mardi 21 décembre 2010

La chute…


Chuter, c’est tomber de très haut… Se casser la tête et la figure…

Chuter, c’est un moment court … Qui note l’effondrement de toute une période d’effort…

Chuter, c’est reprendre à zéro… Recommencer à zéro… Avec toutes les séquelles d’une chute…

Si on essaye de faire un regard en arrière, faire reculer le temps, on aura des images qui se succèdent avec un rythme si différent...

Dans un moment donné, où la chute comme une action est terminée, un regard en arrière est exigé…

On perçoit un corps rouler… Des gémissements criés, parfois à voix haute et souvent muets… Chaque partie du corps se cognait, à des obstacles jadis dépassés… Les plais du corps saignaient et celles de l’âme se lamentaient…


Avant la chute, on avait les yeux vers le haut dirigés, le sourire aux lèvres… à chaque difficultés dépassées, on a plus de force, plus de courage, plus de motivation pour aller à l’avant et entamer une nouvelle étape… Mais on risque d’oublier de regarder où on mettait les pieds…

Chuter, c’est le moment où tout se termine… Tous les efforts pour arriver au sommet s’anéantissent… C’est comme un rêve qui s’évapore… Comme un toit qui s’effondre sur ses habitants qui le croyaient leur sécurité, et sous ses pierres s’abritaient…

Alors, on regarde tout autour et on ne voit que dégât… Des morceaux éparpillés difficile à les réunir ou à les coller… Une sensation d’impuissance, de vide, de mal, de souffrance, de doute…Une envie de baisser les bras… De tout lâcher…

Mais, seul, on essuie les larmes, on guérit les blessures, on cherche l’oublie, on reprend confiance, on tend hésitant la main qui s’étend à nous, et à pas lents on reprend la route… On recommence la montée… Dans des moments, on aimerait bien s’arrêter… On a peur d’avancer… De reprendre une route qui vient juste de nous laisser tomber…

Mais est ce l’espoir ? Ou juste une débilité ? De croire que cette fois le destin ne va pas nous lâcher… Que cette main qui nous a dans un moment dans le vide basculé, mérite d’être pardonnée… Que si elle n’était pas sincère, elle ne se retendra jamais…

Les anciens disent dans leurs proverbes "La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute."

On peut bien se relever d’une chute, mais une rechute est souvent fatale. Si elle ne cause pas la mort, elle laisse une âme meurtrie et à jamais. Rassembler les morceaux cassés et les recoller n’est pas si facile, que dire pour une double cassure ? D’une rechute ? C’est surement une peine perdue…

Chuter, c’est juste un verbe de la langue française. Un verbe qui a ses synonymes et une définition si simple, c’est banalement tomber.

Mais entre tomber et chuter il y a une grande différence. Dans le premier ,ce n’est qu'une perte d’équilibre qui peut ne pas être si grave. Derrière le deuxième persiste tout un historique et toute une histoire.

Dans le fait de chuter, il y a la notion de hauteur, une action de montée qui précède la chute, et c’est là que réside la grande différence. On peut ajouter, que dans la chute il y a une nuance de négatif, de grave, de douloureux…

Une rechute, c’est toujours plus dure à supporter. Ce ne sont plus des yeux qui pleurent la tombée dans le vide et tout ce qu'elle a engendré. Les yeux deviennent asséchés, les larmes ne peuvent plus essuyer les plais, la chute les a toutes consommés. Et à la rechute, elles n’avaient jamais pensé… Les larmes ne pouvaient pas s’attendre ou imaginer, que vers les font elles vont être à nouveau poussées, basculées, jetées… Et elles n’ont plus ni la force, ni le courage, ni l’envie d’atténuer les maux et aider à se relever…

Dans une rechute, il n’est plus question de gloire, et c’est pour ça que la différence est grande entre le fait de tomber, de chuter et surtout de rechuter…

4 commentaires:

  1. Le verbe choir n'est pas un passé simple, mais n'est ce pas finalement ça la vie ? une seccession de chutes et de relevées ? si on positive, la chute qui ne tue pas rend fort, et c'est ce qu'on appelle communément : l'expérience.

    Si on revient terre à terre, je pense que les raisons fondamentales d'une telle sensation (chute) se basent sur 2 notions :
    - La déception : par rapport aux attentes et aux espoirs qu'on a bâtit pour le futur de notre micro-cosme (famille, travail etc), cette notion va dde paire avec confiance, amour, amitié.
    - L'orgueuil : définissant in fine notre "rang" hiérarchique dans ce micro-cosme, cette notion va de paire avec responsabilité, jalousie, possésivité.

    Au cours d'une chute, l'analyse de ces notions au fond de soi même, avec une touche d'épicurisme aide énormément à se relever, sans pour autant vouloir se projeter dans un futur meilleur et retomber dans la déception.

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  2. @ Gar
    J'aime bien ton analyse de la chute.
    Je confirme que la sensation de déception est si forte au début, puis vient la notion d'orgueil que je vois aussi comme un niveau d'estime de soi qui diffère d'une personne à une autre.
    Avec du recul, cette vision qui ne fait que dramatiser s'atténue, on positive, on se relève et on reprends la marche de la vie, en trébuchant au début, puis de plus en plus sur....

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  3. Une heure de vie ... / La chutte .. Et ça va suivre. Illusion philosophe (ici c'est le verbe). Illusion la philosophe (ici c'est le nom). Un an avant, illusion la romanesque. Tu nous prend où avec tes beaux mots ?

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  4. Illusions philosophe!!! peut être, elle ne fait que délirer, elle est loin d'être philosophe... En contre partie, elle n'a jamais arrêté d'être une romanesque :)

    Pour plus de détails, la note qui sera publiée prochainement expliquera beaucoup de choses...

    Merci Anouar pour ces mots, qui me rendent malgré moi rouge de confusion...

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