire sans avoir vraiment aucun rapport avec la philosophie.

Illusions, la romanesque, cet adjectif a deux volets. Le premier est lié aux romans, à l'imaginaire. Sur ce coté, je peux avouer que j'ai souvent écrit, depuis mon très jeune age, des histoires parfois vrais avec des retouches d'imagination, et parfois totalement imaginaires. Mais le seul vrai roman que j'ai écrit et qui a failli être publié, datait de mes 17 ans mais je n'ai jamais eu le courage de le faire malgré que mon professeur d'arabe de l'époque a insisté pour s'en charger, et il a gardé la seule copie que j'avais, écrite par mes lettres minuscules sur un cahier en spirales à couverture verte. Et cette mémoire des détails me rend dingue parfois.

Sur mon blog, j'ai pas mal de fois raconté des histoires. Celle de si Lahbib en particulier, où j'étais inspirée par les confidences d'un ami. Ou ,comme toujours, par mon coté observateur de tout ce qui m'entoure ou sur moi même, et je ne sais pas si j'ai la qualité d'une narratrice pour arriver au qualificatif d'une romanesque.

Le deuxième volet, c'est le coté poétique, rêveur, romantique, sensible, sentimental,... j'admets que j'ai tous ces défauts.

Je suis pas poète mais j'adore la poésie, et surtout celle qui touche le fond de l'âme. Même en chansons, la parole a une place première dans tout ce que j'écoute.

Rêveuse, romantique... Je le suis, mais ça fait un bout de temps que je n'y pense plus. Étant trop sensible et si sentimentale, se heurter à la déception, la trahison, le mensonge, c'est comme un choc, une chute d'un nuage si haut, qui se transforme en pierres glacées qui cassent tous les rêves et mettent en doute l'existence d'une soit disant romance.

Depuis quelques temps, je ne suis plus cette romanesque que j'étais, j'ai les pieds sur terre et aucune envie de m'envoler. J'apprends à apprécier et à comprendre cette lumière qui s'est présentée à mon cœur et à mes yeux, j'espère juste ne pas l'égarer ou la perdre, et d'avancer encore et encore d'un pas rassuré.

Je découvre une autre paix que je n'ai jamais connu et que je n'ai jamais cru suivre un jour. C'est une passerelle entre deux mondes, le premier, en illusions je l'ai dessiné, est à laisser et dépasser, le second est vaste et tout en lumière...

Mais, au fond de moi, dans un coin que je ne pourrais jamais oublier, il y a un conte de fées, de romance, de rêve, qui est de belles couleurs constitué, je ne sais plus s'il va un jour pouvoir immerger...


mardi 21 décembre 2010

La chute…


Chuter, c’est tomber de très haut… Se casser la tête et la figure…

Chuter, c’est un moment court … Qui note l’effondrement de toute une période d’effort…

Chuter, c’est reprendre à zéro… Recommencer à zéro… Avec toutes les séquelles d’une chute…

Si on essaye de faire un regard en arrière, faire reculer le temps, on aura des images qui se succèdent avec un rythme si différent...

Dans un moment donné, où la chute comme une action est terminée, un regard en arrière est exigé…

On perçoit un corps rouler… Des gémissements criés, parfois à voix haute et souvent muets… Chaque partie du corps se cognait, à des obstacles jadis dépassés… Les plais du corps saignaient et celles de l’âme se lamentaient…


Avant la chute, on avait les yeux vers le haut dirigés, le sourire aux lèvres… à chaque difficultés dépassées, on a plus de force, plus de courage, plus de motivation pour aller à l’avant et entamer une nouvelle étape… Mais on risque d’oublier de regarder où on mettait les pieds…

Chuter, c’est le moment où tout se termine… Tous les efforts pour arriver au sommet s’anéantissent… C’est comme un rêve qui s’évapore… Comme un toit qui s’effondre sur ses habitants qui le croyaient leur sécurité, et sous ses pierres s’abritaient…

Alors, on regarde tout autour et on ne voit que dégât… Des morceaux éparpillés difficile à les réunir ou à les coller… Une sensation d’impuissance, de vide, de mal, de souffrance, de doute…Une envie de baisser les bras… De tout lâcher…

Mais, seul, on essuie les larmes, on guérit les blessures, on cherche l’oublie, on reprend confiance, on tend hésitant la main qui s’étend à nous, et à pas lents on reprend la route… On recommence la montée… Dans des moments, on aimerait bien s’arrêter… On a peur d’avancer… De reprendre une route qui vient juste de nous laisser tomber…

Mais est ce l’espoir ? Ou juste une débilité ? De croire que cette fois le destin ne va pas nous lâcher… Que cette main qui nous a dans un moment dans le vide basculé, mérite d’être pardonnée… Que si elle n’était pas sincère, elle ne se retendra jamais…

Les anciens disent dans leurs proverbes "La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute."

On peut bien se relever d’une chute, mais une rechute est souvent fatale. Si elle ne cause pas la mort, elle laisse une âme meurtrie et à jamais. Rassembler les morceaux cassés et les recoller n’est pas si facile, que dire pour une double cassure ? D’une rechute ? C’est surement une peine perdue…

Chuter, c’est juste un verbe de la langue française. Un verbe qui a ses synonymes et une définition si simple, c’est banalement tomber.

Mais entre tomber et chuter il y a une grande différence. Dans le premier ,ce n’est qu'une perte d’équilibre qui peut ne pas être si grave. Derrière le deuxième persiste tout un historique et toute une histoire.

Dans le fait de chuter, il y a la notion de hauteur, une action de montée qui précède la chute, et c’est là que réside la grande différence. On peut ajouter, que dans la chute il y a une nuance de négatif, de grave, de douloureux…

Une rechute, c’est toujours plus dure à supporter. Ce ne sont plus des yeux qui pleurent la tombée dans le vide et tout ce qu'elle a engendré. Les yeux deviennent asséchés, les larmes ne peuvent plus essuyer les plais, la chute les a toutes consommés. Et à la rechute, elles n’avaient jamais pensé… Les larmes ne pouvaient pas s’attendre ou imaginer, que vers les font elles vont être à nouveau poussées, basculées, jetées… Et elles n’ont plus ni la force, ni le courage, ni l’envie d’atténuer les maux et aider à se relever…

Dans une rechute, il n’est plus question de gloire, et c’est pour ça que la différence est grande entre le fait de tomber, de chuter et surtout de rechuter…

samedi 18 décembre 2010

Une heure de vie…


Que peut représenter une heure de vie dans un parcours d’une personne ? Ce n’est que 60 minutes, 3600 secondes, un rien du tout...

Une heure de vie peut ne rien représenter, tout le long d’une vie. Un moment qu’on passe à dormir les yeux fermés… à regarder un film sans connaitre ses personnalités… à lire quelques pages dans un livre avec un titre effacé… à rêver fixant un point que seule l’imagination a dessiné… à méditer, cherchant une lumière dans un monde ténébreux… à prier, demandant aux cieux de tout changer et parfois de tout garder… à travailler, essayant de prouver qu’on a bien existé… à parler pour ne rien annoncer… à se balader pieds nus sur une plage désertée… Ou, tout simplement, à ne rien faire…

Une heure, peut représenter aussi une éternité… à attendre sans voir le temps passer… à espérer un coup de destin qui n’arrivera jamais… à chercher une illusion qu’on a seul dessiné… à courir vers une destination sans savoir la ligne d’arrivée… Ce n’est qu’un espoir qui permet de continuer…

Une heure, c’est un laps de temps qu’on espère parfois retrouver, sans le trouver… à dire je t’aime à une personne chère qui disparaissait… à effacer une larme qui sillonne la joue d’un enfant qu’on a vu un jour passer… à classer un souvenir écrit sur un papier qu’on a dans un moment de colère jeté…à demander pardon pour un tord qu’on a volontairement ou involontairement fait… à refaire un examen qui, pour un moment d’hésitation on a raté… Et cette heure devient si chère, mais le temps ne revient jamais…

Une heure, c’est le moment qu’on attendait… à mille mots et mille gestes on veut le consacrer… Un moment d’une rencontre tant attendue et espérée… Une heure de vie avec le poids de toute une vie… Le bonheur de toute une vie… Le rayonnement de toute une vie… Une heure pour effacer les doutes… pour apaiser les maux… pour remettre du gout sur un café amer brulé, au souvenir d’un temps passé…

Une heure, c'est dur à oublier, l'effet qu'elle nous a fait... Un mal incrusté, que tous les sens ne cessent de se rappeler... Des traces de pneus sur l'asphalte griffées, marquant un sentiment qui ne devait pas exister... Une larme amère qui a coulée, sur une joue qui devait être cajolée... Une heure longue qui ne veut pas passer... Pour pouvoir redémarrer... C'est un accident qui n'aurait pas du arriver... Mais qui marque à jamais...

Des milliers d’heures dans une vie peuvent passer… Mais une seule heure aura un gout différent et particulier… Une heure où les regards vont se recroiser… Les mains dans l’obscurité se relier… Et un vrai sourire se redessiner…Pour dire juste que tous les malentendus sont oubliés sans besoin de parler…

Une heure de vie n’est rien si en minutes on veut la compter… Mais une heure peut parfois tout changer… Ou peut être tout basculer… Ces heures, il ne faut jamais les laisser filer… C’est toute une vie qu’elles vont dessiner… avec des couleurs qui veulent tout signifier… entre la clarté du blanc et la noirceur que seuls les démons savent apprécier… Entre la douceur du rose et le rouge du sang… Entre le calme d’un thé mentholé et l’acidité d’un citron…

Je ne parle pas du temps dans l’abstrait, mais d’une heure en particulier… L’heure qui a une valeur inestimable… L'heure qu'on veut ne pas voir se terminer... L'heure qu'on espère faire durer pour l'éternité...

samedi 4 décembre 2010

Respensabilité du corps aux yeux d'une maman...

C'est un extrait d'un roman que j'ai adoré la lecture. Ce paragraphe m'a beaucoup plu. Il illustre bien une situation vécu presque partout, mais perçue surement différemment d'une culture à une autre, d'une génération à une autre.


"Les hommes... Ne veulent qu'une chose, le corps de la femme, et ils font tout pour y parvenir. Les jeunes séduisent les filles avec des paroles de miel. Ils leur donnent l'illusion qu'ils les aiment pour assouvir leur envie. Ton corps c'est notre honneur... C'est l'honneur de ton père, ton corps est notre honneur à tous. Si tu en fait un mauvais usage, nous vivons toute notre vie méprisés, tête basse. Ton corps est un dépôt que Notre Seigneur, qu'il soit exalté et glorifié, a mis entres tes mains pour que tu le conserves intact et que tu le livres à ton mari selon la loi de Dieu et son Prophète.

Sache... Que les hommes n'épousent jamais celles qui leur ont accordé quelques chose de leur corps. Les hommes ne respectent pas les femmes faciles et il est impossible qu'ils leur fassent confiance pour l'honneur de leur enfants"

Alaa El ASWANI, CHICAGO, p232.

Une vision des choses, une pensées incrustée, un débat surement plus vaste sur cette perception d'une femme vis à vis de son corps et du corps de sa fille. Des conseils non acceptés souvent par la fille mais qui s'incline souvent et les répètent dans quelques années d'une autre façon surement à sa fille car sa position a changé( d'une fille à une maman) ou à cause de l'expérience sociale qu'elle a acquise.

Une image pas très honorable de l'homme mais en même temps une soumission totale à ses lois.

C'est un appel pour remuer les fonds de chacun, de trouver honnêtement la place de ces paroles et leur poids et de déclarer ce qui est vrai et ce qui est erroné dans tout ça.