
Une question que je me pose souvent. Une question, à laquelle je n’ai pas trouvé la réponse qui me satisfait.
Chaque jour, chaque moment, chaque mot, chaque pensée, me fait délirer, entre des suppositions contradictoires,et je ne sais plus où elles peuvent me mener. Et je me demande, que suis-je pour toi ? Que suis-je à tes yeux ? Comment tu vois ce lien entre nous deux ?
Est-ce que tu me parles par pitié ? Pitié pour mes larmes et ma fragilité. Pitié pour ma faiblesse et mon extrême sensibilité. Pitié pour la femme qui ne sait plus raisonner. Pitié pour celle qui te cherche sans jamais s’arrêter ou s’en lasser.
Mais je voulais te dire monsieur, que je suis une femme qui sais raisonner. Une femme romantique et qui a trop de sensibilité. Sensible, à tout ce qui touche son cœur et le fait vibrer. Sensible aux mots, aux gestes et surtout au langage des yeux. Une femme qui ne peut jamais cacher, ni sa joie ni sa peine, et qui ne peut non plus, retenir une larme chaude, rebelle qui coule de ses yeux. Mais désolée monsieur, je ne suis pas la femme faible et fragile que tu croyais. Je cache en moi la force pour tout changer. Je peux tout jeter derrière moi, mais je refuse de me savoir présente, juste par pitié.
Ou est-ce juste une simple courtoisie ? La courtoisie d’un homme qui se veut parfait. Un homme de bonne famille et bien éduqué, qui ne veut jamais blesser. Un homme qui voit les femmes comme des poupées de cire qui risquent à tout moment de couler. C’est poli de dire merci, d’afficher un sourire quand on ne veut pas parler. C’est gentil d’ouvrir une portière ou tendre la main à un invalide pour passer.
Mais cher monsieur, les masques arrivent toujours à s’estomper. Toutes les comédies applaudies seront à un moment donné terminées, et il ne restera que la vérité. Un petit geste non calculé, vaut mieux que milles autres prémédités. Je suis une femme qui préfère être giflée, par un mot ou une vérité, que d’être considérée, comme une imbécile qui laisse tout passer, en reflétant le visage de l’heureux.
Est-ce tout simplement un jeu ? Un jeu de séduction, et là aussi, imbattable tu te croyais. Un jeu que toi seul connait les secrets. Un jeu que tu as tant de fois joué, et tu croix toujours emporter le trophée. Un jeu où tu es le premier à manipuler ses dés ,et le dernier à annoncer, la fin de la partie quand tu le voulais.
C’est d’une femme que tu jouais en croyant que c’est ton petit jouet. Mais tu dois savoir mon cher joueur, qu’un tel jeu est joué à deux, chacun a ses tactiques et ses ruses cachées, et rira qui rira le dernier.
Mais tu as peut être oublié, que je ne suis pas facile à manipuler. À ton jeu, j’ai mainte fois joué. Je connais ses règles et le gout des trophées, qui seront placées sur une étagère et avec la poussière vite oubliées. J’ai le souffle pour une longue traversée, et tu seras suffoqué si tu persiste à jouer ce jeu.
Étais-je méchante pour te qualifier ? Peut être tu n’es pas le fort que tu prétendais. Et j’ai fait l’analyse de l’homme ou plutôt de l’image que tu voulais refléter. Tu as surement peur de perdre, et à jamais , une belle relation qui a, pour un bon moment durée. Ou c’est une peur de ta faiblesse, de ton impuissance, devant mes yeux, qui sont sincères et qui ne peuvent rien te cacher. Devant mes mots que tu as la certitude qu’ils sont si vrais. Tu as peur de te trouver, mené par tes sentiments qui t’ont mainte fois guidés.
Je t’ai tendu mon cœur, et personne ne peut nier, ce que ce geste peut signifier. Mais tu l’as rejeté, avec délicatesse et essayant de ne pas le casser, mais tu l’as refusé. Mon cœur ne t’a rien demandé, sauf d’en prendre soin et de bien le garder. Pourquoi ne pas le regarder ? Est-ce lui qui te fait peur ? Ou c’est de tes faiblesses que tu es terrifié ? Terrifié de perdre la raison et laisser ton cœur te guider. L’attraction, la tentation est forte, et tu veux rester le plus possible éloigné. Car tu as eu un jour la preuve que c’est dur de résister.
Pour être la plus délirante je dirais, que ton cœur est déjà à moi, et que tu ne pourras jamais l’avouer. Que je fais partie de tes pensées les plus irraisonnées. Que tes sentiments pour moi sont sincères et qu’ils n’ont pas besoins d’être cherchés ou guettés. Que je dois voir dans ton silence tout ce qui n’est pas dit et qui ne se dira jamais. Que tu ne veux pas te poser des questions sur ce qui nous lie, ou lui donner même de nom. Une autre situation , une nouvelle relation, qui n’a jamais existé, ce n'est pas de l’amour mais c'est plus fort qu'une banale amitié. Et c'est pour cela qu’on ne peut pas, qu’on ne veut pas se quitter, et sans demander ni le comment ni le pourquoi ni où cela pourra nous mener.
Peut être, tout est clair pour toi, mais pas pour moi. Et je veux savoir, que suis je pour toi? Que suis-je à tes yeux ?
Moi, je n’ai pas peur de mes sentiments. Je peux les crier, les manifester tant que j’y crois vraiment. Toi, tu sais tout, de mon cœur, de ma tête, de mes rêves et même de mes illusions. Mais, je veux, pour une fois, comprendre sans poser de questions. Que suis je à tes yeux ?
Tu pourras être blessant ou tranchant, mais pour moi ça sera si important.