samedi 23 janvier 2010

Une femme en colère



Elle avait une vie calme, monotone, sans évènements ni nouveautés. En quelques mois sa vie a basculé. Son cœur qui était depuis des années muet, s’est éveillé. Sans vraiment réfléchir ni raisonner elle se trouve dans une situation inespérée. Lui, ne lui a jamais rien promis. Elle commence à réclamer, laissant son cœur la guider et peut être l’humilier. Un beau matin elle a décidé de tout arrêter, de tout couper, de reprendre sa vie, ou peut être une autre vie.

Dans un moment de colère elle a dit :

« Je ne pensait pas que j’allais un jour t’aimer.

Je ne pensais pas que j’allais souffrir à ce point.

Je ne pensais pas que j’allais perdre ma raison, moi qui a toujours trop raisonner.

Je ne pensais pas que j’allais mourir, en une seule journée mille fois.

Je ne pensais pas que j’allais un jour me détester et me haïr à ce point.

Je ne pensais pas que j’allais être rejetée, humiliée, minimisée.

Je ne pensais pas que j’étais faible, que mes sentiments puissent un jour me guider.

Je ne pensais pas que je vais un jour regretter de t’avoir connu, de t’avoir vu et de t’avoir une nuit embrassé…

Je ne pensais pas avoir du regret, moi qui n’ai jamais regretté mes grosses bêtises et mes folies…

Je commence à croire qu’un dieu peut exister. Qu’il commence à me faire payer, tout le mal que j’ai fait.

Que mon cœur commence à se révolter, pour les années d’encastrassions où je l’ai poussé.

Que je commence à récolter les résultats du mal que je me suis fait, seulement en laissant mon cœur parler, mon cœur me guider, mon cœur t’aimer.

Mais non, je ne me laisserai jamais aller.

Pleurer ma peine et te pleurer.

Je suis capable de tout casser et fracasser.

J’arracherai le cœur qui t’a aimé et je l’écraserai sous mes pieds.

Je tuerai tout sentiment qui puisse me rappeler tes mots, tes yeux et tes mains.

J’effacerai de ma tête tous mes souvenirs, tous mes rêves et toutes mes folies.

Je me précipiterai vers la gueule de tous les loups. Oublier mes principes et mes valeurs. Imaginer chez les autres un amour que tu ne me donneras jamais. Dans des paroles que je sais qui ne sont que mensonges. Je massacrerai mon corps pour apaiser mon cœur.

Si tu ne peux jamais m’aimer, alors déteste moi, hais moi, mais ne fais plus jamais le bon qui ne veux pas me blesser, car je suis blesser. Ne fais plus le généreux qui me veux du bien car il n’y a que le mal qui puisse me faire oublier.

Je ne veux plus de toi dans ma vie, dans mes pensées ou mêmes dans mes souvenirs et rêves.

Mille hommes je peux avoir. Un homme chaque nuit à mes pieds. Me dire des douceurs, m’impressionner même juste pour une soirée. Ivre je les accepterai, et je vais trainer mon corps pour ne pas trainer mon cœur. Je ne veux plus encore aimer et je ne laisserai jamais le temps à mon cœur de se manifester.

Quand j’arriverai à t’effacer, à t’oublier, je reprendrai mes principes et mes valeurs, et ils sauront me pardonner, le temps que j’ai dérapé, car c’est juste pour t’oublier. »

En disant ces mots, encore une fois elle ne fait que pleurer, mais elle a décidé de se faire mutiler. Elle n’a pas pu ni positiver, ni raisonner ni accepter le bon coté des choses. Elle est folle, capable de tout faire même les pires des bêtises, elle le sait et lui aussi le sait.

Depuis, ce cœur n’a plus jamais existé. Il a disparu. Laissant un corps errer dans tous les lieux. Après des années, elle est devenue une aliéné.

Comme c’est dur d’aimer et ne pas le partager. L’amour ne se vit qu’à deux, et heureux ceux qui puissent le partager.

5 commentaires:

  1. Bravo, tu transmets trés bien la haine et la rage que tu as dans le coeur

    je compatis à ta douleur si c'est que tu vis pour de vrai, mais la douleur fait aussi partie de la vie et c'est elle qui forgera ton caractère et fera de toi un être plus fort

    je te souhaite de dépasser cette dépression assez vite et de positiver :)

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  2. Elle est déjà dans un état dépressif. Positiver ça ne marche plus pour elle.

    Elle a déjà commencé sa marche vers l'enfer, ça sera une suite d'épisodes qui en parlera de ses folies pas communes à la recherche de l'oublie.

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  3. Positiver en effet ne marche pas souvent quand on est dans un état dépressif. Je dirai plutôt essayer de relativiser, cela peut mieux convenir à nous aider et nous éviter la "marche vers l'enfer".
    "Elle", dis moi "illusions", elle en parle aujourd'hui parce qu'elle s'en est sortie de cet enfer dans lequel elle s'était engouffrée "à la recherche de l'oublie", c'est bien cela ?
    Bakhta

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  4. @ bakhta
    Elle est dépressive ,oui. Elle a tout essayé mais n'a pu ni positiver ni relativiser.
    Elle a pris son train vers l'enfer, très consciente de ce qu'elle fait et de chaque pas. Elle sais qu'elle ne se fait qu'encore du mal, mais son mal ou plutôt son amour impossible est si fort qu'elle n'a pas trouvé autre que l'enfer pour l'oublier. Elle abuse de son corps pour étouffer son cœur.

    Je vais étaler des brides de sa traversée de l'enfer tant que j'ai du nouveau.
    Une histoire pas commune d'une folle amoureuse pas commune.

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  5. jai aimé la force et la faiblesse de tous ces idées contradictoires !! :)

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