samedi 22 mai 2010

Momifié…


Tu croix qu’en t’éloignant, tu pourras me faire oublier le plus beau amour de ma vie?
Tu croix qu’en me laissant, tu réussiras à effacer le plus grand de mes sentiments?
Tu croix qu’en m’ignorant, tu me donneras l’envie de ne plus te chercher ou de te guetter?
Tu croix qu’en me blessant, tu arriveras à me pousser à te haïr ou même à te détester?
Tu croix qu’en me poussant, tu réussiras à effacer ce que tes mots, tes mains et tes lèvres ont une nuit tracé?
Tu croix en me fuyant, tu pourras éteindre l’étincelle qui brillera pour toujours dans mes yeux?

L’amour que je porte pour toi est plus fort que moi, plus fort que toi, plus fort que toutes les armures que tu as dressés entre mon cœur et toi.

En t’éloignant, en me laissant, en m’ignorant, en me poussant, en me blessant, en me fuyant, tu as tué mon cœur mais tu ne pourras jamais ôter l’amour qui l’emplissait.

Mon cœur est mort, mais dans chacun de ses recoins tu ne trouveras que ton nom, gravé à jamais et jusqu’à l’éternité.
Mon cœur est mort, arraché de ses cotes que jadis le protégeaient. De mes mains je l’ai pris, avec soin je l’ai traité pour à jamais le garder.

Autour de lui, tout un rituel est organisé, des prières étranges ont été citées pour pouvoir le momifier. Des prières et des mots dessinés par des larmes et des douleurs atroces avec courage ou folie supportées.

Dans un grand palais il sera gardé. Entouré de soie avec des couleurs d’espoir gaies. Un cœur qui a pu malgré la mort te garder, gravé en lui à jamais.

Entre l’enterrer ou le bruler, entre le couper en mille morceaux ou le lancer sur les vagues d’une mer agitée, j’ai préféré le momifier. Pourrais-je un jour me débarrasser, d’un cœur qui t’a un jour aimé ? Pourrais-je un jour négliger, un battement qui m’a pour un soir, au septième ciel mené ?

Mes ancêtres m’ont enseigné, tous les secrets de l’art de momifier. Envelopper un cœur amoureux, d’une carapace dure qu’on ne peut jamais percer. Laisser le monde autour agité et mouvementé, et le laisser dormir dans son coin en paix.
N’avait on jamais annoncé, que la mort n’est qu’une étape qu’ont peut dépasser ? Et qu’un cœur amoureux ne peut jamais être assassiné ?

Les anciens ont bien égaré, leurs livres de secrets, pour faire revivre les corps momifiés. Et toutes ces momies n’attendent, que d’être débarrassées, de leurs bandelettes de lin bien tissées. De retrouver la vie qu’ils ont pour des siècles espérée. Et mon cœur momifié, attendra le temps qu’il fallait pour enfin se libérer.

Ma formule est si simple et n’a pas de secrets. Seule ta main ou un baiser, sur cette carapace de pierre qui cache mon cœur momifié, pourra le ressusciter. Tu retrouveras ton nom gravé et ton amour immortalisé, qui ne demande que tes bras pour oublier tous les moments d’attente et de larmes désespérées. Pour pouvoir crier fort et sans se dérober, mon amour pour toi est la plus belle chose qui a pu un jour m’arriver.

6 commentaires:

  1. Chacun de nous a ses secrets que lui seul peut faire ma ptite mouette et on évolue...

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  2. l'élu de ton coeur est aveugle s'il ne se rendra pas compte de l'amour que tu portes encore pour lui.

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  3. @Anouar: l'amour est toujours aveuglant, et ses voies sont aussi impénétrables.

    Beau texte, mais je suis quand même intrigué par cette passivité, comment ce coeur a accepté d'être momifié ? pourquoi il voulu se retirer ? est ce encore cet orgueuil qui frappe ? est ce encore cette incompréhension ? pourquoi se remettre à soi quand la base de l'histoire est .. deux !

    Aprés avoir joué l'avocat du diable, je m'en remet à dire qu'un amour ne peut être vécu, plus il est loin, plus il est fort, plus on le ressent et plus il devient impossible, plus il est cet idéal ciselé dans un marbre blanc, par nos pensée, par notre volonté, plus il vit en nous.

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  4. @ Anouar
    Il n'est pas aveugle mais il fait le mal voyant...

    @ Gar
    La base de l'histoire aurai pu être deux dans d'autres lieux ou d'autres moments, mais dans le cas présent c'est 1+1 et ça ne fait pas obligatoirement un deux mais restera 1+1...

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  5. Dédaigner, je croyais que ça aurait été l'aboutissement logique d'un amour aussi ineffable mais avorté, a te lire, on croit à un amour inné, un amour inhérent, alors que c'est plutôt un amour servile qu'on fini par déceler. Cette note, est-ce un lancinant remords d’avoir mal agi, d’avoir égaré cet amour, d’être la cause de cette dissolution ?
    A force de profaner tes sentiments, tu ne fais que flétrir ton cœur, tu ne fais que l'opprimer, l’amour n’a jamais été indéfectible, mais il est latent, et un jour…il se manifestera.
    « Quand on n’a pas ce que l’on aime il faut aimer ce qu’on a »,
    Alors…aime-toi.

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  6. @ Bigbagbog(original comme pseudo)
    Ce sentiment d'amour est en phase d'agonie avant d'être définitivement vomis pour ne laisser qu'un arrière goût amère qui sera vite dépassé.
    Un seul remord, c'est d'avoir aimé...

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