
"L'amour d'un homme n'occupe qu'une partie de sa vie d'homme. L'amour d'une femme occupe toute son existence." Rivarol.
Je suis tunisien, et je pense que je ne suis pas un cas isolé parmi mes semblables dans mon pays ou même ailleurs. Je suis un homme d’un certain âge, bien instruit, occupant un bon poste professionnel adapté à mes capacités de créativité. J’ai une famille assez soudée et stable, une belle femme que j’ai choisi selon beaucoup de critères ainsi qu’une belle entente. J’ai deux enfants, une fille et un garçon, qui jouissent bien de leur vie et honorent convenablement leurs engagements scolaires, avec un bon savoir faire et savoir être adéquat à leur âge.
J’incarne le modèle de l’homme qui réussit bien sa vie dans tous les domaines, et je n’ai pas à me plaindre ni dans mon travail ni chez moi. Je ne me considère ni moderniste ni conservateur, je suis l’homme tout le monde, juste un bon vivant comme la plupart des tunisiens d’ailleurs. J’ai mes propres idées concernant l’image de la société que je considère plus ou moins parfaites et surtout au sujet de la situation de la femme et je suis toujours un fervent défendeur de ses droits. Je n’accepte jamais qu’après tant de progrès et de civisme, on nous pousse à revenir aux temps de cavernes où ma fille, ma femme ou ma sœur ne sera que le mal de la société, qu’elle doit se cacher et être cachée derrière les murs d’un foyer ou sous un bout de tissu qui la transforme juste en un fantôme et cela au dépend de la place qu’elle mérite dans son pays sur le plan éducatif, sociétal, professionnel et surtout ses libertés personnelles en tenant compte des mœurs de notre société et les valeurs universelles qui sont mis en évidence dans notre religion qu’on connait depuis presque quatorze siècle.
La polygamie n’est pas interdite religieusement, ça, je le sais et je l’admets, mais la société a évolué, la femme tunisienne émancipée n’a pas à accepter d’être juste l’une des épouses d’un homme qui ne voit en elle que son plaisir personnel le plus bestial et le plus primitif ou juste une nourrice pour sa progéniture.
La polygamie pour moi privera la femme de son orgueil personnel, de sa fierté et elle sera toujours soumise aux humeurs de son époux qui peut lui infliger, si ça lui chante, le supplice de « le partager » légalement avec une, deux ou trois autres. Elle sera juste la soumise, l’obéissante qui n’a aucun mot à dire même si en apparence il lui donne l’illusion qu’elle participe dans les prises de décisions. Elle sera dépendante financièrement, et c’est une cause suffisante pour qu’elle ne soit à ses yeux, et même devant soi, qu’un être de second degré. Elle doit toujours se plier sans discuter à ses humeurs et ses prises de tête car elle risque à chaque moment de ne devenir que l’une des épouses pas la seule maitresse de foyer. Et cette image je ne l’accepte pas pour ma fille que j’ai éduquée fière d’être une future femme à part entière.
N’empêche, je suis, comme beaucoup de monde, plein de contradictions. Mon respect pour la femme et mon refus de la polygamie ne m’a jamais empêché d’avoir une petite amie. Certains la nomment comme une maitresse mais, à mes yeux, elle ne l’est pas. Pour moi, une maitresse c’est juste une compagne pour satisfaire mes excès charnel, une femme qui comble mes manques ou mes fantasmes non avoués sans aucun statut légal et sans qu’elle ait aucun droit, ce qui la prive et moi aussi de tous les mœurs.
Mais je ne veux pas de maitresses, je n’ai pas à me plaindre de ce coté chez moi, entre mon épouse et moi il y a eu toujours une bonne complicité.
Mes petites amies ont des statuts spéciaux (j’ai eu quelques une et pas juste une seule depuis que je suis marié), j’ai besoins d’elles comme elles ont besoins de moi. Elles sont mes confidentes, mes complices, mes amies sans prise de tête et sans engagements sauf celui moral. C’est la bouffée d’oxygène qui me permet de respirer un autre air loin des exigences d’un foyer, du pain que je dois acheter en rentrant à midi, de la facture qui doit être payée, du robinet que je dois changer, du fils qui commence à fumer et ses mauvaises fréquentations, de ce qu’on va manger et ce qu’on programme pour la soirée, et surtout des questions qui se répètent toutes les journées : où tu étais ? Avec qui ? Et pourquoi tu as tardé ?…
Et je ne vais pas le cacher, ma petite amie me permet d’être plus cool chez moi, je gâte plus mon épouse et je suis plus attentionné avec elle, je lui fais des surprises et je lui offre même des fleurs et des petits cadeaux. Personnellement, je ne sais pas si mes petites évasions me donnent cet air plus gai ou c’est simplement une sensation de culpabilité envers une épouse que j’aime et qui ne mérite pas d’être trompée. Mais je n’ai jamais pu résister, et franchement cette situation me convient et me plait.
Mes petites amies aussi ne se plaignent pas d’une telle situation et elles ne cherchent pas à avoir une autre situation soit disant légale. Notre relation est basée sur la franchise et la complicité. Une petite amie peut être soit une femme divorcée qui ne veut pas briser la stabilité de ses enfants en fondant un autre foyer mais qui pense avoir droit à s’échapper de temps en temps, soit une fille qui ne veut pas s’engager dans une situation familiale et ne veut que cette complicité et cette compréhension que je peux, moi ou un autre, la lui procurer, soit une femme mariée qui est surtout en manque d’affection et de confident qui puisse la comprendre, l’écouter, la consoler sans la juger… Ce confort qu’on se procure mutuellement n’a jamais été juste physique, bien qu’il y a eu toujours une affinité et une attirance qui rendent le rapprochement presque complet. Je pense que si cette liaison particulière se transforme en mariage tout le charme s’estompe, et l’interdit lui-même a son grand charme et tant qu’il y a consentement des deux partenaires, je ne vois que le coté bénéfique de telles relations. Certains de mes connaissances admettent qu’ils n’ont jamais eu le courage de franchir le pas dans la vie réelle mais vivent un tel bonheur à travers des connaissances virtuelles et se donnent de la sorte une certaine conscience tranquille qu’ils ne font aucun mal et ne trahissent personne de la sorte.
Même ceux qui me considèrent comme un homme sans valeurs, un macho qui ne pense qu’à lui-même et qu’à son confort personnel, un homme qui ne respecte ni les lois ni sa religion pour accepter une relation d’adultère, lui, qui peut avoir tout ça en mode« halal ».
A ceux là je réponds, que je considère ma situation plus honorable qu’un mariage dit de « motaa » ou « orfi » qui transforme ma compagne en prostitué masquée par une certaine légalité qui n’est qu’illusoire. Et que la polygamie ne me procurera jamais cette satisfaction interne ; physique et psychique que peut me fournir ma petite amie.
Alors, je suis contre la polygamie mais je conserve le droit à une petite amie.
J’incarne le modèle de l’homme qui réussit bien sa vie dans tous les domaines, et je n’ai pas à me plaindre ni dans mon travail ni chez moi. Je ne me considère ni moderniste ni conservateur, je suis l’homme tout le monde, juste un bon vivant comme la plupart des tunisiens d’ailleurs. J’ai mes propres idées concernant l’image de la société que je considère plus ou moins parfaites et surtout au sujet de la situation de la femme et je suis toujours un fervent défendeur de ses droits. Je n’accepte jamais qu’après tant de progrès et de civisme, on nous pousse à revenir aux temps de cavernes où ma fille, ma femme ou ma sœur ne sera que le mal de la société, qu’elle doit se cacher et être cachée derrière les murs d’un foyer ou sous un bout de tissu qui la transforme juste en un fantôme et cela au dépend de la place qu’elle mérite dans son pays sur le plan éducatif, sociétal, professionnel et surtout ses libertés personnelles en tenant compte des mœurs de notre société et les valeurs universelles qui sont mis en évidence dans notre religion qu’on connait depuis presque quatorze siècle.
La polygamie n’est pas interdite religieusement, ça, je le sais et je l’admets, mais la société a évolué, la femme tunisienne émancipée n’a pas à accepter d’être juste l’une des épouses d’un homme qui ne voit en elle que son plaisir personnel le plus bestial et le plus primitif ou juste une nourrice pour sa progéniture.
La polygamie pour moi privera la femme de son orgueil personnel, de sa fierté et elle sera toujours soumise aux humeurs de son époux qui peut lui infliger, si ça lui chante, le supplice de « le partager » légalement avec une, deux ou trois autres. Elle sera juste la soumise, l’obéissante qui n’a aucun mot à dire même si en apparence il lui donne l’illusion qu’elle participe dans les prises de décisions. Elle sera dépendante financièrement, et c’est une cause suffisante pour qu’elle ne soit à ses yeux, et même devant soi, qu’un être de second degré. Elle doit toujours se plier sans discuter à ses humeurs et ses prises de tête car elle risque à chaque moment de ne devenir que l’une des épouses pas la seule maitresse de foyer. Et cette image je ne l’accepte pas pour ma fille que j’ai éduquée fière d’être une future femme à part entière.
N’empêche, je suis, comme beaucoup de monde, plein de contradictions. Mon respect pour la femme et mon refus de la polygamie ne m’a jamais empêché d’avoir une petite amie. Certains la nomment comme une maitresse mais, à mes yeux, elle ne l’est pas. Pour moi, une maitresse c’est juste une compagne pour satisfaire mes excès charnel, une femme qui comble mes manques ou mes fantasmes non avoués sans aucun statut légal et sans qu’elle ait aucun droit, ce qui la prive et moi aussi de tous les mœurs.
Mais je ne veux pas de maitresses, je n’ai pas à me plaindre de ce coté chez moi, entre mon épouse et moi il y a eu toujours une bonne complicité.
Mes petites amies ont des statuts spéciaux (j’ai eu quelques une et pas juste une seule depuis que je suis marié), j’ai besoins d’elles comme elles ont besoins de moi. Elles sont mes confidentes, mes complices, mes amies sans prise de tête et sans engagements sauf celui moral. C’est la bouffée d’oxygène qui me permet de respirer un autre air loin des exigences d’un foyer, du pain que je dois acheter en rentrant à midi, de la facture qui doit être payée, du robinet que je dois changer, du fils qui commence à fumer et ses mauvaises fréquentations, de ce qu’on va manger et ce qu’on programme pour la soirée, et surtout des questions qui se répètent toutes les journées : où tu étais ? Avec qui ? Et pourquoi tu as tardé ?…
Et je ne vais pas le cacher, ma petite amie me permet d’être plus cool chez moi, je gâte plus mon épouse et je suis plus attentionné avec elle, je lui fais des surprises et je lui offre même des fleurs et des petits cadeaux. Personnellement, je ne sais pas si mes petites évasions me donnent cet air plus gai ou c’est simplement une sensation de culpabilité envers une épouse que j’aime et qui ne mérite pas d’être trompée. Mais je n’ai jamais pu résister, et franchement cette situation me convient et me plait.
Mes petites amies aussi ne se plaignent pas d’une telle situation et elles ne cherchent pas à avoir une autre situation soit disant légale. Notre relation est basée sur la franchise et la complicité. Une petite amie peut être soit une femme divorcée qui ne veut pas briser la stabilité de ses enfants en fondant un autre foyer mais qui pense avoir droit à s’échapper de temps en temps, soit une fille qui ne veut pas s’engager dans une situation familiale et ne veut que cette complicité et cette compréhension que je peux, moi ou un autre, la lui procurer, soit une femme mariée qui est surtout en manque d’affection et de confident qui puisse la comprendre, l’écouter, la consoler sans la juger… Ce confort qu’on se procure mutuellement n’a jamais été juste physique, bien qu’il y a eu toujours une affinité et une attirance qui rendent le rapprochement presque complet. Je pense que si cette liaison particulière se transforme en mariage tout le charme s’estompe, et l’interdit lui-même a son grand charme et tant qu’il y a consentement des deux partenaires, je ne vois que le coté bénéfique de telles relations. Certains de mes connaissances admettent qu’ils n’ont jamais eu le courage de franchir le pas dans la vie réelle mais vivent un tel bonheur à travers des connaissances virtuelles et se donnent de la sorte une certaine conscience tranquille qu’ils ne font aucun mal et ne trahissent personne de la sorte.
Même ceux qui me considèrent comme un homme sans valeurs, un macho qui ne pense qu’à lui-même et qu’à son confort personnel, un homme qui ne respecte ni les lois ni sa religion pour accepter une relation d’adultère, lui, qui peut avoir tout ça en mode« halal ».
A ceux là je réponds, que je considère ma situation plus honorable qu’un mariage dit de « motaa » ou « orfi » qui transforme ma compagne en prostitué masquée par une certaine légalité qui n’est qu’illusoire. Et que la polygamie ne me procurera jamais cette satisfaction interne ; physique et psychique que peut me fournir ma petite amie.
Alors, je suis contre la polygamie mais je conserve le droit à une petite amie.