mardi 22 juin 2010

Tourner la page.


Quelques livres sont difficiles à lire, difficile à déchiffrer tous leurs secrets.

On fait tous les essais, lire, relire, s’arrêter aux mots, aux phrases ou aux sens complets.

Revenir à nos connaissances, à nos expériences et à tout le savoir qu’on croit posséder.

Des sens directs, des sens cachés et parfois des doubles et triples qu’on n’arrive plus à cadrer.

On a bon insisté, revenir à la page précédente ou celle d’après, à la recherche d’un épisode qu’on pense avoir égaré.

Une page qui s’entête, qui résiste, qui s’échappe, qui se dérobe, qui ne veut admettre qu’on veut passer à une étape plus avancée.

Une page qui se révolte, qui se croit intelligente, se voit irremplaçable, indépassable ou tenant en elle tous les secrets.

Une page qui se croit importante, séduisante et qui croit nous tenir à elle à jamais.
Mais un jour en s’en lasse, on n’a plus envi de casser la tête, et on jette derrière le dos, la page, le livre et toute la belle histoire qu’elle aurait pu contenir. Et là on n’osera plus revenir et on n’a plus envi de réessayer de déchiffrer les secrets.

Plusieurs ont surement commencé à lire un jour un beau livre, avec une page de garde bien tentante et un résumé qui nous pousse à le dévorer avec tous ses détails. Un titre bien recherché et un auteur bien nommé.

On fait le calme et on prend un bon café, pour avoir un moment d’intimité avec le livre qu’on a devant les yeux.

Mais au bout de quelques moments, le café devient sans gout et on a du mal à le digérer. La tête et le cou ne trouvent plus quelle position choisir pour pouvoir encore supporter cette page qui refuse de céder. Une seule envie nous pousse à se lever, laisser le café se refroidir à coté du livre qu’on a cru admirer. On pense tourner la page mais enfin c’est tout le livre qu’on a jeté.

Même en prenant un cahier,essayer de dessiner par les mots un sentiment ou une pensée, mais rien ne veut arriver.
Quand la page ne veut plus embrasser, toute la charge qu'on avait envi de s'en détacher. On ferme la cahier, le jetant très loin des yeux, pour rester seul avec ses propres délires et ses propres pensées.

La vie elle même est une suite de pages et de livres, parfois on les apprécie, on les aime et on se trouve entrain de les relire pour encore savourer les bons moments qu’ils nous procurent.

Parfois, on se félicite car on a pu tourner la page, en regrettant le temps qu’elle nous a pris avant d’avoir le courage et la volonté d’enfin la tourner.

10 commentaires:

  1. Il arrive qu'un passage au début au milieu ou à la fin du livre nous semble difficile à comprendre ou à saisir mais il suffit parfois de le relire, d'essayer de le déchiffrer et de comprendre son sens et tout devient plus compréhensible et plus clair.
    Je sais que ce n'est pas si facile que cela !
    Bakhta

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  2. "Il faut tourner la page
    changer de paysage..."
    ...
    "Il Faut Tourner la page
    Jeter le vieux cahier
    Le vieux cahier des charges
    ...
    Il Faut Tourner la page
    Aborder le rivage..."
    Nougaro (que j'aime beaucoup)
    Bakhta

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  3. Facile à dire de tourner la page ou de jeter le livre ... ou même le brûler ... de rage.

    On y reviendra ... on passera et repassera pour lire une page ... pour réciter en boucle certains passages.

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  4. @ Bakhta
    Beaucoup tarder pour déchiffrer les énigmes d'une pages nous pousse parfois à baisser les bras, est ce la faute de la page ou la notre personne ne peut le savoir...

    @Tèm
    Pour le faire il faut soit être têtu et ne jamais admettre qu'une chose puisse échapper... Soit être si nostalgique pour revenir à ce qui fait mal...

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  5. J'ai fait une brève lecture d'une page de ma vie et il en résulte que toutes ses lignes ne sont pas de la même intensité. il y a sur une même page des signes de bonheur et des lignes de tristesse. J'ai essayé de lire les signes de bonheur puis les lignes de tristesse puis j'ai mélangé la lecture signe par ligne. J'en déduis que selon mes humeurs les bonnes lignes apparaissent en gros quand je suis bien et les mauvaises lignes surgissent quand je suis moins bien. Qui donc des deux influence l'un sur l'autre : est ce quand je suis mal je ne vois que du noir ou bien est ce quand le bonheur vécu se dresse devant mes yeux que je me sens bien ?
    Bakhta

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  6. @ Téméraire
    Ce qu'on fait réciter en boucle ce sont les choses qu'on n'a pas vécues jusqu'au bout et dont on n'a pas tiré conclusion. Ou bien aussi rien d'autre d'extraordinaire n'est arrivé pour nous faire oublier ce passé et arrêter ce tourbillon... !
    Bakhta

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  7. @ Bakhta
    Moi ma chère j'ai pas pu réunir toutes les pages de ma vie dans un seuls livre.
    Chaque page, à elle seule, construit un livre à part entière et c'est pour ça peut être, que ma sensation de bonheur ou de tristesse est plus intense à chaque page de chaque livre.
    Quand je me sens mal je reviens à mes livres noirs, que je connais par cœur.
    Mes livres de bonheur sont rares, c'est pour ça que j'essaye de les dessiner en rêves et parfois en illusions...

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  8. Ma chère amie, à choisir, je préfère te savoir rêver alors et vivre avec des illusions que de revenir sur ce qui a été sombre cela ne sert à rien je crois. Retourne vers ce bonheur rare et sois confiante il grandira je l'espère !
    Bakhta

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