lundi 14 décembre 2009

Les bonnes, le mal nécessaire.

Pour une grande partie des femmes qui travaillent, et qui ne voient pas leurs vie passée entre la serpillère et la vaisselle, ou d'une casserole à une autre pour subvenir aux besoins de leurs petites familles... on parle toujours de bonnes.

Deux choix peuvent se présenter, soit trouver quelqu'un à qui on peut faire confiance et de là avoir une bonne couchante, ou engager une femme qui passe juste une partie de la journée chez nous, fait ce qu'elle a à faire, puis part chez elle l'après midi.

Pour mon expérience personnelle j'ai eu depuis plus de 10 ans recourt à ces deux types de bonnes.

Pour ma première fille,elle était prise en charge par maman, cette situation a ses avantages, vu la sécurité et d'être assurée qu'elle est en bonnes mains. Mais ça cause aussi beaucoup de perte de temps, maman ne veux pas la garder quand je ne travaille pas ou quand je veux sortir,je dois de même rester chez mes parents une partie de la journée en venant la reprendre(geste obligatoire en guise de remerciement)bien que parfois j'ai pleins de choses à faire, en plus et comme j'ai un sale caractère, je veux que personne me dise qu'il est fatigué à cause moi ou qu'il me fait une faveur même si c'est maman.Dés ses 3 ans je l'ai inscrite dans un jardin d'enfants.

Avant l'arrivée de mon fils j'ai pris mes dispositions et j'ai trouvé, après une grande recherche, ma première bonne.
Celle la n'a pas dépassé un mois chez moi, depuis les premiers jours j'ai remarqué des choses anormales entre ma bonne et un ouvrier dans un chantier voisin. Et comme c'est l'été et je ne travaille pas j'ai pu la surveiller.Mais un jour en me réveillant de ma sieste sur les cris de mon bébé et en la cherchant je l'ai trouvé dans le jardin de la maison avec son amoureux qu'elle a déniché dans moins de deux semaines. Tout de suite elle a fait ses valises, ou plutôt son sac et je l'ai amené chez elle.

J'ai cru que j'ai fait la faute d'engager une bonne dans un age trop critique, à vingt ans c'est normal ce qui est arrivé et j'aurai dû avoir l'esprit plus ouvert, mais je me suis dit que si je l'ai trouvé au jardin bien que j'étais à la maison, où la trouverai je quand je serai absente?.

Alors j'ai déniché une plus jeune, à 15 ans, qui n'a jamais mis les pieds dans une ville et j'avais encore plus d'un mois pour lui apprendre à s'occuper de mon fils pendant les trois ou quatre heures de mon absence, et il m'a fallu des efforts fous pour la sortir vers"la civilisation", et j'ai pu découvrir comment la pauvreté peut être cruelle sur tous les points de vu.
Elle était intelligente et elle ne voulait pas revenir chez elle, alors elle a supporté toutes mes exigences. Au bout de quelques mois, elle est devenue une charmante jeune fille, propre, bien habillée, elle commence même à exiger de faire ses angles et ses cheveux, sans oublier les crèmes hydratantes pour ses mains, elle qui ne connaissait pas à sa venue la différence entre le liquide pour la vaisselle et le shampoing. Mais en rentrant une fois chez elle, toute transformée, elle s'est vite fiancée pour ensuite se marier et je pourrais pas l'empêcher.

Après, une suite de bonnes se succédait, entre celle qui ne veux rien apprendre et celle qui ne peux pas supporter l'éloignement de sa famille... Je n'ai garder aucune pour longtemps. La dernière bonne couchante, et après 3 ans chez moi, est devenue la maitresse de la maison. C'est elle qui décide ce qu'on va préparer, le décor de la maison, la chaine de la télé... et elle met son nez partout et je me suis sentie étrangère chez moi.

Ces dernières années, et comme les enfants sont presque toute la journée à l'école et j'ai trop de temps libre, j'ai plus besoin d'une présence continuelle, une bonne pour trois jours par semaine est suffisante,et là, un autre genre de problèmes se pose, le plus important est l'absentéisme surtout quand j'ai quelque chose de programmer à faire et que je me trouve obligée de l'assumer toute seule, moi qui déteste toutes les activités ménagères et je ne suis passionnée que par la cuisine là où j'excelle( avec le témoignage de tous ceux qui ont gouté à mes merveilles préparées), et c'est mon domaine où je veux personne avec moi.

Ma plus importante conclusion sur ce sujet, que deux femmes ne peuvent pas cohabiter dans la même maison. Pour avoir la paix avec sa bonne, il faut la laisser agir seule selon tes instructions mais sans ta présence continue qui sera obligatoirement accompagnée par des remarques et des critiques( je parle de mon cas). Et ça devient parfois un mal nécessaire, car depuis quelques mois je suis sans bonne, je suis en paix moralement mais KO physiquement.
Peut être je vais faire une annonce pour trouver une bonne invisible car c'est ce qui me convient surement.

6 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ce genre de sujet de société qui intéresse chacun d'entre nous. De plus en plus et depuis très longtemps déjà la femme travaille aussi bien que l'homme mais l'entretien de la maison reste encore hélas à la seule charge de la femme ! Je ne vais pas soulever ce sujet car là n'est pas la question dans ce post... Le problème des "bonnes" comme on les appelle chez nous (d'ailleurs bonnes en quoi ? sourire) devient de plus en plus difficile pour cause entre autres d'absence de structure et de réglementation pour cette profession.

    Pour revenir sur la conclusion "que deux femmes ne peuvent pas cohabiter dans la même maison." je pense que si on met dès le départ chacun à sa place, la maîtresse de maison reste et restera la maîtresse de son chez elle et la personne venant aider reste la "bonne", "la femme de ménage" ou "l"employée de maison". Chacune a sa charge de travail et sa responsabilité sans plus ni moins. Je suis convaincue qu'ainsi les journées passent agréablement bien. Et si ce n'est pas le cas un petit rappel pour remettre la personne à sa place ne serait pas de trop. Sans oublier bien sûr que tout doit se faire dans le respect et la bienveillance !
    Je n'oublierai jamais le cas d'une "bonne" que sa maîtresse ne pourra rien lui dire, ni même lui adresser la parole avant qu'elle ne se réveille à 10h et prenne son petit déjeuner. Les employeurs tremblent devant elle
    de peur qu'elle ne s'en aille !!!
    Personne n'est à sa place dans ce cas et personne ne se sent bien dans cette situation !
    Bakhta

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  2. c'est pour ça qu'une idée est passée un jour par ma tête(et j'en ai pas mal), ouvrir un centre professionnel pour la formation de ces personnes pour qu'ils ou elles sachent leurs droits et leurs devoirs, je vais commencer peut être par former les accompagnateurs pour les gens âgés et malades sans qu'ils soient des infirmiers ou des aides soignants mais seulement avoir la compétence de les écouter, d'en prendre soin dans leur hygiène et leurs médicaments et dans la vie de tous les jours. Je pense qu'on a vraiment besoin. Les enfants d'aujourd'hui ont plusieurs charges qu'ils ne peuvent plus s'occuper de leurs proches mais ils sont prêts à payer pour avoir la conscience tranquille sans délaisser leurs intérêts.
    J'espère trouver le temps pour m'y lancer.

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  3. C'est une très bonne idée que de penser à un centre de formation je t'encourage bien illusions.
    L'idéal à mon avis est de réunir les deux extrêmes de la vie, les personnes âgées et les enfants dans une même maison. Des personnes avec des qualités humaines et des compétences dans la petite enfance pourront s'occuper des deux générations.
    Le progrès et l'évolution de la société ne doivent pas nous faire perdre notre sens de la famille, ni couper nos liens avec nos racines ni surtout déprécier la transmission de richesse entre nos générations !
    Bakhta

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  4. c'est surtout couvrir une partie des jeunes qui ont un niveau d'éducation moyen ce qui leur permet l'entrée plus facile au marché du travail en ayant les compétences nécessaires pour telle action humaine ainsi qu'atténuer les charges pour la progéniture sans déraciner les vieilles personnes.
    avant, je pensais à une maison de retraite sous forme d'un petit hôtel avec de l'accompagnement médical, mais l'étude financière a dépassé mes pauvres moyens.
    j'ai pleins pleins d'idées qui réunissent l'humain au social sans oublier la formation adéquate mais il me faut surtout un grand financement sans que le gain matériel soit le but principal de tels projets.

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  5. Nous avons avec nous depuis 11 ans et 1/2 une bonne couchante qui s'est occupée de mes trois enfants. Avant de la dénicher par un pur hasard, nous en avons eu pour 4 ou 5 autres que nous avons mis à la porte pour toutes les raisons possibles et imaginables y inclus le vol;

    Notre Jamila, on la supporte bien, elle fait partie intégrale de notre petite famille, elle donne son avis sur les sujets important de la famille, discute de tout avec nous ... mais elle sait aussi se taire et elle connait bien ses limites.

    Seul inconvénient, c'est qu'on perde un peu de notre degré de liberté chez soi, surtout vestimentaire :)

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  6. @ téméraire
    vous, vous avez de la chance comme toujours.

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