Joseph Joubert a dit un jour "Le reflet est pour les couleurs ce que l'écho est pour les sons." Mais il a omis de préciser que le silence a un écho plus fort et plus pesant que tous les sons…
Une histoire muette, sans mots prononcés, sans sons, une histoire de silence en silence…
Son billet d’avion attendait dans son sac depuis deux semaines déjà. Un aller retour et une escapade qui ne durera que vingt heures, elle n’avait pas pu se libérer que pour ce bout de temps.
Un billet d’avion qui avait attendu une confirmation, une confirmation promise et même jurée dans un autre temps. Une confirmation qui n’était jamais venue, c’est le silence de non confirmation.
Le jour venu, elle se retrouve avec son petit sac à la main. Elle n’avait rien comme bagage, sauf son parfum et sa robe couleur aubergine. Elle avait emporté aussi une grande bougie aux senteurs de lavande. Seule sa lueur et sa senteur saurait embellir son voyage.
Son avion avait atterri vers seize heures. Elle savait que personne ne sera là à son arrivée, personne à l’attendre, personne n’affleurera ses joues, personne ne lui souhaitera la bienvenue, personne ne tiendra sa main pour lui faire visiter le grand jardin.
Elle avait traversé seule la foule, observant les rencontres et admirant les cris de joies des retrouvailles. Seule, son sac à la main, ses grandes lunettes noires cachaient ses yeux qui avaient refusé de verser même une larme pour soulager sa solitude, ou pour accompagner son silence dans tout ce vacarme.
La foule se dispersait. Elle était debout seule au milieu de nulle part. Elle n’avait pas voulu penser à ces vingt heures, ni au comment elle allait les passer.
Aucune envie de passer par cette grande porte vitrée. Elle n’avait ni adresse ni lieu où aller. C’est seulement le vide du silence qui l’enveloppait…
Elle voyait le soleil disparaitre, une longue nuit vient de commencer. D’un pas lent elle avançait, s’installa à une table dans un café isolé, et elle demanda son premier expresso.
Des passagers s’attablaient et d’autres partaient. Elle prit sa bougie, alluma son briquet, la lumière tamisée et le parfum doux, l’accompagnaient dans la lecture du livre qu’elle venait d’acheter. Les heures passaient et les pages se succédaient, des mots d’une grande banalité. La musique diffusée était la seule beauté dans cet espaces plein de fumée.
Tout en elle était figé, elle n’avait aucune sensation ni même une envie de rêver de ce qu’aurait pu être ce voyage qu’elle a fait, rien ne pourrait l’expliquer.
A dix heures du matin, elle plaça quelques billets pour les cafés qu’elle avait savourés. La bougie agonisait en soufflant ses dernières lueurs. Juste à coté, elle avait placé le livre qu’elle venait d’achever. C'était une histoire qui se terminait par un baiser et un amour pour l’éternité, ce n’était qu’un conte de fées.
Quand la cloche sonna ses douze coups, elle était enfoncée dans son siège, pour le voyage de retour.
.......
On s’entête parfois à faire des choses qui n’ont aucun sens, qui n’aboutissent à rien, on le sait, mais on les fait quand même. C’est peut être pour se prouver que certains bancs ont plus de charme quand ils sont vides, entourés simplement par le silence, ou par l’écho du silence…
Une histoire muette, sans mots prononcés, sans sons, une histoire de silence en silence…
Son billet d’avion attendait dans son sac depuis deux semaines déjà. Un aller retour et une escapade qui ne durera que vingt heures, elle n’avait pas pu se libérer que pour ce bout de temps.
Un billet d’avion qui avait attendu une confirmation, une confirmation promise et même jurée dans un autre temps. Une confirmation qui n’était jamais venue, c’est le silence de non confirmation.
Le jour venu, elle se retrouve avec son petit sac à la main. Elle n’avait rien comme bagage, sauf son parfum et sa robe couleur aubergine. Elle avait emporté aussi une grande bougie aux senteurs de lavande. Seule sa lueur et sa senteur saurait embellir son voyage.
Son avion avait atterri vers seize heures. Elle savait que personne ne sera là à son arrivée, personne à l’attendre, personne n’affleurera ses joues, personne ne lui souhaitera la bienvenue, personne ne tiendra sa main pour lui faire visiter le grand jardin.
Elle avait traversé seule la foule, observant les rencontres et admirant les cris de joies des retrouvailles. Seule, son sac à la main, ses grandes lunettes noires cachaient ses yeux qui avaient refusé de verser même une larme pour soulager sa solitude, ou pour accompagner son silence dans tout ce vacarme.
La foule se dispersait. Elle était debout seule au milieu de nulle part. Elle n’avait pas voulu penser à ces vingt heures, ni au comment elle allait les passer.
Aucune envie de passer par cette grande porte vitrée. Elle n’avait ni adresse ni lieu où aller. C’est seulement le vide du silence qui l’enveloppait…
Elle voyait le soleil disparaitre, une longue nuit vient de commencer. D’un pas lent elle avançait, s’installa à une table dans un café isolé, et elle demanda son premier expresso.
Des passagers s’attablaient et d’autres partaient. Elle prit sa bougie, alluma son briquet, la lumière tamisée et le parfum doux, l’accompagnaient dans la lecture du livre qu’elle venait d’acheter. Les heures passaient et les pages se succédaient, des mots d’une grande banalité. La musique diffusée était la seule beauté dans cet espaces plein de fumée.
Tout en elle était figé, elle n’avait aucune sensation ni même une envie de rêver de ce qu’aurait pu être ce voyage qu’elle a fait, rien ne pourrait l’expliquer.
A dix heures du matin, elle plaça quelques billets pour les cafés qu’elle avait savourés. La bougie agonisait en soufflant ses dernières lueurs. Juste à coté, elle avait placé le livre qu’elle venait d’achever. C'était une histoire qui se terminait par un baiser et un amour pour l’éternité, ce n’était qu’un conte de fées.
Quand la cloche sonna ses douze coups, elle était enfoncée dans son siège, pour le voyage de retour.
.......
On s’entête parfois à faire des choses qui n’ont aucun sens, qui n’aboutissent à rien, on le sait, mais on les fait quand même. C’est peut être pour se prouver que certains bancs ont plus de charme quand ils sont vides, entourés simplement par le silence, ou par l’écho du silence…
Un voyage en silence comme s'il n'a jamais eu lieu.
RépondreSupprimerUn cachet d'entrée, un autre de sortie tapés en noir sur une page du passeport et un arrière gout amer d'expresso, c'est tout ce qu'elle peut garder.
Espérons qu'elle s'est prouvée ce qu'elle attendait...
Z
Deux empreintes oui, mais elles ne seront plus là dans quelques mois, au renouvellement du passeport.
RépondreSupprimerLe gout amère quant à lui restera pour toujours...
Merci de m'avoir accueillie. En écho je m'en vais, silencieuse sur la pointe des pieds... Chut!
RépondreSupprimerDans cette vie, tout s'en va, parfois en silence sur la pointe des pieds et parfois avec des blessures gravées à jamais... Il faut juste apprendre à ne plus regarder en arrière...
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