vendredi 2 juillet 2010

Je te sens partir…


Partir, disparaitre, voyager loin, un adieu sans un mot d’adieu.

Une sensation inexpliquée, ou peut être juste un pressentiment, mais qui est si imposant.

Je te sens partir, partir très loin, même si tu es encore présent.

Entendre ta voix, lire tes mots, partager tes chagrins et tes journées... Tout ça ne peut rien atténuer, de mes maux, de mes peurs et de ma souffrance répétée.

Je te sens déjà partir. Je te sens de jour en jour plus loin.

Un mur qui se lève, qui s’installe peu à peu entre nous deux. Un mur invisible mais assez pesant sur mon cœur fragilisé.

Une faille si grande ou peut être si profonde qui ne fait que s’installer, sous la terre d’apparence si ferme et stabilisée.

Une faille qui cause des secousses, petites et parfois non percevables, mais, d’habitude, elles précèdent le grand séisme dévastateur qui va tout emporter.

Comme une ancienne géologue je peux affirmer, qu’il ne faut jamais négliger, ces petits signes que la terre donnait, avant la colère finale qui va tout bousculer.

La terre donne ses signes et mon cœur donnent les siens, que j’ai faits mainte fois semblant de ne pas percevoir. Je refuse de les admettre ou de les croire. Est-ce par peur? Ou simplement je refuse d’accepter l’ampleur de leurs malheur?

Et je te sens partir.

Je tends ma main pour te chercher. Je ne trouve que le vide qui m’entourait, et une ombre noire qui m'enveloppait.

J’ai bien cherché, j’ai bien crié, j’ai bien pleuré, mais je ne reçois que le reflet d’un espoir brisé.

Mon cœur ne me ment jamais. Il me connait bien et je le connais. Il me donne des signes qui ne se trompent jamais. Quand il commence à saigner, c’est que le mal sera si prêt. Et que je dois me préparer.

Mais comment pourrais-je me préparer, à me débarrasser de mes rêves et de mes belles pensées ?

Comment pourrais-je accepter de ne plus vivre ma folie qui nous unissait ?

Comment pourrais-je continuer, à vivre une vie sans que tu sois là pour l’illuminer ?

Je ne le pourrais jamais, jamais, jamais.

Je te sens partir, mais je ne l’admettrai jamais. Je ferme les yeux , ayant un seul espoir, pouvoir te percevoir si près.

Je ne fais que tenir le bout du fil qui me lie à la vie, le fil de mes illusions. Et tout n’est qu’illusions.

Et malgrè tout, je te sens partir, loin, dans d’autres dimensions…

7 commentaires:

  1. Et si : "je te sens partir pour peut être mieux revenir" ?!
    Bakhta

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  2. Merci Aragorn...

    Et s'il n'y a pas ce si ou même ce peut être Bakhta? ça sera juste un départ, sans retour...

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  3. Malgré que je comprends la tristesse que tu ressens ....mais c'est trop sombre...il faut changer d'itinéraire chère illusions ...

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  4. Les départs ne comptent pas, seuls les retours méritent une larme.

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  5. Un aller simple sans retour comme on dit !
    Bakhta

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  6. @ Hallège
    Merci cher ami pour la compréhension.
    Changer itinéraire n'est pas toujours si facile, mais demain sera surement un autre jour.

    @ anonyme
    Je vais essayer de garder cette larme pour un supposé retour, ça aura peut être un gout meilleur...

    @ Bakhta
    Mes pressentiments disent que c'est un départ simple mais j'espère de tout mon cœur qu'il y aura un retour...

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