samedi 2 juillet 2011

Une promesse, sur le pont de Passy…


C’était en début juillet, une nuit, à Paris, la capitale de tous les rêves, de toutes les promesses, et de tout l’amour…

De tous les ponts de Paris, qui traversent la Seine sur de long kilomètres, elle a choisi ce pont… Pas loin de la tour Eiffel, spécifique par son architecture, le viaduc ferroviaire lui ajoute beaucoup de charme et le rend si spécial pour elle… Elle lui préfère son ancien nom, le pont de Passy devenu le pont de Bir-Hakeim, mais ce n’est pas ça l’essentiel, car c’est sur ce pont qu’elle aura une promesse donnée depuis une éternité déjà…

Elle a visité Paris plusieurs fois, mais à chaque visite, elle lui découvre un charme nouveau, un charme féérique, hors norme et hors dimension. Elle adore errer dans ses rues, dans ses grandes surfaces, visiter ses monuments grandioses et majestueux. Elle aime s’immiscer dans la foule, observer ses mouvements, ses enchainements, et les lumières des appareils photos captant des moments à ne jamais oublier. Écouter ses cris d’émerveillement, ses pas résonnants… Elle aime faire ça en silence, discrètement, ses sens sur terre et sa tête dans les nuages, dessinant à sa façon une réalité et un rêve qui ne vont jamais se croiser…

Ses pas la mènent au le bord de la Seine, laissant derrière elle une foule de toutes les nationalités venant visiter ce qui a pour longtemps été une des merveilles du monde, une tour en fer ou en acier qui s’élève haut vers le ciel… Elle se trouve au bord de ce pont, la nuit étale son obscurité sur les lieux, une obscurité déchirée par mille lumières qui scintillent. Elle se rend compte qu’en dessus, le métro passait, elle entend ses roues caresser les rails quand elles traversent sa voie ferrée…

Arrivée à son milieu, elle regarde cette ile artificielle sur laquelle son pont reposait. Elle observe cette route étroite où s’allongeait, avec deux lignées d’arbres aux cotés. Elle arrive même à voir cette miniature de la statue de la liberté qui est dressée à l’autre bout de l’ile aux Cygnes…

Elle marche d’un pas lent, laissant tout derrière elle, pour regarder la tour briller à sa droite et admirer les bateaux mouches qui sillonnent l’eau sous son pont, avec une musique douce, et des voyageurs qui admirent la beauté des lieux… Sa robe longue dansait aux sons de toutes ces lumières, de toutes ces musiques, de toute cette nuit lumineuse qui l’enveloppait…

Elle a pour un moment hésité quelle robe porter. Sa robe bleue azur, couleur d’une mer qui connait tous ses secrets. Un bleu à qui elle a confié ses joies et ses moments amers. Un bleu à qui elle a offert, un jour, un rêve tant espéré en le découpant en milles morceaux. Un rêve perdu à jamais. Son bleu l’a trop supporté, l’a trop écouté, l’a englouti avec ses humeurs et ses mystères, qu’elle le laisse pour ce soir en paix…

Elle a enfin opté pour une robe verte, avec des feuilles blanches d’un jasmin qui chatouillait ses narines avec une senteur d’été. Un mariage entre la verdure d’une nature prometteuse et la pureté d’une fleur symbole des terres qu’elle vient de quitter. C’est une robe qui enveloppait son corps, laissant ses épaules nues savourer la douceur d’une nuit de juillet…

Elle entend ses pas derrière elle, des pas lents mais surs. Elle sent son parfum qui a enveloppé son cœur la rendant plus légère qu’une plume que le vent mène à des lieux imaginaires. Elle le sent approcher, s’arrêter à ses cotés, envelopper ses épaules par ses mains puis par sa veste avec laquelle il la couvrait. Il pensait que c’est cet air frais du soir qui causait ce frisson en elle, il ne savait pas quel effet sa présence avait sur elle…

Sans un mot, il a déposé ses lèvres sur les siennes, elle a levé la tête pour accueillir l’élixir de la vie, de l’amour, de l’éternité…

Elle ne saura jamais quel temps tout ça a duré, mais elle a été emportée, elle a posé sa tête sur son épaule et fermé les yeux. Sur son épaule elle aime tant se reposer, faire filer tous les chagrins du passé. Sa main posée sur sa taille réduisait toute distance qui puisse les séparer. Elle voulait garder en elle ce moment, un moment d’une promesse jurée. La promesse d’un long baiser, un baiser partagé une nuit de juillet, sur le pont de Passy… Et cette promesse a été honorée, et ses effets dureront pour l’éternité. Une promesse n’est que pour une fois donnée et elle ne se renouvellera plus jamais…

7 commentaires:

  1. Tres romantique ce que vous venez d ecrire

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  2. Merci de me laisser le Pont des Arts . Très joli billet !

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  3. @ anonyme
    Heureuse que ça vous plaise, et bienvenu(e) dans mon petit jardin de délires :)

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  4. @ Metridium Senile
    à chacun son pont et à chacun ses rêves et ses coups de cœur...
    Bienvenue chez moi et heureuse de vous lire...

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  5. Heureuse de vous croiser parmi les mots, parmi les maux mais surtout les ourires :)

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