Certains
moments de la vie passent comme un rêve, une illusion, une
impression de mirage.
Des moments
qui prennent un laps de temps, parfois long et parfois court et souvent inexistant.
Des moments
enfuis dans la mémoire, avec quelques sensations fortes, quelques sourires et
plusieurs larmes ou déceptions.
Quand le
temps passe, quand presque tout s’efface, on se demande si on n’a fait que rêver,
imaginer et on ne sait plus ce qui est réel et ce qui est par nos têtes créé.
Ces moments
deviennent lointains, appartenant à un autre monde, à une autre vie, comme si
on ne les a jamais vécus.
Mais, il
suffit de percevoir un nom, une lumière qui surgit là où on ne l’attendait plus, une
ombre qui nous hante, du néant, et là, on se rend compte que tout peut basculer.
L’air
devient suffoquant, les murs se resserrent, et l’âme n’a plus le pouvoir de se
contenir dans un corps. Et on fuit, vers un espace ouvert, chercher dans l’air
imbibé d’iode un salut. Une succession de tempêtes et de courts moments d’accalmies.
…………
Après chaque tempête, la mer reprend son
calme. Elle absorbe dans ses profondeurs les dégâts qu’elle a pour un moment
engendrés.
Des tempêtes
et des accalmies, c’est la vie du grand bleu, ce sont des moments qui passent
et qui se renouvellent inlassablement.
Une nuit, un
cadavre flotte sur la surface. Un cadavre déformé, défiguré, mutilé. Un cadavre
présent dans son absence.
Un cadavre
qui pue. Un cadavre qui surgit du néant.
Et on ferme
les yeux ne les ouvrant que quand ce cadavre retrouve les profondeurs de l’oubli,
laissant une sensation de nausée qu’on a cru avoir vomis il y a une éternité.
Ce ne sont
que des délires d’un soir. Le cadavre d’une illusion qui a commencé par un point final et qui s’est terminée sans
même un petit point…
ce qu'on croit enterrer à jamais peut un jour surgir pour remettre à la surface tous les souvenirs chassés.
RépondreSupprimerun mélange de tristesse et d'une extrême sensibilité dans ce texte.
Z