Elle avait surgi, habillée toute en noir comme un fantôme. Son châle nuit couvrait ses cheveux d'un blond sombre qui descendaient sur ses épaules. Sa robe, longue, ample, cachait son corps meurtri par des années de souffrance. Sa peau blanche, ses yeux grands ouverts, contrastaient avec cet environnement sinistre d'un cimetière...
Depuis quelques jours, et toujours à la même heure, elle surgissait de nulle part. Marchant d'un pas lent, mais sûr, vers cette tombe que personne ne visitait, sauf elle. Une tombe fraiche, pas encore peinte, qui s'allongeait à trois cent pieds de la porte du cimetière.
Une tombe sans nom, comme si c'est elle seule qui connaissait le secret qu'elle enterrait.
Sous les pieds de la dame en noir, s'étalaient des pétales blanches, d'une blancheur de vie dans un lieu où tout était noir, où tout était mort. Son regard était vide, un regard de revenant, un revenant d'un monde inconnu, un revenant d'un monde inconnu, un monde au-delà de la vie et qui l’avait uni avec l’occupant de la tombe.
Il n'y avait dans ses yeux ni larmes,ni tristesse. Elle ne ressemblait point aux autres visiteurs, rares par ces jours ensoleillés où l'hiver cède sa place malgré lui à un printemps qui ne fleurit pas en elle.
Elle se recroquevillait près de la tombe qu'elle venait chaque jour visiter. Ses mains posées sur la pierre froide d'un ciment qui n'a pas voulu sécher. Et elle commençait son rituel sacré. Elle soupirait, elle parlait, elle souriait à un esprit qu'elle seule voyait. Elle levait les yeux vers les cieux guettant une étoile filante qui exhaussait les vœux.
Aucune larme ne descendait de ses yeux ou ne sciait ses joues, le temps des pleurs était dépassé. Pourquoi pleurer face à la mort? quand tout est terminé, quand les larmes ne pourrait plus faire revenir ce qui était parti à jamais.
Elle avait jadis trop pleuré, quand la vie les réunissait. Il n'y a que la vie qui pouvait faire pleurer.
Elle avait pleurer quand elle sentait son mal qu'elle ne pouvait guérir... Elle avait pleuré quand il éloignait sa main qu'elle voulait caresser... Elle avait pleuré quand il lui tournait le visage sans prendre la peine pour la regarder sans même l'écouter... Dans la vie à deux, ces gestes la faisaient pleurer. Maintenant, qu'il est parti, il n'y avait plus rien à pleurer.
Dans cette tombe aucun cadavre n'était allongé. C'était juste un lieu de culte, le culte d'une secte dont elle était la seule partisane. Elle voulait matérialiser un sentiment si grand qui l'avait délaissé. Elle avait besoin d'un temple où elle pouvait faire revenir un esprit à qui elle s'unissait. Elle faisait comme ses ancêtres qui avaient sculpter leur dieux dans les pierres pour pouvoir s'y approcher et les toucher.
Dans son temple elle revivait tous ses souvenirs. Des souvenirs qui n'avaient pu garder que la beauté des moments passés, des moments où tout les unissait et tout les éloignait.
Aux pieds de son temple, elle revoyait leurs longues soirées, ainsi que les matinées passées à deux.
Elle revoyait leurs esprits se réunir, se fusionner et leur sang se mélanger.
Elle revoyait leurs rêves qu'ils avaient tissés avec détails et qu'ils ont eux même crées.
Elle revivait ce coup de téléphone aux alentours de minuit , et son sourire s'élargissait et ses yeux scintillaient.
Elle sentait sa tête sur son pied étendue, quand il lui avouait ce qui le tracassait.
Leurs discussions défilaient sans voir le temps passer.
Et elle ferma les yeux, déposa sa tête sur son épaule, le seul lieu où elle puisse sentir la paix, et arrêter toutes les horloges qui tournaient...
Enfin, elle se leva, couverte de son parfum, emplie par la grandeur de son sentiment. Elle rendra surement visite à son temple de souvenirs pas plus tard que le lendemain. Elle le sentira encore une fois, et chaque jour, couler dans ses veines jusqu'à ce qu'elle le rejoigne, dans quelques années peut être, un jour d'automne quand toutes les feuilles seront emportées par les vents. Elle courra vers ses bras, il la serrera fort, et sous les gouttes de pluies, elle reconstruira de nouveau son temple, le temple des souvenirs qui donneront la vie aux disparus...
Et elle repart, les yeux pleins d'espoir, le cœur emplit de souvenirs, l'esprit retrouvant son calme et sa sérénité. Les tombes sont fait pour ça, pour revivre ce qu'on a perdu avec ceux qu'on a perdu sans besoin de raisonner...
Depuis quelques jours, et toujours à la même heure, elle surgissait de nulle part. Marchant d'un pas lent, mais sûr, vers cette tombe que personne ne visitait, sauf elle. Une tombe fraiche, pas encore peinte, qui s'allongeait à trois cent pieds de la porte du cimetière.
Une tombe sans nom, comme si c'est elle seule qui connaissait le secret qu'elle enterrait.
Sous les pieds de la dame en noir, s'étalaient des pétales blanches, d'une blancheur de vie dans un lieu où tout était noir, où tout était mort. Son regard était vide, un regard de revenant, un revenant d'un monde inconnu, un revenant d'un monde inconnu, un monde au-delà de la vie et qui l’avait uni avec l’occupant de la tombe.
Il n'y avait dans ses yeux ni larmes,ni tristesse. Elle ne ressemblait point aux autres visiteurs, rares par ces jours ensoleillés où l'hiver cède sa place malgré lui à un printemps qui ne fleurit pas en elle.
Elle se recroquevillait près de la tombe qu'elle venait chaque jour visiter. Ses mains posées sur la pierre froide d'un ciment qui n'a pas voulu sécher. Et elle commençait son rituel sacré. Elle soupirait, elle parlait, elle souriait à un esprit qu'elle seule voyait. Elle levait les yeux vers les cieux guettant une étoile filante qui exhaussait les vœux.
Aucune larme ne descendait de ses yeux ou ne sciait ses joues, le temps des pleurs était dépassé. Pourquoi pleurer face à la mort? quand tout est terminé, quand les larmes ne pourrait plus faire revenir ce qui était parti à jamais.
Elle avait jadis trop pleuré, quand la vie les réunissait. Il n'y a que la vie qui pouvait faire pleurer.
Elle avait pleurer quand elle sentait son mal qu'elle ne pouvait guérir... Elle avait pleuré quand il éloignait sa main qu'elle voulait caresser... Elle avait pleuré quand il lui tournait le visage sans prendre la peine pour la regarder sans même l'écouter... Dans la vie à deux, ces gestes la faisaient pleurer. Maintenant, qu'il est parti, il n'y avait plus rien à pleurer.
Dans cette tombe aucun cadavre n'était allongé. C'était juste un lieu de culte, le culte d'une secte dont elle était la seule partisane. Elle voulait matérialiser un sentiment si grand qui l'avait délaissé. Elle avait besoin d'un temple où elle pouvait faire revenir un esprit à qui elle s'unissait. Elle faisait comme ses ancêtres qui avaient sculpter leur dieux dans les pierres pour pouvoir s'y approcher et les toucher.
Dans son temple elle revivait tous ses souvenirs. Des souvenirs qui n'avaient pu garder que la beauté des moments passés, des moments où tout les unissait et tout les éloignait.
Aux pieds de son temple, elle revoyait leurs longues soirées, ainsi que les matinées passées à deux.
Elle revoyait leurs esprits se réunir, se fusionner et leur sang se mélanger.
Elle revoyait leurs rêves qu'ils avaient tissés avec détails et qu'ils ont eux même crées.
Elle revivait ce coup de téléphone aux alentours de minuit , et son sourire s'élargissait et ses yeux scintillaient.
Elle sentait sa tête sur son pied étendue, quand il lui avouait ce qui le tracassait.
Leurs discussions défilaient sans voir le temps passer.
Et elle ferma les yeux, déposa sa tête sur son épaule, le seul lieu où elle puisse sentir la paix, et arrêter toutes les horloges qui tournaient...
Enfin, elle se leva, couverte de son parfum, emplie par la grandeur de son sentiment. Elle rendra surement visite à son temple de souvenirs pas plus tard que le lendemain. Elle le sentira encore une fois, et chaque jour, couler dans ses veines jusqu'à ce qu'elle le rejoigne, dans quelques années peut être, un jour d'automne quand toutes les feuilles seront emportées par les vents. Elle courra vers ses bras, il la serrera fort, et sous les gouttes de pluies, elle reconstruira de nouveau son temple, le temple des souvenirs qui donneront la vie aux disparus...
Et elle repart, les yeux pleins d'espoir, le cœur emplit de souvenirs, l'esprit retrouvant son calme et sa sérénité. Les tombes sont fait pour ça, pour revivre ce qu'on a perdu avec ceux qu'on a perdu sans besoin de raisonner...
Mon destin veut que je dois être le premier à déposer mon commentaire.
RépondreSupprimerC'est une note pleine d'optimisme :-))))))))))
Je me casse.
Grand Curieux.
La vie n'est pas toujours peinte en rose...
RépondreSupprimerLa vie savant mélange de rose et de noir, de tristesse et de joie, de vie et de mort.
RépondreSupprimerTuer dans son esprit à defaut de vouloir tuer est une belle hyperbole, même si la réalité nous blesse, on peut toujours la vaincre, et tout se passe dans la tête.
Alora Seignora illusion: nous sommes en plein milieu du printemps. Puisque la vie n'est pas peinte en rose, est ce que les roses sont là?
RépondreSupprimerGrand Curieux.
@ Gar
RépondreSupprimerTout se passe dans la tête, bien dit cher ami...
@ GC
Les roses naissent en toute saison, et elles ne sont belles qu'avec leurs épines qui sont plus piquantes en printemps...
Cela va faire 8 jours que j’attends impatiemment d'être piqué par les épines d'une de tes nouvelles notes printanières!!!
RépondreSupprimerGrand Curieux.
Il ne le fallait pas grand curieux...
RépondreSupprimerIt is the best time to make some plans for the future
RépondreSupprimerand it is time to be happy. I've read this post and if I could I desire to suggest you some interesting things or advice. Perhaps you can write next articles referring to this article. I wish to read more things about it!
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