jeudi 4 octobre 2012

Délires d’un soir…



Certains moments de la vie passent comme un rêve, une illusion, une impression de mirage. 

Des moments qui prennent un laps de temps, parfois long et parfois court et souvent inexistant. 

Des moments enfuis dans la mémoire, avec quelques sensations fortes, quelques sourires et plusieurs larmes ou déceptions. 

Quand le temps passe, quand presque tout s’efface, on se demande si on n’a fait que rêver, imaginer et on ne sait plus ce qui est réel et ce qui est par nos têtes créé.

Ces moments deviennent lointains, appartenant à un autre monde, à une autre vie, comme si on ne les a jamais vécus.

Mais, il suffit de percevoir un nom, une lumière qui surgit là où on ne l’attendait plus, une ombre qui nous hante, du néant, et là, on se rend compte que tout peut basculer.

L’air devient suffoquant, les murs se resserrent, et l’âme n’a plus le pouvoir de se contenir dans un corps. Et on fuit, vers un espace ouvert, chercher dans l’air imbibé d’iode un salut. Une succession de tempêtes et de courts moments d’accalmies.

…………

 Après chaque tempête, la mer reprend son calme. Elle absorbe dans ses profondeurs les dégâts qu’elle a pour un moment engendrés.

Des tempêtes et des accalmies, c’est la vie du grand bleu, ce sont des moments qui passent et qui se renouvellent inlassablement.

Une nuit, un cadavre flotte sur la surface. Un cadavre déformé, défiguré, mutilé. Un cadavre présent dans son absence.

Un cadavre qui pue. Un cadavre qui surgit du néant.

Et on ferme les yeux ne les ouvrant que quand ce cadavre retrouve les profondeurs de l’oubli, laissant une sensation de nausée qu’on a cru avoir vomis il y a une éternité.

Ce ne sont que des délires d’un soir. Le cadavre d’une illusion qui a commencé  par un point final et qui s’est terminée sans même un petit point…

1 commentaire:

  1. ce qu'on croit enterrer à jamais peut un jour surgir pour remettre à la surface tous les souvenirs chassés.

    un mélange de tristesse et d'une extrême sensibilité dans ce texte.

    Z

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