Dans quelques mois je vais fêter mes quarante ans. Fêter !!!
c’est un mot exagéré en qualifiant ces coups de téléphone que je vais recevoir
de mes amis que certains ne comptent pas vraiment pour moi, bien que quelque
uns me sont très chers, ou ces dizaines de vœux qui vont embellir pour une
journée mon mur facebookien par des jolis mots accompagnant des photos de gâteaux,
de fleurs ou de cœurs de différentes formes et couleurs. Ça consiste à ça,
fêter un anniversaire pour moi.
Chaque année qui passe pèse sur moi d’une lourdeur
indéchiffrable. Chaque nuit, allongée seule, dans le froid d’hivers de mon grand
lit où rien ne me réchauffe sauf ma bouillotte qui chatouille mes pieds, des nuits qui paraissent de plus en plus longues, que ni mes livres ni mes films que j’adore
regarder puissent apaiser le vide que je sens en moi. Le silence, le calme que
je prétends apprécier me suffoquent parfois que même mes cris ou mes larmes s’atténuent
seuls sans laisser d’effet.
En fermant chaque fin de journée ma porte, je commence par
enlever mon masque. Un masque bien perfectionné que les années ont pu rendre
invincible. Le masque d’une fille, ou plutôt d’une femme de principe, libre,
indépendante, intellectuelle, active, une femme qui ose et qui ne refoule ni
ses mots ni ses envies. Une femme qui se révolte contre toutes les valeurs d’une
société que je ne vois pas faites à mes mesures. Dénudée de mon masque, je
redeviens rêveuse, douce et surtout vulnérable.
J’ai bon crié fort que je ne me lierai jamais sans amour,
sans une affinité physique et surtout cérébrale. Que je ne céderai jamais pour
plaire à X ou pour satisfaire Y.
Durant mes années passées j’ai croisé des
hommes « merveilleux » avec qui j’ai passé des beaux moments de
complicité extrême, mais quand au fil du temps leurs masques s’estompent, et je me retrouve déçue, prête à faire des concessions, mais pas jusqu’à descendre aussi bas,
et je reviens à la case départ, seule, le cœur brisé, et tout devient charabia
dans ma tête.
Et enfin, je me trouve pas différente des filles que je croise
chaque jour, en quête d’un mari, chacune avec ses critères, de beauté, d’argent,
de position socioculturelle, ou comme moi en quête d’un fou qui a la tête
pleine. Est-ce absurde ? Mais oui, je veux un fou qui a la tête bien
pleine, qui puisse m’éblouir avec sa grandeur d’esprit et en même temps me
mener loin dans un monde qu’on vivra différemment à deux sans aucune limite du
monde des communs.
Et oui, je veux me trouver un mari, pas pour porter cette
robe blanche de fée, mais je la veux rouge aux couleurs de ma passion. Je ne
veux rien de matériel, les vrais sentiments me suffisent.
Je veux me marier
pour combler le vide de mes longues nuits par un câlin ou par le récit de nos
journées.
Je veux me marier pour avoir un enfant que je n’ai pas à cacher ou à
lui mentir sur la façon de sa conception, un enfant qui me dise maman, qui me
réveille fiévreux la nuit, que je gronde à cause de ses mains salies, de son
pantalon déchiré ou de sa note décevante, mais que je regarde avec amour dormir
comme un ange dans la chambre à côté.
Je veux me marier pour partager nos
soucis, nos moments de détresse ou de joie.
Je veux me marier pour partager un
bout de chemin à deux, vieillir à deux et partager des souvenirs bons et
mauvais à deux.
Je veux me marier pour que je puisse dire « nous » et
pour cela il me faut cette signature sur ce bout de papier.
Je ne suis pas égoïste, mais ce que je veux à moi, je trouverais un grand plaisir à le donner multiplié par deux.
Je ne suis pas égoïste, mais ce que je veux à moi, je trouverais un grand plaisir à le donner multiplié par deux.
Oui je veux me marier, en restant la femme de principe,
libre, indépendante, intellectuelle, active, qui ose et qui ne refoule ni ses
mots ni ses envies mais qui veut les partager à deux avec un homme que je n’ai
pas encore croisé et que je ne croiserais peut être jamais car il est le
mélange de tous les hommes que j’ai adoré dans les livres que j’ai lu. Et je
reste encore seule mais bien entourée en attendant qu’un jour je puisse me
marier.
Ce n'est pas seulement votre masque qui s'est estompé Illusions, mais celui de toutes les femmes qui refusent de l'admettre.
RépondreSupprimerJe serais ravi de faire votre connaissance tant que je suis fou et que j'ai encore un bout de tête trop pleine, mais encore pas prêt à signer aucun papier hhhh
Zied
Bonjour, je voulais vous présenter mon 3ème roman félin « TROPIQUE DU CHAT » (ISBN: 979-10-348-1430-5 / Christine LACROIX), une invitation au voyage sans bouger de chez vous, qui vient de sortir chez Evidence éditions. Il est disponible en broché et en ebook en librairie, chez la boutique évidence ou sur les sites en ligne : https://www.cultura.com/tropique-du-chat-tea-9791034814299.html C’est un voyage exotique sur l’île papillon. Vous y découvrirez les paysages, la faune et la flore de la Guadeloupe avec pour guide Toussaint Louverture, un chat créole. Un road movie antillais qui vous emporte loin de chez vous. En voici le résumé : Toussaint Louverture est un général de cavalerie né en 1743 à Saint-Domingue. En 1791 il posa la première pierre d'une nation noire indépendante en Haïti. Toussaint Louverture c’est aussi le héros de «Tropique du chat». Un «Cat-ribéen» qui raconte son île d’azur et de jade à travers ses yeux de félin. Blanchette est une petite chatte métropolitaine qui vit sa deuxième vie en gris, et rêve de lapis-lazuli et d’émeraudes. Sept mille kilomètres d’océan les séparent. Mais le destin se moque des distances… Un extrait est à lire sur mon blog félin : http://chat-pitre.over-blog.com Colonne en bas à droite, dans « MES ECRITS ». Portez-vous bien. AMICHAT. CHRISTINE LACROIX
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